Donald Trump à la Maison Blanche! Un islamophobe raciste, belliqueux et homme dangereux a tout pour déplaire aux régimes nationalistes arabes. A Alger, ce n’est pas du tout la vision que les hommes clés du régime développent à propos du nouveau Président Américain. Bien au contraire, Alger se réjouit de l’élection de Donal Trump et Abdelaziz Bouteflika figure parmi les premiers Chefs d’Etat qui ont félicité rapidement l’homme d’affaires américain pour sa victoire qualifie par le Président Algérien, une fois n’est pas coutume, de « brillante ». Pour Alger, c’est un véritable soulagement car l’arrivée de Hilary Clinton à la Maison Blanche signifie une véritable déconfiture puisque madame Clinton est réputée pour ses positions pro-Marocaines et son lobbying en faveur du Makhzen marocain, l’ennemi intime du régime algérien, dans la région du Maghreb.
Hilary, une épine dans le pied algérien
A son entourage, Abdelaziz Bouteflika a confié à multiples reprises que Hilary Clinton ne lui inspire aucune confiance. La Présidence algérienne lui reproche sa proximité avec la monarchie, ses choix en faveur de l’occupation marocaine du Sahara Occidentale, et une diplomatie qui s’est opposée au maintien d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en Algérie.
A l’heure d’une succession très délicate et au moment où le projet d’un 5e mandat présidentiel ()) se profile à l’horizon, Hilary Clinton aurait constitué un sérieux problème au vieux président algérien. En plus, sur de nombreux dossiers géopolitiques de la région, la guerre au Libye, la question de Boko Haram et l’insécurité au Sahel, Hilary Clinton n’a jamais pris en considération recommandations d’Alger. Et depuis le régime algérien, déja en recul ces dernières années dans son « interland » africain, ne cesse de cultiver une méfiance maladive vis-à-vis de cette dame qui voulait devenir la Première femme présidente des Etats-Unis.
Le pétrole, un bon fluidifiant des relations algéro-marocaines
Avec un Donald Trump moins conventionnel, beaucoup moins proches des lobbys marocains et hostile à l’interventionnisme armé, Alger espère nouer une relation très amicale. D’autant plus que dans le camp républicain, les compagnies pétrolières américaines sont bien représentées. Et Alger espère bien retrouver leurs bonnes grâces pour rebooster son économie pétrolière plombée par la crise financière.