Maurice Beranto: un calme trompeur à Madagascar

Lors de sa première prise de parole officielle le 11 octobre 2025, le colonel Mickael Randrianirina a déclaré qu’il allait dissoudre toutes les institutions de cette désastreuse IVe République et mettre en place une structure qui va gérer le pays en organisant toutes les étapes incontournables pour que Madagascar retrouve les meilleures perspectives possibles et redevienne l’un des fleurons de l’Afrique.

Maurice BERANTO, citoyen, homme politique, membre du KFIM

Las ! Mickael Randrianirina, devenu président,  oublie ses promesses et nomme comme Premier ministre un homme contesté, Herintsalama Rajaonarivelo, un banquier impliqué dans de nombreuses affaires controversées (cas d’enrichissement illicite, grande corruption révélés dans l' »affaire CNAPS » – Caisse nationale de prévoyance sociale…) comme président du conseil d’administration de la BNI Madagascar.  Cette nomination se fait sur proposition d’une Assemblée nationale à majorité favorable à l’ex Président Rajoelina.

Le Premier ministre enfin a été un des bras droits notoires de Mamy Ravatomanga, en fuite à l’Ile Maurice où il aurait blanchi des dizaines de millions de dollars

Madagascar, « Mamy » Ravatomanga, milliardaire, vice Roi et cible des manifestants

Le mouvement populaire réclamait pourtant une rupture totale avec les anciennes pratiques mafieuses de l’ère Andry Rajoelina qui a duré 16 ans. Le peuple se sent trahi.

Face à la nouvelle donne, de simples citoyens,  des associations comme la Gen Z, des syndicats, des partis politiques ont décidé de constituer une « force politique » sous l’appellation de Komity Fanavaozana Ifotony an’i Madagasikara (KFIM) ou Comité central de réforme de Madagascar, lors d’un meeting tenu à Antananarivo le 30 octobre 2025, afin de suivre l’évolution du pays sous la gestion de cette présidence de la Refondation de la République de Madagascar.

Le KFIM exhorte le président Mickael Randrianirina à se reprendre et à tenir parole en installant un pouvoir conforme à ses premières déclarations et à l’attente de la population.

Le KFIM se tient à disposition du pays pour apporter ses compétences et sa part de brique. Il demande à tous les Malagasy de prendre leur destin en main. Car l’heure est venue.