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« L’occupation israélienne » mise en accusation par l’ONU

An Emirati official stands near an air-plane of El Al, which carried a US-Israeli delegation to the UAE following a normalisation accord, upon it's arrival at the Abu Dhabi airport in the first-ever commercial flight from Israel to the UAE, on August 31, 2020. - A US-Israeli delegation including White House advisor Jared Kushner took off on a historic first direct commercial flight from Tel Aviv to Abu Dhabi to mark the normalisation of ties between the Jewish state and the UAE. (Photo by Karim SAHIB / AFP)

Dans un rapport, une commission du Conseil des droits de l’homme accuse Tel-Aviv d’être en grande partie responsable de l’instabilité chronique de la région, en menant une « occupation perpétuelle » des territoires palestiniens. Israël dénonce un « rapport biaisé » rédigé par une « militante anti-Israël »

Les mots sont soupesés, mais juste assez clairs pour ne pas laisser de doutes sur la nature des conclusions : les « causes profondes [du conflit] pointent dans leur immense majorité vers Israël », dit la présidente de la commission d’enquête, Navi Pillay. L’ancienne haute-commissaire aux droits de l’homme évoque la « sensation d’impunité » et le fait qu’Israël « n’a pas l’intention » de mettre fin à l’occupation comme autant de facteurs aggravant les tensions. « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences », peut-on lire dans ce premier rapport rédigé par cette commission.

Ce que dit la commission d’enquête, créée l’an passé après la guerre éclair entre le Hamas et Israël, des dizaines de rapports l’ont déjà dit, sous des formes plus ou moins différentes. Mais avec ce texte, le Conseil des droits de l’homme montre surtout sa volonté de remettre le conflit israélo-palestinien à l’agenda diplomatique et médiatique international.

Après des années de quasi-indifférence, Israël, qui n’a pas voulu répondre à la commission, y voit en revanche une preuve supplémentaire d’un acharnement du Conseil des droits de l’homme. Israël est, en effet, le seul pays à faire systématiquement partie de l’ordre du jour de chaque session du Conseil. L’enquête « a ignoré les véritables raisons qui ont amené Israël à défendre ses citoyens contre des organisations terroristes létales qui commettent un double crime de guerre : tirer sur des civils israéliens à partir de zones civiles dans Gaza ».

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