Dans un rapport, une commission du Conseil des droits de l’homme accuse Tel-Aviv d’être en grande partie responsable de l’instabilité chronique de la région, en menant une « occupation perpétuelle » des territoires palestiniens. Israël dénonce un « rapport biaisé » rédigé par une « militante anti-Israël »
Les mots sont soupesés, mais juste assez clairs pour ne pas laisser de doutes sur la nature des conclusions : les « causes profondes [du conflit] pointent dans leur immense majorité vers Israël », dit la présidente de la commission d’enquête, Navi Pillay. L’ancienne haute-commissaire aux droits de l’homme évoque la « sensation d’impunité » et le fait qu’Israël « n’a pas l’intention » de mettre fin à l’occupation comme autant de facteurs aggravant les tensions. « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences », peut-on lire dans ce premier rapport rédigé par cette commission.
Ce que dit la commission d’enquête, créée l’an passé après la guerre éclair entre le Hamas et Israël, des dizaines de rapports l’ont déjà dit, sous des formes plus ou moins différentes. Mais avec ce texte, le Conseil des droits de l’homme montre surtout sa volonté de remettre le conflit israélo-palestinien à l’agenda diplomatique et médiatique international.
Après des années de quasi-indifférence, Israël, qui n’a pas voulu répondre à la commission, y voit en revanche une preuve supplémentaire d’un acharnement du Conseil des droits de l’homme. Israël est, en effet, le seul pays à faire systématiquement partie de l’ordre du jour de chaque session du Conseil. L’enquête « a ignoré les véritables raisons qui ont amené Israël à défendre ses citoyens contre des organisations terroristes létales qui commettent un double crime de guerre : tirer sur des civils israéliens à partir de zones civiles dans Gaza ».
C’est bien l’impunité du gouvernement israélien qui est le coeur du problème, malgré ses nombreuses violations des droits de l’homme et du Droit International. Pour, par exemple la Russie, les sanctions pleuvent, ainsi que les boycott et les désinvestissements depuis l’occupation de l’Ukraine de quelques mois. Pourquoi ce qui est bon pour l’occupant russe ne l’est pas pour l’occupant israélien ? Israël occupe militairement des territoires qui ne lui appartiennent pas depuis plus de 55 ans et agit comme il l’entend depuis en toute impunité et dans un silence international assourdissant. Seul le Général De Gaulle a sanctionné Israël, en décrétant un embargo militaire suite à la guerre de conquête déclenchée par Israël le 05 juin 1967. Le Président Macron et les autres dirigeants occidentaux actuels feraient bien de s’en inspirer et de cesser d’armer le gouvernement israélien.