Le site Twala révèle que les autorités françaises ont fait embarquer, le 13 février, l’ancien directeur de cabinet du président Tebboune, Abdelaziz Khellaf, sur un vol à destination d’Alger après lui avoir fait passer une nuit à l’hôtel IBIS.
L’information a été révélée par le site Twala sans que les raisons véritables de ce refus d’entrer sur le territoire n’aient apportées. La personnalité refoulée n’est pas un citoyen ordinaire puisqu’il s’agit de l’ancien directeur de cabinet du président algérien Abdelmadjid Tebboune. On se souvient que des Algériens, de retour sur le territoire français, se sont plaints de « traitements dégradants » dans les aéroports parisiens. L’affaire a été prise au sérieux à Alger puisque l’ambassadeur de France a été convoqué au ministère des affaires étrangères pour s’entendre dénoncer « des traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires » qu’auraient subis des ressortissants algériens.
La police des frontières, d’après l’article cité, aurait affirmé sanctionner l’absence d’assurance de voyage et de certificat d’hébergement pour justifier le refoulement. L’exigence de tels documents administratifs est normale pour un simple citoyen algérien, mais généralement pas pour une personnalité qui, jusqu’en octobre 2023, occupait des fonctions importantes à la présidence algérienne.
Est-ce un message que le ministre français de l’intérieur, dont la direction des polices des airs et des frontières dépend, veut transmettre aux autorités algériennes? Après l’incarcération de l’écrivain algérien Boualem Sansal, arrêté à l’aéroport d’Alger depuis mi-novembre, des personnalités politiques de la droite et de l’extrême droite françaises ont proposé que les proches du pouvoir algérien soient privés de visas. Le refoulement d’un ancien directeur de cabinet du du Président Tebboune semble bien s’inscrire dans cette volonté de modifier radicalement la nature des relations entre les deux pays.