Selon l’ONG Oxfam les pays riches, représentant seulement 13 % de la population mondiale, ont mis la main sur plus de la moitié (51 %) des doses des principaux vaccins à l’étude.
Pour éviter cette monopolisation par les pays riches, l’OMS a lancé, en avril, un dispositif, l’« Accélérateur ACT », censé faciliter l’accès de tous aux outils de lutte contre le Covid-19 (vaccins, traitements, diagnostics). Pour éviter des catastrophes sanitaires dans les pays du sud, l’OMS est chargée d’acheter et de répartir équitablement 2 milliards de doses de vaccin d’ici à fin 2021.
Bills Gates s’engage
Selon le journal Le Monde, l’Organisation mondiale de la santé a reçu, à l’occasion du Forum de Paris sur la paix, le 12 novembre, une enveloppe de plus de 500 millions de dollars de la part de la France, l’Espagne et la Commission européenne. La fondation Bill et Melinda Gates a annoncé un nouvel engagement de 70 millions de dollars. Mais 28,5 milliards de dollars manquent encore à l’appel, dont « un besoin immédiat d’urgence de 4,5 milliards si l’on veut maintenir la dynamique », a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Si le nouveau président américain Joe Biden a clairement exprimé son envie de réintégrer l’Accord de Paris sur le climat (que les États-Unis ont officiellement quitté la semaine dernière !), on ne sait pas s’il va réintégrer l’Organisation mondiale de la Santé, en pleine pandémie, et participer au programme de vaccins pour tous- ce que Trump refusait. Une décision attendue avec anxiété par l’OMS et tous les pays atlantiques qui souhaiteraient retrouver le parapluie américain.