Le chef de la junte malienne, Abdoulaye Maïga a exigé le départ immédiat de la force française Barkhane et de la force européenne Takuba. Ce à quoi Emmanuel Macron, dans l’instant, a répondu par un niet catégorique. Ce qui est vrai, c’est que e souvenir des Américains quittant Kaboul dans une espèce de capitulation chaotique hante les dirigeants franaçais
Après la conférence de presse d’hier à l’Elysée dans laquelle Emmanuel Macron annonçait la fin de l’opération Barkhane au Mali et un retrait ordonné dans un délai de 4 à 6 mois, le Mali a répliqué aujourd’hui. Dans un communiqué lu à la télévision nationale (ORTM), le porte-parole du gouvernement malien, Abdoulaye Maïga a fait une allocution solennelle dans laquelle il a invité : « les autorités françaises à retirer, sans délai les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes. »
Un nouveau coup dur à encaisser pour la France d’autant que dans cette déclaration, les autorités maliennes ne font pas dans la dentelle. Elles accusent tour à tour le gouvernement français d’avoir opéré des « manquements répétés des accords de défense » et d’avoir par la guerre en Libye dans laquelle la France a joué un rôle actif « modifié la donne sécuritaire dans la région »
La France, pompier et pyromane.
Pour faire bonne mesure, Bamako accuse également Paris de n’avoir pas obtenu les « résultats annoncés officiellement (…) ni en 2013 avec l’opération Serval ni en 2016 avec l’opération Barkhane. »
Last but not least : « malgré la présence de l’opération Barkhane et des forces internationales, de 2013 à 2021, le Mali a risqué la partition, et la menace terroriste initialement localisée au nord du Mali s’est répandue sur l’ensemble du territoire national. »
La France dit : Niet
Moins de deux heures après le communiqué malien, Emmanuel Macron a réagi « Nous avons annoncé la réarticulation du dispositif et il s’appliquera en bon ordre afin d’assurer la sécurité de la mission des Nations unies et de toutes les forces déployées au Mali. Je ne transigerai pas une seconde sur leur sécurité ».
Fallait-il rétorquer du tac au tac ou prendre le temps de réfléchir et d’œuvrer en coulisses ?
À suivre…
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Il est loin d’être le chef. Le Dr Colonel Abdoulaye Maïga est le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Il est porte-parole du gouvernement depuis le mercredi 1er décembre 2021 par décret du Président de la transition Assimi Goïta.