Jeudi 27 avril, les forces navales iraniennes se sont emparées d’un pétrolier à destination du Texas dans le golfe d’Oman. Ce n’est pas le premier
La marine du Corps des gardiens de la révolution islamique a saisi le pétrolier, Advantage Sweet, qui a quitté le port de Mina Saud au Koweït et se dirigeait vers Houston (Texas, Etats Unis). Les courtiers ont déclaré que le navire était affrété par Chevron et avait chargé 750 000 barils de brut au Koweït.
Il semble que cet acte de piraterie caractérisé ait été la conséquence d’un acte de confiscation commis par les États-Unis à l’encontre d’un pétrole iranien en mer cinq jours auparavant. Dans le cadre d’une politique de sanctions décidée antérieurement pour bloquer l’avancée du programme nucléaire iranien, les Etats Unis ont mis en place un embargo économique contre l’Iran. De temps en temps, ce programme de sanctions rentre en application.
Cinq navires saisis par l’Iran
Alors que les marchés pétroliers restent nerveux, les saisies de cargaison pétrolières semblent être la dernière escalade entre Washington et Téhéran. L’Iran a saisi au moins cinq navires commerciaux naviguant au Moyen-Orient au cours des deux dernières années, dont deux pétroliers grecs en mai 2022 en représailles à la saisie par les États-Unis d’un pétrolier iranien chargé dans les eaux grecques. L’Iran a libéré les deux pétroliers en novembre 2022.
Ces dernières semaines, des milices soutenues par l’Iran ont mené une série d’ attaques contre les forces américaines en Syrie, tuant un entrepreneur américain et blessant une douzaine d’autres Américains. Les forces iraniennes ont également coordonné des attaques contre Israël avec des groupes militants de la région.
En réponse, l’armée américaine a accéléré la livraison d’un escadron d’avions de combat A-10 dans la région et a révélé qu’elle avait déplacé un sous-marin nucléaire dans la mer Rouge .
Dans une mesure susceptible d’exacerber les tensions, 12 sénateurs américains ont exhorté jeudi le président Joe Biden à supprimer les obstacles politiques du département du Trésor qui ont empêché le département de la Sécurité intérieure de saisir les cargaisons de pétrole iranien pendant plus d’un an