Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune est extrêmement remonté contre son homologue français Emmanuel Macron et son entourage immédiat à l’Elysée dont il avait toujours voulu croire qu’ils étaient des alliés inconditionnels du site .
Selon les sources du site marocain « Maghreb Intelligence », le Président algérien a considéré la nouvelle position française dans le dossier du Sahara Occidental, une position favorable à la souveraineté marocaine, comme un « coup de poignard » dans le dos. Et le président Tebboune fait, désormais, de l’affaire du rapprochement approfondi entre Paris et Rabat « une affaire personnelle », attestent nos sources. Pourquoi ? D’abord, Tebboune pense qu’il a été trompé, manipulé et qu’il s’est fait rouler dans la farine par le président français Emmanuel Macron. Et pour cause, le 13 juin dernier lors d’une entrevue à Bari en Italie en marge du G7 de Borgo Egnazia, Emmanuel Macron a promis à Abdelmadjid Tebboune qu’il résistera jusqu’au bout aux pressions des « divers » lobbys français qui veulent lui imposer un rapprochement exceptionnel avec le Maroc en procédant à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Emmanuel Macron avait assuré à cette époque à Tebboune qu’il n’entreprendra rien « d’inédit » ou de « grave » dans le dossier marocain tant que la visite d’Etat de Tebboune à Paris n’a pas été définitivement bouclée et assurée. Celle-ci était prévue pour fin septembre ou début octobre 2024. Emmanuel Macron avait également assuré Tebboune que sa visite d’Etat au Maroc était en négociation pour fin octobre ou début novembre 2024 et qu’il veillera, d’abord, à garantir le succès de l’approfondissement du partenariat exceptionnel avec l’Algérie avant de s’envoler vers Rabat pour tenter le moindre rapprochement avec les autorités marocaines.
Ensuite, sur la question du Sahara Occidental, Macron avait rassuré Tebboune en lui faisant part d’une stratégie qui ne devait pas heurter les intérêts stratégiques de l’Algérie. Le président français a fait croire à son homologue algérien qu’il va uniquement appuyer la position française classiquement exprimée depuis 2007 mais qu’il ne va jamais reconnaître ouvertement ou officiellement la « souveraineté marocaine » sur ce le territoire du Sahara Occidental.
Abdelmadjid Tebboune était reparti ainsi de Bari vers Alger rassuré, content et apaisé faisant même le fier devant les hauts responsables les plus éminents de l’institution militaire algérienne, adoptant la posture du Président algérien revenu victorieux au pays après avoir réussi à imposer un « compromis historique » à la France qui s’était supposément engagée à ne jamais avantager ostensiblement le « camp marocain ». Mais ces assurances françaises ne sont finalement que de la « poudre aux yeux » et Emmanuel Macron a véritablement opéré un virage totalement favorable au Maroc. Blessé dans son propre égo, Tebboune a décidé de réagir sur le champ pour sanctionner cette « traîtrise ». Et sa réaction ne va pas s’arrêter à un simple rappel d’ambassadeur car selon nos sources, Tebboune a réclamé à ses collaborateurs et conseillers de préparer une « batterie de mesures anti-françaises » pour punir Paris et lui faire payer ce ralliement à Rabat.