Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a de nouveau menacé de détruire les installations en mer du gisement gazier de Karish si Israël tentait d’extraire du gaz, même à des fins de test. Un papier d’Yves Mamou
S’exprimant dans une allocution télévisée marquant l’Arba’een, une fête religieuse chiite, Nasrallah a averti vendredi 17 septembre, que toute extraction de gaz du champ de Karish par Israël représenterait un franchissement de « ligne rouge ». Karish est un gisement de gaz sous-marin situé dans une zone économique exclusive qu’Israël considère comme sienne mais qui est également revendiquée par le Liban. « La ligne rouge pour nous est qu’il ne devrait pas y avoir d’extraction », a déclaré Nasrallah.
Le feu aux poudres
La tension était retombée après qu’Israël avait fait savoir que des contraintes techniques l’obligeaient à reporter les premières extractions de gaz. Mais l’annonce du raccordement de la plateforme de forage au réseau gazier israélien a fait de nouveau surgir les tensions. Pour le ministère de l’énergie israélien, il s’agit de tester le circuit de transmission de gaz entre la plateforme en mer et les installations terrestres. Ce test n’aura pas lieu par extraction de gaz en mer, mais par envoi de gaz depuis Israël vers la plateforme offshore.
Les États-Unis mènent depuis deux ans une médiation entre le Liban et Israël, ces deux pays voisins qui restent en état de quasi guerre, pour parvenir à un accord visant à délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures.
Le médiateur américain Amos Hochstein, qui était en Israël et au Liban à la mi-septembre, a fait état de « progrès » dans les négociations tout en affirmant qu’il « restait du travail à faire ».