La dégradation de la situation sécuritaire libyenne inquiète les autorités militaires algériennes qui ont procédé à de nouvelles nominations dans la quatrième région militaire en cherge des frontières entre la Libye et l’Algérie
La Libye qui depuis l’offensive du général Haftar en Tripolitaine est en état de guerre n’est pas au bout de ses peines. La plupart des experts estiment que ce pays pourrait l’objet de violences internes d’une grande intensité. dans un avenir proche. Des grandes quantités d’armes sont en effet acheminées sur le théâtre libyen. Un certain nombre de pays, notamment dans la région du Golfe, marquent de plus en plus leur présence dans une Libye livrée à la violence. Dans ces conditions, certaines fractions hostiles à l’ANL du général Haftar sollicitent le soutien, fut il discret, de l’armée algérienne.
La déstabilisation de l’ANL
L’ANL traverse, en ce moment, une phase de déstabilisation interne entre ses chefs après l’échec de la tentative de prise de Tripoli. La désertion d’un pilote avec son appareil en Tunisie n’est qu’un prélude à des dissidences d’une plus grande ampleur au sein de l’ANL.
Un Haftar affaibli pourrait rester, d’après certaines sources proches de l’armée algérienne, une carte susceptible d’être actionnée par ses « parrains » Emiratis et Saoudiens. Ceux là pourraient jouer de l’élargissement de la crise libyenne pour déstabiliser la frontière libyenne et à partir de là, menacer la stabilité actuelle e l’Algérie.
L’armée algérienne reste persuadé que la menace des forces présentes en Libye est sources d’inquiétudes. Le dénouement de la crise de légitimité et de constitutionnalité de la crise que traverse l’Algérie ne fera pas que des heureux.
La 4eme région militaire dans l’oeil du cyclone
Compte tenu de la menace régionale, la 4 ème région militaire qui veille sur la frontière algéro-libyenne devient un élément central dans le dispositif défensif du pays. Elle se trouve en effet au cœur de l’architecture sécuritaire avec une la Libye marquée par la présence des services de sécurités de toutes sortes de pays peu ou prou hostiles à l’Algérie. Lesquels pourraient chercher à nouer des alliances de circonstance avec des éléments de l’armée algérienne entrés en résistance contre l’Etat Major.
Dans cette zone exposée, l’actuel patron de l’armée algérienne, Gaïd Salah, veut pouvoir compter sur des gradés fidèles et légitimistes. De nouveaux chefs de la 4eme région militaire ont été nommés, qui sont issus essentiellement des régiments opérationnels (Blindés, forces spéciales, services du renseignement). Ainsi le chef d’état-major de la quatrième région militaire, Tahar Ferhati, a cédé sa place au général Major Mohamad Tayeb Brakni. Quant au général Abdelwahab Chrayriya, adjoint au chef d’état major de la quatrième région, il est remplacé par le colonel Ammar Zaïmi.