A l’occasion d’un communiqué en date du 0 septembre 2025, le Mouvement patriotique pour la liberté et la justice (Mplj) “revendique” une attaque menée, la veille, à Abalama, localité de la région d’Agadez, au nord du Niger. L’opération visait la base du camp de vie de travailleurs chinois sur le chantier de la route bitumée en direction de Zinder.
Un article du site « Veille Sahélienne »
Les assaillants ont mené un raid de portée symbolique contre le détachement de la Garde nationale en charge de la sécurité des infrastructures et du personnel. Le bilan s’établit ainsi : 2 rebelles tués, 1 fait prisonnier, 1 garde mort et 3 autres blessés. L’échange de tirs a été bref.
Le Mplj promet “une série” d’autres exploits et adresse un ultimatum, à “toutes les entreprises étrangères”, les enjoignant de quitter, le Niger, “sans délai”, en particulier le septentrion, périmètre de plusieurs activités d’extraction. L’Organisation ne veut plus tolérer l’exploitation des ressources minières, au détriment du droit des peuples autochtones et dénie, à la junte, la légitimité de conclure de tels accords avec des partenaires extérieurs.
Le document appelle à la solidarité des soldats de l’armée régulière, sous peine d’être traités en ennemi. En revanche, il rassure les Ong humanitaires, tant qu’elles œuvrent “sincèrement” à servir la population.
Moussa Konaï, actuel chef du Mplj, est l’ex-numéro 2 du Front patriotique de libération (Fla), première émanation de la rébellion Toubou, acquise au Président détenu Mohamed Bazoum. Son prédécesseur, Mahamoud Sallah, a été arrêté, en février 2025, par les forces du Maréchal Haftar au sud de la Libye. Depuis, les diverses composantes de l’insurrection se sont réunifiées, sous la direction de Konaï, réputé moins politique et davantage qualifié au combat. A chacune de ses rares prises de parole, il réclame la libération de Bazoum et la restauration de l’Etat de droit.
Malgré les instances de Niamey et des alliés russes de Haftar, ce dernier n’a jamais accepté de livrer, le prisonnier, au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp). En vertu de l’imbrication de l’identité tribale, de la politique et de l’économie de guerre au Sahel, Mahamud Sallah dispose du parapluie protecteur de son ethnie présente à l’intérieur d’un vaste espace qui couvre le Niger, la Libye, le Tchad et le Soudan.
Les partisans de Mohamed Bazoum, qu’ils soient Toubous ou d’autres groupes, disposeraient de soutiens au sein de sa tribu d’origine, les Oulad Sleiman, ultra minoritaires au Niger mais assez influents en Libye. Une relative neutralité dans le conflit qui oppose Benghazi et Tripoli, leur confère, en théorie, la capacité d’arbitrer les contentieux du voisinage immédiat.
Il y a lieu de le rappeler, les divers sabotages du pipeline pétrolier, les prises d’otages d’employés, la destruction des équipements, sans omettre les offensives meurtrières de multiples enseignes de l’islamisme (Iswap, Boko Haram, Eis, Gsim, Lukawaras, Mahmuda) ont mis le Niger à genoux, au lendemain du renversement de Bazoum, le 26 juillet 2023. A court d’argent pour régler la facture des salaires, des soldes et des primes, du fonctionnement de l’Etat et des frais de représentation hors du territoire, le gouvernement dit de “transition” peine à traiter une répétition de mutineries et de grèves du zèle, dans certaines garnisons. Les commerçants se plaignent d’un excès de fiscalité et déplorent la fermeture de la frontière avec le Bénin, cause d’un manque à gagner pas encore traduit en chiffres.
Les Chinois dont la patience et le pragmatisme habituels défient le sens commun, hésitent à rester au Niger et se plaignent des sollicitations et des exigences disproportionnées d’un Etat en faillite mais désespérément à court de liquidités.
Le Mplj promet “une série” d’autres exploits et adresse un ultimatum, à “toutes les entreprises étrangères”, les enjoignant de quitter, le Niger, “sans délai”, en particulier le septentrion, périmètre de plusieurs activités d’extraction. L’Organisation ne veut plus tolérer l’exploitation des ressources minières, au détriment du droit des peuples autochtones et dénie, à la junte, la légitimité de conclure de tels accords avec des partenaires extérieurs.
Le document appelle à la solidarité des soldats de l’armée régulière, sous peine d’être traités en ennemi. En revanche, il rassure les Ong humanitaires, tant qu’elles œuvrent “sincèrement” à servir la population.
Moussa Konaï, actuel chef du Mplj, est l’ex-numéro 2 du Front patriotique de libération (Fla), première émanation de la rébellion Toubou, acquise au Président détenu Mohamed Bazoum. Son prédécesseur, Mahamoud Sallah, a été arrêté, en février 2025, par les forces du Maréchal Haftar au sud de la Libye. Depuis, les diverses composantes de l’insurrection se sont réunifiées, sous la direction de Konaï, réputé moins politique et davantage qualifié au combat. A chacune de ses rares prises de parole, il réclame la libération de Bazoum et la restauration de l’Etat de droit.
Malgré les instances de Niamey et des alliés russes de Haftar, ce dernier n’a jamais accepté de livrer, le prisonnier, au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp). En vertu de l’imbrication de l’identité tribale, de la politique et de l’économie de guerre au Sahel, Mahamud Sallah dispose du parapluie protecteur de son ethnie présente à l’intérieur d’un vaste espace qui couvre le Niger, la Libye, le Tchad et le Soudan.
Les partisans de Mohamed Bazoum, qu’ils soient Toubous ou d’autres groupes, disposeraient de soutiens au sein de sa tribu d’origine, les Oulad Sleiman, ultra minoritaires au Niger mais assez influents en Libye. Une relative neutralité dans le conflit qui oppose Benghazi et Tripoli, leur confère, en théorie, la capacité d’arbitrer les contentieux du voisinage immédiat.
Il y a lieu de le rappeler, les divers sabotages du pipeline pétrolier, les prises d’otages d’employés, la destruction des équipements, sans omettre les offensives meurtrières de multiples enseignes de l’islamisme (Iswap, Boko Haram, Eis, Gsim, Lukawaras, Mahmuda) ont mis le Niger à genoux, au lendemain du renversement de Bazoum, le 26 juillet 2023. A court d’argent pour régler la facture des salaires, des soldes et des primes, du fonctionnement de l’Etat et des frais de représentation hors du territoire, le gouvernement dit de “transition” peine à traiter une répétition de mutineries et de grèves du zèle, dans certaines garnisons. Les commerçants se plaignent d’un excès de fiscalité et déplorent la fermeture de la frontière avec le Bénin, cause d’un manque à gagner pas encore traduit en chiffres.
Les Chinois dont la patience et le pragmatisme habituels défient le sens commun, hésitent à rester au Niger et se plaignent des sollicitations et des exigences disproportionnées d’un Etat en faillite mais désespérément à court de liquidités.