Le président du Front populaire de libération (FPL, mouvement rebelle nigérien) Mahamoud Sallah est toujours aux mains des hommes du maréchal Khalifa Haftar, Commandant en chef de l’armée nationale libyenne, qui l’avait fait arrêter le 23 février 2025 à Gatrun, dans le sud de la Libye, avant de le faire transférer ensuite dans son quartier général de Benghazi.
Ni libération, ni extradition
Dans un communiqué publié, mercredi 12 mars 2025, la Coalition des forces libres du Niger (CFLN) a indiqué qu’elle tenait « à informer l’opinion nationale et internationale que Mahamoud Sallah est toujours détenu à Benghazi, privé de toute liberté de mouvement ».
Le communiqué ajoute que « plus unie et déterminée que jamais, la CFLN exige la libération immédiate du président du FLP et réaffirme son engagement à poursuivre la lutte pour la libération jusqu’à la chute du régime militaire illégitime de Niamey et le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».
Le FPL est avec le Front populaire pour la justice (FPJ) un des mouvements rebelles nigériens le plus actif dans le Kawar, région nord du Niger, frontalière de la Libye et de l’Algérie.
Selon les médias locaux, les militaires auteurs du coup d’Etat qui a renversé le 23 juillet 2023 le président Mohamed Bazoum auraient dépêché à Benghazi une délégation chargée de revenir à Niamey avec Mahamoud Sallah mais celle-ci avait dû repartir bredouille.
Outre le FPL et le FPJ, la Coalition des forces libres du Niger, réunit le Mouvement patriotique pour la liberté et la justice (MPLJ), le mouvement armé pour la défense du peuple (MADP) ainsi que les forces armées libres (FLA) de l’ancien ministre du président Bazoum Rhissa Ag Boula.
A l’issue de leurs concertations récentes, les mouvements rebelles nigériens ont décidé de confier la présidence de la Coalition des forces libres du Niger à Mohamed Tori, président du Front patriotique pour la justice.