Derrière la sérénité affichée par les officiels français, se cache toutefois la crainte d’une rupture brutale avec le Sénégal qui reste, avec la Côte d’Ivoire, les deux derniers alliés sûrs de la France en Afrique de l’Ouest après les revers militaires et diplomatiques subis au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
Anticipant sur les évolutions que va forcément réclamer Bassirou Diomaye Faye, Paris a tenu à lui donner des gages de bonne foi. Avant même la proclamation officielle des résultats, le président Macron lui a adressé ses félicitations en français et en wolof (première langue nationale du Sénégal) sur le réseau social X (ex Twitter). L’Elysée a également fait fuiter l’appel téléphonique entre Macron et Diomaye Faye le vendredi 29 mars, assurant qu’il a duré près d’une demi-heure et qu’il a permis une « discussion positive ».
Reste désormais à savoir si cela suffira pour sauver les meubles.