- Mondafrique https://mondafrique.com/international/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Tue, 14 Oct 2025 21:37:59 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/international/ 32 32 Le nombre de personnes déplacées au Sahel à un niveau inédit https://mondafrique.com/international/le-nombre-de-personnes-deplacees-au-sahel-a-un-niveau-inedit/ https://mondafrique.com/international/le-nombre-de-personnes-deplacees-au-sahel-a-un-niveau-inedit/#respond Tue, 14 Oct 2025 13:11:51 +0000 https://mondafrique.com/?p=140614 Le 10 octobre, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d’alarme : environ 4 millions de personnes sont actuellement déplacées au Sahel, un chiffre jamais atteint jusqu’à présent. Le communiqué du HCR souligne l’ampleur de la crise humanitaire, principalement dans les trois pays du Sahel central — Mali, Burkina […]

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Le 10 octobre, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d’alarme : environ 4 millions de personnes sont actuellement déplacées au Sahel, un chiffre jamais atteint jusqu’à présent.

Le communiqué du HCR souligne l’ampleur de la crise humanitaire, principalement dans les trois pays du Sahel central — Mali, Burkina Faso et Niger — où 4 millions de personnes sont considérées comme déplacées. Ce nombre est en constante augmentation : elles n’étaient que 2 millions il y a cinq ans. D’autres chiffres publiés par l’organisation sont tout aussi inquiétants : les femmes et les enfants représentent 80 % des personnes contraintes au déplacement dans la région ; plus de 14 800 écoles ont fermé leurs portes à la mi‑2025, privant 3 millions d’enfants d’accès à l’éducation et à des espaces sûrs ; 900 centres de santé ont également été fermés.

Les causes principales de ces déplacements sont multiples : l’insécurité liée aux groupes armés djihadistes, l’absence de l’État sur une grande partie du territoire, qui limite l’accès aux services de base, et des moyens de subsistance insuffisants.

Les besoins humanitaires des populations sont en constante augmentation, alors que les ressources, elles, diminuent. Le HCR indique n’avoir récolté que 32 % des fonds nécessaires pour couvrir ses activités essentielles.

Pour autant, au milieu de cette avalanche de mauvaises nouvelles, l’organisation des Nations Unies apporte une touche d’optimisme en soulignant la forte solidarité entre communautés : 90 % des personnes déplacées se sentent intégrées dans leurs lieux d’accueil, et les populations locales partagent généreusement leurs terres et leurs ressources, témoignant d’une entraide réelle au cœur de la crise.

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Un scoop du New York Times: le Hamas a programmé les massacres du 7 octobre https://mondafrique.com/international/un-scoop-du-new-york-times-le-hamas-a-programme-les-massacres-du-7-octobre/ https://mondafrique.com/international/un-scoop-du-new-york-times-le-hamas-a-programme-les-massacres-du-7-octobre/#respond Tue, 14 Oct 2025 13:07:26 +0000 https://mondafrique.com/?p=140611 Selon des informations exclusives du New York Times retrouvée provenant de l’ordinateur du frère de Yahya Sinwar,et contrairement à des « fuites » orientées, le Hamas avait belet bien demandé à ses combattants de « massacrer » les civils, de « tuer les fils d’Israël » et  d' »incendier les kibboutz »    Un article de Bruno Philip, ancien correspondant « Asie » du Monde     Un […]

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Selon des informations exclusives du New York Times retrouvée provenant de l’ordinateur du frère de Yahya Sinwar,et contrairement à des « fuites » orientées, le Hamas avait belet bien demandé à ses combattants de « massacrer » les civils, de « tuer les fils d’Israël » et  d' »incendier les kibboutz » 
 
Un article de Bruno Philip, ancien correspondant « Asie » du Monde
 
 
Un scoop du New York Times : le grand quotidien américain vient d’apporter, dans son édition du 11 octobre, des informations inédites sur la planification et les buts de l’attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas contre les kibboutz et les postes de contrôles militaires situés le long de la bande de Gaza. Une note retrouvé dans les papiers d’un responsable de l’Organisation islamiste palestinienne ainsi que des interceptions de communications entre assaillants effectuées à l’époque par l’armée israélienne  jette une lumière crue sur les intentions du groupe. 
Contrairement à certaines affirmations de dirigeants du Hamas,  selon lesquels il n’était pas question de tuer des civils et que les cibles étaient essentiellement militaires,  l’objectif de l’assaut était bien de s’en prendre directement aux habitants, de les tuer et d’incendier les kibboutz après avoir éliminé le maximum de soldats possibles.
Cette note, retrouvée dans l’ordinateur du frère de Yahya Sinwar, le chef du Hamas pour Gaza tué par les Israéliens à l’automne 2024, indique clairement que « deux ou trois opérations durant lesquelles des kibboutz, ou des implantations résidentielles du même ordre, seront incendiés, doivent être préparées ».  La note était écrite à la main en arabe et a été retrouvée sous forme de pièce attachée dans l’ordinateur – le « NYT » l’a fait ensuite traduire en anglais. 
Une autre information, révélée par le quotidien new yorkais, vient confirmer que les civils étaient bien des cibles : à 10 heures, le 7 octobre, rapporte encore le journal, les Israéliens ont entendu le commandant d’un bataillon d’attaquants gazaouis ordonner à ses subordonnés : « Mettez le feu aux habitations [des Israéliens]« … « Brûlez, brûlez tout, je veux que les kibboutz flambent! »
S’il n’est pas explicitement indiqué dans la fameuse note que les combattants du Hamas ont reçu l’ordre de tuer et de kidnapper des civils, les interceptions de communications des combattants par les services d’écoute israélien confirment cependant cette intention : un commandant du nom d’Abu Muath dit à ces hommes par radio : « Je veux que vous preniez plein d’otages ! si vous rencontrez des gens sur la route [ près des kibboutz], tuez les! »
Le bilan de la tragédie du 7 octobre s’élève à 1200 Israéliens tués, dont 379 soldats et policiers : ce sont donc les civils qui ont payé le prix fort d’un assaut lors duquel 251 personnes ont été enlevées. 
Le sort des militaires de Tsahal a été, lui, explicitement précisé dans la note trouvé dans l’ordinateur du frère de Yahia Sinwar : « Ouvrez le feu sur les soldats a bout portant, égorgez les au couteau, faites exploser leurs chars! » :  telles sont les recommandations donnés aux commandos du 7 octobre. Le jour du l’attaque, corroborant les ordres écrits précédemment, des chefs des commandos ont été entendus dire à leurs hommes, toujours selon les interceptions israéliennes : « Coupez leur la gorge!, faites comme on vous a dit de faire à l’entrainement! »
L’article du New York Times apporte en outre de nouveaux éléments quant à la stratégie plus globale à l’oeuvre derrière les attaques : le Hamas voulait donner un maximum d’échos à ces dernières, non seulement en Palestine mais aussi dans le monde arabe tout entier, cela afin d’inciter un maximum de gens  » de répondre présent à nos appels à la révolution », ainsi que le souhaitait également la note préparatoire. Plus loin, une précision était apportée : « Il faut recommander à nos commandants d’unités de filmer leurs actions et de les diffuser le plus rapidement possible ». 
Là aussi , les interceptions de communications par les Israéliens viennent confirmer les intentions de la note et démontrer que ces dernières ont été mises en pratique, au pied de la lettre : « Filmez les scènes d’horreur, maintenant! et diffusez les sur des chaines de télévision de par le monde », ordonne un commandant du nom d’Abu al-Baraa à ses hommes en train de dévaster le kibboutz Sa’ad. « Massacrez les! Finissez les fils d’Israël! ». 
 
 
 
 
 
 
 
 

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L’Ambassade de France à Madagascar sévère pour le pouvoir malgache https://mondafrique.com/international/lambassade-de-france-a-madagascar-tres-severe-pour-le-pouvoir-malgache/ https://mondafrique.com/international/lambassade-de-france-a-madagascar-tres-severe-pour-le-pouvoir-malgache/#respond Wed, 08 Oct 2025 20:38:15 +0000 https://mondafrique.com/?p=140224 • Tous les scénarios restent ouverts, vacance du pouvoir temporaire constatée pendant 48h.

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Le Président Andry Rajoelina a nommé son ancien directeur de cabinet civil puis militaire, le général Ruphin Fortunat Dimbisoa Zafisambo comme Premier ministre dans un climat d’extrême tension. Le 27 septembre, l’Ambassade de France à Madagascar qui depuis le coup d’état de 2009 soutenait discrètement le pouvoir en place jugeait très sévèrement la réaction du régime aux grandes manifestations de jeunes suite aux coupures d’eau et estimait que « tous les scénarios » étaient désormais ouverts. La note confidentielle que nous publions reflète l’évaluation critique de la situation par le personnel diplomatique français lors d’une réunion où étaient présents l’Ambassadeur de France et les conseillers du commerce extérieur (CCE). Extraits.

« La plus importante crise depuis 2009 », d’après l’Ambassade de France

EXTRAITS DU TÉLÉGRAMME DIPLOMATIQUE DE L’AMBASSADEUR DE FRANCE

La situation générale et sécuritaire (1) 

• Rapport global de la journée non dramatique malgré les tensions jeudi soir et vendredi.

• 100 à 200 manifestants (Génération Z) dispersés à coups de lacrymogènes (NDLR: ils étaient en fait des dizaines de milliers dans les rues des grandes villes de Madagascar et dispersés avec des balles réelles).

• Rumeurs de bandes isolées cherchant à piller, mais situation globalement calme à Tana, Antsirabe et Majunga.

(1) Le bilan est clairement sous estimé par cette note deux jours après les premières manifestations de rue et alors que  l’ONU évaluait déja  le nombre de morts à au moins vingt deux et, depuis, bien d’avantage. 

Le jeune Mi-Kolo, l’icône des manifestations des Zen Z et le fils du président Rajoelina à droite

Une situation politique très préoccupante

• Tous les scénarios restent ouverts, vacance du pouvoir temporaire constatée pendant 48h.

• Deux prises de parole du Président de la République jugées faibles (Facebook puis TV).

• Intervention télévisée avec deux axes : éviction du ministre de l’Énergie et appel à la jeunesse pour le dialogue national.

• Message du pouvoir minimal face à la gravité de la crise (la plus importante depuis 2009).

• Rumeurs persistantes sur les instigateurs des pillages. Puissances déstabilisatrices extérieures possibles (2). ..

(2) Les diplomates français pensent à Mamy Ravatomanga, éminence grise du Président Raojelina et Consul honoraire de Serbie à Madagascar, qui s’est accaparé à force de malversations, divers secteurs de la richesse nationale et dont on connait la proximité avec la Russie

Le Volet économique 

• Julien Marchand : Concentrix à Tana Waterfront pillé. Dommage collatéral de l’entreprise de destruction de TWF. Les autres sites de Concentrix sont sécurisés.A Zital, tentatives d’attaques repoussées ce matin. Tamatave : reprise progressive demain .

• Jean-Pierre Badano : Grande distribution cible comme en 2009: Citi, Kibo, Cosmos, Super U, Leader Price pillés. 15 supermaki incendiés et pillés dont 3 défendus par les riverains. Arrestations de casseurs à Anko ce matin dont (à vérifier) casseurs distribuant de l’argent à des casseurs. Réouverture souhaitée des points de vente lundi. Produits frais en difficulté et réapprovisionnement sera long pour assurer le retour à normal.

• DG Galana : Stations-service ouvertes et normalement approvisionnées mais boutiques fermées. Trop de liquidités (cash excessif) dans les stations. Risque sécuritaire pour les gérants. Pbe de cash de fait non remonté pour assurer les paiements des commandes de carburant par l’enseigne.

La construction contestée d’une autoroute à Madagascar

Le système bancaire et monétaire

• Banques aux stratégies divergentes vis-à-vis de la BRINKS pour fournir les GAB.

Files de 200 personnes devant certains distributeurs BRED pris d’assaut.

• Système de compensation perturbé : virements salariaux non compensés vendredi même si BRED a traité ses virements aujourd’hui, autres banques prévues lundi.

• Système bancaire jugé partiellement opérationnel de ce fait.

Les Télécommunications

• Les trois opérateurs (Telma, Orange, Airtel) fonctionnent normalement.

• Rumeur de coupure Internet vendredi 26 démentie par les autorités et en particulier le régulateur.

• Les opérateurs se sont opposés à toute restriction d’accès au réseau un temps évoqué par les autorités jeudi 25.

Le Tourisme

• 6 000 à 7 000 touristes français actuellement sur le territoire.

• Johann Pless : 2025 sera très difficile, 2026 année de reconstruction. La remontée sera longue.

• Scénarios de rapatriement à l’étude ? Réponse Ambassadeur = non.

Synthèse & recommandations :

• Situation sous contrôle relatif, mais vigilance sur les volets sécurité, bancaire et grande distribution. Pas de pénurie en l’état mais prudence.

• Communication factuelle, éviter les rumeurs.

• Coordination étroite Ambassade / CCE / entreprises.

• Prochaine mise à jour en cas d’évolution majeure (politique ou aéroportuaire).

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L’Alliance des Etats du Sahel renforce sa guerre contre les djihadistes https://mondafrique.com/international/lalliance-des-etats-du-sahel-aes-poursuit-sa-guerre-contre-les-djihadistes/ https://mondafrique.com/international/lalliance-des-etats-du-sahel-aes-poursuit-sa-guerre-contre-les-djihadistes/#respond Wed, 08 Oct 2025 20:18:29 +0000 https://mondafrique.com/?p=140217 LeDes internautes partagent de fausses photos d’un centre de commandement ultramoderne de la Force unifiée de l’Alliance des États du Sahel, créée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Si un vrai poste a ouvert au Niger en septembre, les images diffusées ont en réalité été générées par intelligence artificielle. Un article du […]

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LeDes internautes partagent de fausses photos d’un centre de commandement ultramoderne de la Force unifiée de l’Alliance des États du Sahel, créée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Si un vrai poste a ouvert au Niger en septembre, les images diffusées ont en réalité été générées par intelligence artificielle.

Un article du site partenaire « Veille sahélienne »

https://t.me/veillesah/313

Le Mali confronté à de graves pénuries

Le 6 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaida) et les Forces armées maliennes (Fama) s’accordent à relater le même engagement militaire de l’après-midi, à Kolondieba, près de Sikasso (sud), au passage d’une escorte de convoi d’hydrocarbures en provenance de la Côte d’Ivoire. Le Gsim se félicite de sa souricière sans proposer d’image. Les Fama, elles, revendiquent la destruction, par frappes aériennes, de « refuges terroristes ». A Niafunké, région de Toumbouctou, le Gsim prétend avoir utilisé, en début de journée contre une patrouille conjointe des Fama et de leurs supplétifs russes, une « charge explosive téléguidée », comme le spécifie la version arabe du bulletin. Là, non plus, pas de décompte des victimes.  Le même jour, les jihadistes annoncent la capture du poste de l’armée, aux environs de Koutiala, près de Sikasso.  Aucune des communications ne mentionne de bilan de pertes humaines.

Durant la matinée du 5 octobre 2025, le Gsim incendiait plusieurs camions-citernes de transport de carburant à Loulouni, région de Sikasso, au sud du pays, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Une vidéo brève témoigne de l’incident mais il n’a pas été possible d’isoler une indication d’éventuels décès. L’identité du personnel à bord reste à authentifier.  

Les autorités continuent à nier la réalité de la pénurie mais s’efforcent de contenir la spéculation sur les tarifs de l’essence et du gas-oil. Les média publics affirment que l’approvisionnement du Mali en produits pétroliers se poursuit.

La vielle, 4 octobre, en soirée, un hélicoptère des Forces armées maliennes (Fama), qui convoyait des soldats d’Africa Corps (Ac) s’est écrasé aux environs de Baphou, région de Ségou. Ni les autorités, ni le contingent russe, encore moins les sources connexes de Veille sahélienne ne peuvent confirmer l’hypothèse de l’acte délibéré ou celle de l’accident. Là, aussi, l’on ignore le calcul des éventuels morts et blessés.  

Des sources concordantes mais tardives rapportent une tuerie de dizaines de civils, après une expédition punitive des Fama et des miliciens Donzo, le 2 octobre, à Kamona, région de Ségou. La tuerie de rétorsion a visé les hommes, dont certains furent égorgés. Pour le moment, le chiffre demeure imprécis. La veille, l’armée menait, dans la zone, la traque de Moujahidine, percepteurs de la Zakat, qui terrorisaient la population.

Le Niger en proie aux attentats ciblés

Le 5 octobre 2025, le double maire des communes d’Inatès et d’Ayorou, région de Tillabéri, est tué, pendant son voyage en voiture, par des combattants de l’État islamique au Sahel (Eis). A ses côtés, trouveront la mort, le chauffeur, un chef coutumier de l’ethnie Zarma (Djerma ) et un membre du Conseil consultatif de la refondation (Ccr), le parlement provisoire de la junte.

L’embuscade se déroulait sur une route de l’espace des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Dans les Etats voisins, les assassinats ciblés d’élus, d’enseignants et de personnalités de l’islam quiétiste témoignent du regain d’agressivité des entités du jihad africain, y compris le Gsim.

Le Burkina Faso manque de tout

Le mercredi 4 octobre 2025, des éléments du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim – Alqaïda) prenaient le contrôle, temporaire, de la ville de Dargo, située au nord-est du Burkina Faso. Sur les vidéo-amateur des hommes, à moto, en parcourent les rues, arborant des uniformes des militaires du Mali et du Burkina Faso, sans doute acquises lors d’une saisie de butin. D’une voie amusée, les jeunes insurgés précisent la date et le lieu, en guise de bravade.

Oubliée derrière les lignes du siège… Arbinda s’accroche à la vie. Le 3 octobre 2025, la population réclamait, au pouvoir central, l’envoi urgent de ravitaillements en vivres et non-vivres. Depuis plus de 6 mois siège intermittent, la ville, mainte fois attaquée, subit le blocus du Gsim. Les articles de première nécessité, en particulier les médicaments, l’huile et le sucre manquent déjà.

En revanche, signe d’une résilience à l’ensemble du Sahel, de nombreux ménages se dotent, désormais, de panneaux générateurs d’énergie solaire. Contournant la destruction des antennes des sociétés de téléphonie mobile, des familles se cotisent afin d’acquérir des kits de connexion à l’internet satellitaire de Starlink. Les jihadistes recourent au même biais.

Références

Carte Aes : 
 
image.png

Niger, photo Tillabéri : https://t.me/veillesah/317

Mali
Communiqués Gsim (2):
Communiqué Fama: https://t.me/veillesah/321
Vidéo Loulouni: https://t.me/veillesah/322
 
Burkina Faso
Vidéo Dargo: https://t.me/veillesah/323
Photos Arbinda:

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Burkina Faso : le Gsim s’enracine au nord et recourt aux drones https://mondafrique.com/international/burkina-faso-le-gsim-senracine-au-nord-et-recourt-aux-drones/ https://mondafrique.com/international/burkina-faso-le-gsim-senracine-au-nord-et-recourt-aux-drones/#respond Wed, 08 Oct 2025 20:04:12 +0000 https://mondafrique.com/?p=140208 Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre. Le site « Veille sahélienne » Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations […]

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Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre.

Le site « Veille sahélienne »

Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations contre des unités des Forces armées burkinabè (Fab), à l’intérieur des périmètres administratifs de Kaya et Ouahigouya. Le bilan cumulé s’élève à 34 soldats tombés au champ d’honneur. La source publie les images d’une une saisie massive de matériel de guerre.

– 26 septembre destruction d’un poste retranché à Binagoudo, province de Kaya.

– 29 septembre assaut d’une position importante des Fab, près de Gomboro, à proximité directe de Ouahigouya. Le Gsim affirme y avoir tué 26 militaires, récupéré 13 fusils automatiques et un large stock de munitions, de gilets pare-balles, de radios et de motos. Radio France internationale (Rfi) évoque l’usage offensif des drones, par les assaillants, en prélude à la prise du camp. Des correspondants de Veille sahélienne confirment que les combattants loyalistes ont attendu, en vain, l’arrivée des renforts. En général, des embuscades meurtrières entravent leur intervention.

Quelques dizaines de soldats ont pu fuir, à pied, avant de rejoindre l’emprise de Tougan, le 1er octobre.

Des accrochages antérieurs, sur le même site, se déroulaient le 12 septembre, d’où un effet de récidive de plus en plus répandu dans la tactique des insurgés.  
Il est assez probable que le Gsim diffuse, bientôt, le film des affrontements.

Vue de la capitale Ouagadougou, la bataille de résistance au terrorisme et à l’impérialisme est en passe d’être gagnée. Le partage de l’information alternative tombe sous le coup de l’atteinte aux acquis de la Révolution progressiste populaire (Rpp), un délit passible de représailles sévères dont la disparition forcée, l’isolement carcéral et l’assignation à combattre.

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L’Afrique d’Otobong Nkanga s’expose au MAM dès le 10 octobre https://mondafrique.com/international/lafrique-dotobong-nkanga-sexpose-au-mam-des-le-10-octobre/ https://mondafrique.com/international/lafrique-dotobong-nkanga-sexpose-au-mam-des-le-10-octobre/#respond Wed, 08 Oct 2025 19:05:54 +0000 https://mondafrique.com/?p=140188 « I dreamt of you in colours » : l’Afrique d’Otobong Nkanga s’expose à Paris dès le 10 octobre Otobong Nkanga investit le Musée d’Art Moderne de Paris avec « I dreamt of you in colours », une exposition majeure qui interroge identité, mémoire et ressources. L’occasion de découvrir ou redécouvrir l’une des voix les plus puissantes de l’art contemporain africain. […]

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« I dreamt of you in colours » : l’Afrique d’Otobong Nkanga s’expose à Paris dès le 10 octobre

Otobong Nkanga investit le Musée d’Art Moderne de Paris avec « I dreamt of you in colours », une exposition majeure qui interroge identité, mémoire et ressources. L’occasion de découvrir ou redécouvrir l’une des voix les plus puissantes de l’art contemporain africain.

À l’automne 2025, le Musée d’Art Moderne de Paris offre sa nef à l’une des artistes majeures de la scène contemporaine : Otobong Nkanga. L’exposition « I dreamt of you in colours », qui se tient du 10 octobre 2025 au 22 février 2026, s’impose comme un événement de la rentrée artistique parisienne, salué dès son annonce par la presse spécialisée et le public. Première grande monographie de l’artiste nigériane en France, l’exposition rassemble installations monumentales, tapisseries, œuvres textiles, photographies et vidéos qui interrogent avec force et poésie les liens entre territoires, ressources naturelles, mémoire et circulation des savoirs.

Née en 1974 à Kano, au Nigeria, formée à Paris puis en Belgique, Otobong Nkanga s’est forgé un langage plastique singulier. À travers ses œuvres, elle explore les traces laissées par l’histoire coloniale, l’extraction minière, l’épuisement des sols et la migration, mais aussi la possibilité de tisser des liens nouveaux entre humains et environnement. Dès l’entrée, le visiteur est accueilli par une installation immersive faite de pierres, de fibres, de fragments de métal et de tissus suspendus : l’espace devient paysage, invitation à déambuler dans un monde à la fois organique et symbolique, où chaque matériau charrie des mémoires enfouies.

Le temps long des cycles naturels

La tapisserie occupe une place centrale dans le parcours. Les grandes pièces tissées de Nkanga mêlent motifs minéraux et figures humaines, réseaux d’eau, racines, végétaux et cartes imaginaires. On y lit la complexité des échanges entre l’homme et la nature, l’histoire individuelle et les traumatismes collectifs, la perte et l’espérance de réparation. En filigrane, l’Afrique apparaît tour à tour comme terre d’extraction et matrice fertile, mémoire blessée et foyer de renaissances. Les œuvres textiles, patiemment tissées à la main, racontent un temps long : celui des cycles naturels, de la transmission, de la résistance silencieuse.

Le fil conducteur du lien et du soin irrigue toute l’exposition. Nkanga imagine le monde comme un immense tissu vivant, chaque fibre portant la mémoire d’un geste, d’un passage, d’une parole. À travers le dessin, la photographie, la performance ou la vidéo, elle interroge la manière dont les ressources — minérales, végétales, humaines — sont extraites, déplacées, transformées, parfois épuisées. Certaines salles plongent le visiteur dans la réalité de l’extraction minière, cette blessure ouverte du continent africain. Fragments de pierres, cartes, photographies et installations sonores racontent la dépossession, la spoliation, mais aussi la résilience, la réappropriation, l’espoir d’un renversement du rapport au monde.

L’artiste en action

Le parcours est jalonné de moments de lenteur, de rituels discrets. On découvre, à travers des vidéos, l’artiste en action : ramasser des pierres, tresser des fibres, marcher longtemps, porter, assembler, soigner. Ces gestes, modestes et puissants, sont à la fois un hommage aux savoirs ancestraux et une tentative de recoudre ce qui fut déchiré. La dimension performative, essentielle dans l’œuvre de Nkanga, invite à regarder, écouter, toucher, sentir : l’art n’est pas un simple spectacle, mais une expérience partagée, un espace de réparation et de rencontre.

Pensée comme une traversée, l’exposition dialogue avec le lieu, la lumière, les volumes du Musée d’Art Moderne. Elle déploie ses installations, tapisseries, objets collectés, dessins et sons dans une scénographie épurée, propice à la contemplation comme à la réflexion critique. On ressort de « I dreamt of you in colours » ébranlé par la force des œuvres, la beauté des matières, la justesse du propos : l’art d’Otobong Nkanga ouvre une voie sensible pour penser le monde contemporain, ses blessures, mais aussi ses possibles guérisons.

Informations pratiques
« I dreamt of you in colours », Otobong Nkanga
Lieu : Musée d’Art Moderne de Paris, 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris
Dates : du 10 octobre 2025 au 22 février 2026
Horaires : ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h (fermé le lundi). Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30
Tarifs : 13 € (plein), 11 € (réduit)
Renseignements : mam.paris.fr

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Notresemaine culturelle africaine du 3 au 10 octobre https://mondafrique.com/international/notresemaine-culturelle-africaine-du-3-au-10-octobre/ https://mondafrique.com/international/notresemaine-culturelle-africaine-du-3-au-10-octobre/#respond Fri, 03 Oct 2025 07:56:21 +0000 https://mondafrique.com/?p=140420 « I dreamt of you in colours » : l’Afrique d’Otobong Nkanga s’expose à Paris dès le 10 octobre Otobong Nkanga investit le Musée d’Art Moderne de Paris avec « I dreamt of you in colours », une exposition majeure qui interroge identité, mémoire et ressources. L’occasion de découvrir ou redécouvrir l’une des voix les plus puissantes de l’art contemporain africain. […]

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« I dreamt of you in colours » : l’Afrique d’Otobong Nkanga s’expose à Paris dès le 10 octobre

Otobong Nkanga investit le Musée d’Art Moderne de Paris avec « I dreamt of you in colours », une exposition majeure qui interroge identité, mémoire et ressources. L’occasion de découvrir ou redécouvrir l’une des voix les plus puissantes de l’art contemporain africain.

À l’automne 2025, le Musée d’Art Moderne de Paris offre sa nef à l’une des artistes majeures de la scène contemporaine : Otobong Nkanga. L’exposition « I dreamt of you in colours », qui se tient du 10 octobre 2025 au 22 février 2026, s’impose comme un événement de la rentrée artistique parisienne, salué dès son annonce par la presse spécialisée et le public. Première grande monographie de l’artiste nigériane en France, l’exposition rassemble installations monumentales, tapisseries, œuvres textiles, photographies et vidéos qui interrogent avec force et poésie les liens entre territoires, ressources naturelles, mémoire et circulation des savoirs.

Née en 1974 à Kano, au Nigeria, formée à Paris puis en Belgique, Otobong Nkanga s’est forgé un langage plastique singulier. À travers ses œuvres, elle explore les traces laissées par l’histoire coloniale, l’extraction minière, l’épuisement des sols et la migration, mais aussi la possibilité de tisser des liens nouveaux entre humains et environnement. Dès l’entrée, le visiteur est accueilli par une installation immersive faite de pierres, de fibres, de fragments de métal et de tissus suspendus : l’espace devient paysage, invitation à déambuler dans un monde à la fois organique et symbolique, où chaque matériau charrie des mémoires enfouies.

Le temps long des cycles naturels

La tapisserie occupe une place centrale dans le parcours. Les grandes pièces tissées de Nkanga mêlent motifs minéraux et figures humaines, réseaux d’eau, racines, végétaux et cartes imaginaires. On y lit la complexité des échanges entre l’homme et la nature, l’histoire individuelle et les traumatismes collectifs, la perte et l’espérance de réparation. En filigrane, l’Afrique apparaît tour à tour comme terre d’extraction et matrice fertile, mémoire blessée et foyer de renaissances. Les œuvres textiles, patiemment tissées à la main, racontent un temps long : celui des cycles naturels, de la transmission, de la résistance silencieuse.

Le fil conducteur du lien et du soin irrigue toute l’exposition. Nkanga imagine le monde comme un immense tissu vivant, chaque fibre portant la mémoire d’un geste, d’un passage, d’une parole. À travers le dessin, la photographie, la performance ou la vidéo, elle interroge la manière dont les ressources — minérales, végétales, humaines — sont extraites, déplacées, transformées, parfois épuisées. Certaines salles plongent le visiteur dans la réalité de l’extraction minière, cette blessure ouverte du continent africain. Fragments de pierres, cartes, photographies et installations sonores racontent la dépossession, la spoliation, mais aussi la résilience, la réappropriation, l’espoir d’un renversement du rapport au monde.

L’artiste en action

Le parcours est jalonné de moments de lenteur, de rituels discrets. On découvre, à travers des vidéos, l’artiste en action : ramasser des pierres, tresser des fibres, marcher longtemps, porter, assembler, soigner. Ces gestes, modestes et puissants, sont à la fois un hommage aux savoirs ancestraux et une tentative de recoudre ce qui fut déchiré. La dimension performative, essentielle dans l’œuvre de Nkanga, invite à regarder, écouter, toucher, sentir : l’art n’est pas un simple spectacle, mais une expérience partagée, un espace de réparation et de rencontre.

Pensée comme une traversée, l’exposition dialogue avec le lieu, la lumière, les volumes du Musée d’Art Moderne. Elle déploie ses installations, tapisseries, objets collectés, dessins et sons dans une scénographie épurée, propice à la contemplation comme à la réflexion critique. On ressort de « I dreamt of you in colours » ébranlé par la force des œuvres, la beauté des matières, la justesse du propos : l’art d’Otobong Nkanga ouvre une voie sensible pour penser le monde contemporain, ses blessures, mais aussi ses possibles guérisons.

Informations pratiques
« I dreamt of you in colours », Otobong Nkanga
Lieu : Musée d’Art Moderne de Paris, 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris
Dates : du 10 octobre 2025 au 22 février 2026
Horaires : ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h (fermé le lundi). Nocturne le jeudi jusqu’à 21h30
Tarifs : 13 € (plein), 11 € (réduit)
Renseignements : mam.paris.fr

CaLibro Festival : l’Afrique littéraire à l’honneur en Italie du 4 au 6 octobre

CaLibro Africa Festival revient du 4 au 6 octobre 2025 à Città di Castello, en Italie, pour célébrer la richesse et la diversité des littératures africaines et afrodescendantes. Trois jours de rencontres, lectures, hommages et ateliers ouverts à tous les publics.

À l’automne 2025, la petite ville italienne de Città di Castello se transforme en carrefour littéraire international avec le retour du CaLibro Africa Festival. Cette édition, attendue du 4 au 6 octobre, place l’Afrique au cœur de sa programmation et fait dialoguer écrivains confirmés, nouvelles voix, lecteurs de tous horizons et curieux venus de toute l’Italie — et au-delà. Organisé par l’association CaLibro en partenariat avec les éditions E/O, l’événement est devenu en quelques années un rendez-vous incontournable pour celles et ceux qui souhaitent explorer la richesse des littératures africaines et afrodescendantes, en français, anglais, italien, et dans bien d’autres langues.

Le festival CaLibro se distingue par son format convivial : pas de défilés de stars ni de discours compassés, mais une série de rencontres accessibles, de lectures publiques, de débats et d’ateliers, ouverts gratuitement à tous jusqu’à épuisement des places. Le choix de Città di Castello, ville médiévale d’Ombrie, confère à la manifestation une atmosphère intime et chaleureuse, loin du tumulte des grandes métropoles culturelles. Les discussions prennent place dans des lieux emblématiques de la ville — théâtres, bibliothèques, librairies, places historiques — invitant le public à la flânerie et à la découverte.

La romancière camerounaise Hemley Boum

Née en 1973, Hemley Boum est une romancière camerounaise d'expression française. En 2010 paraît son premier ouvrage, Le Clan des femmes, qui traite de la polygamie dans un village africain du début du XXᵉ siècle.
Née en 1973, Hemley Boum est une romancière camerounaise d’expression française. En 2010 paraît son premier ouvrage, Le Clan des femmes, qui traite de la polygamie dans un village africain du début du XXᵉ siècle.

Le programme 2025 s’annonce particulièrement riche. Dès le vendredi soir, la romancière camerounaise Hemley Boum inaugure les festivités au Teatro degli Illuminati. Le lendemain, Chiara Piaggio partage son expérience de terrain dans « L’Afrique n’est pas comme ça », tandis qu’un hommage émouvant est rendu à Abasse Ndione, figure de la littérature sénégalaise disparue en 2024. L’après-midi, l’autrice nigériane Noo Saro-Wiwa propose un retour poétique à Transwonderland, alors que la Franco-Comorienne Gaëlle Bélem clôt la journée en dialogue avec Isabella Dalla Ragione autour des mémoires fruitières et des histoires oubliées.

L’écrivain Elgas, venu du Sénégal

Le dimanche, c’est l’écrivain Elgas, venu du Sénégal, qui occupe la scène, suivi d’ateliers pour enfants conçus pour transmettre le goût de la lecture dès le plus jeune âge. En clôture, Mathias Énard, grand nom de la littérature européenne, anime une discussion sur l’Algérie et la mémoire postcoloniale, soulignant la place centrale des passerelles entre les mondes. Au fil du week-end, la programmation multiplie les occasions de croiser écrivains, traducteurs, libraires et amoureux des mots, de découvrir des ouvrages peu diffusés en Europe, et d’échanger avec ceux qui font vivre, sur le continent et en diaspora, la création littéraire africaine contemporaine.

Au-delà des rencontres, CaLibro Africa Festival s’attache à rendre la littérature vivante et accessible : lectures performées, séances de dédicaces, débats sur la place des femmes, la question des langues et des héritages, sans oublier des ateliers jeunesse pensés pour éveiller la curiosité des plus petits. Le festival revendique un ancrage francophone fort, tout en s’ouvrant aux langues africaines, à l’anglais, à l’italien et à la diversité culturelle. On y entendra autant d’histoires intimes que de récits politiques, de fables poétiques que d’essais engagés.

La dimension collective, inclusive et intergénérationnelle du festival lui donne un ton unique : ici, on ne distingue pas les « grands auteurs » des jeunes plumes, chacun est invité à prendre la parole, à partager son regard sur le monde, à questionner la littérature comme espace de résistance, de mémoire, d’invention. CaLibro 2025 sera aussi l’occasion de saluer la mémoire d’Abasse Ndione, dont les livres — traduits et lus bien au-delà du Sénégal — incarnent la vitalité, la créativité et la profondeur des lettres africaines d’aujourd’hui.

Informations pratiques
CaLibro Africa Festival
Lieu : Città di Castello, Ombrie, Italie
Dates : du 4 au 6 octobre 2025
Horaires : selon programme (rencontres et ateliers du matin au soir, voir le détail sur le site)
Accès : centre-ville historique, événements dans les théâtres, bibliothèques et places ; trains directs depuis Florence ou Rome
Tarifs : entrée gratuite à tous les événements (dans la limite des places disponibles)
Renseignements et programme complet : calibrofestival.com

Dream City fait vibrer la médina de Tunis du 3 au 19 octobre

Du 3 au 19 octobre 2025, le festival Dream City investit la médina de Tunis pour sa 10ᵉ édition. Au programme : expositions, performances, concerts et créations in situ, un dialogue vivant entre artistes, habitants et espace urbain, au cœur de la capitale tunisienne.

Tunis se transforme en laboratoire de création avec le retour du festival Dream City, qui fête cette année sa 10ᵉ édition. Du 3 au 19 octobre 2025, la médina devient la scène d’un festival résolument pluridisciplinaire, où se croisent arts visuels, performances, concerts, expositions, ateliers et créations participatives. Organisé par l’association L’Art Rue, Dream City entend « ensemencer la ville » de gestes artistiques qui interrogent la mémoire des lieux, le quotidien urbain, la relation à l’autre et l’imaginaire collectif. Ici, l’art s’invite dans la rue, les cafés, les places, les bâtiments anciens ou désaffectés, et propose une expérience sensorielle qui déplace les frontières du musée.

Depuis sa création, Dream City s’est imposé comme l’un des festivals les plus originaux du monde arabe, grâce à son ancrage local et son ouverture internationale. Chaque édition invite des artistes tunisiens, africains et européens à inventer, in situ, des œuvres conçues pour dialoguer avec le tissu urbain et social de la médina. La programmation 2025 promet une édition foisonnante, traversée par les thèmes de la mémoire, du politique, de l’environnement et de la fête. La diversité des formes — installations immersives, créations sonores, spectacles vivants, vidéos, concerts nocturnes — fait de Dream City un festival total, à la fois pointu et accessible, où la ville tout entière devient le décor et le moteur de l’imagination.

Dès le 3 octobre, la Caserne El Attarine accueille l’installation immersive « Laaroussa Fragment » signée par Selma & Sofiane Ouissi, un duo emblématique de la scène tunisienne, qui réinvente la tradition au contact de la modernité. Mais Dream City ne se limite pas à l’expérience esthétique : il s’agit aussi d’un espace de réflexion et d’échange, où artistes, habitants et visiteurs sont conviés à repenser ensemble la place de l’art dans la cité. La formation à la médiation culturelle, organisée en amont du festival, témoigne de cette volonté de faire du spectateur un acteur à part entière, capable de transmettre et de prolonger le geste artistique dans la vie quotidienne.

La programmation se déploie sur 32 lieux : ruelles labyrinthiques, places animées, palais discrets, cafés populaires, espaces publics et privés s’ouvrent à la création contemporaine. Concerts, performances, expositions, ateliers jeunes publics, projections de films, débats et soirées festives rythment le calendrier pendant plus de deux semaines. Le festival propose aussi « Dream Leyli », une série d’événements nocturnes pour habiter la ville autrement et créer des espaces de convivialité partagée.

À Dream City, chaque œuvre naît de la rencontre avec Tunis : la ville inspire, accueille, résiste parfois, et l’artiste doit composer avec ses contraintes et sa vitalité. Le dialogue entre art et espace public s’enrichit au contact des habitants, des associations, des artisans, des jeunes et des anciens. Dream City défend une vision généreuse et inclusive de la création, loin du spectaculaire, qui invite à l’écoute, au partage et à la co-construction de nouveaux récits urbains.

La dimension africaine et internationale du festival s’affirme à travers la présence d’artistes venus du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, d’Europe et du Moyen-Orient. Les œuvres, conçues pour Tunis, résonnent avec d’autres contextes urbains, d’autres mémoires, d’autres rêves. Le projet « Suni’a Bisihrika (Made with Your Magic) », dirigé par Tarek Abou El Fetouh, s’inscrit dans ce mouvement de création partagée à l’échelle du continent et au-delà.

Pendant seize jours, Tunis devient un terrain d’expérimentation collective où chaque visiteur, chaque habitant, chaque passant, est invité à rêver, penser et créer la ville de demain.

Informations pratiques
Dream City, du 3 au 19 octobre 2025, dans la médina de Tunis et divers lieux de la ville.
Accès libre à de nombreux événements (certains sur réservation ou à billetterie réduite).
Programme complet, artistes, horaires et cartes : lartrue.org.
Renseignements : lartrue.org

« A Lagos Love Story » illumine Netflix de la magie de Lagos

Sorti en avril 2025 sur Netflix, « A Lagos Love Story » s’impose comme la comédie romantique nigériane de l’année : un film vibrant, mêlant amour, ambitions et défis sociaux, au cœur d’une Lagos moderne, créative et pleine de contrastes.

La vitalité de Nollywood s’exporte toujours plus, et « A Lagos Love Story » en est la dernière preuve éclatante. Cette comédie romantique sortie sur Netflix au printemps 2025 réunit tous les ingrédients du genre, tout en offrant un portrait nuancé et attachant de la mégapole nigériane. Réalisé par Naz Onuzo, figure montante du cinéma africain, le film met en scène la jeune et dynamique Promise Quest (interprétée par Jemima Osunde), organisatrice d’événements à la croisée des chemins, confrontée à des défis familiaux et professionnels qui l’obligent à réinventer sa vie, tout en jonglant avec la pression de la réussite à Lagos.

L’intrigue débute alors que Promise doit sauver la maison familiale de la saisie en remboursant une lourde dette : pour y parvenir, elle accepte de monter un festival culturel d’envergure dans la ville. Sur son chemin, elle croise King Kator (Mike Afolarin), star montante de l’Afrobeats, dont la musique et la notoriété bousculent tous ses repères. Leur rencontre donne lieu à une relation aussi intense qu’improbable, faite de séduction, de malentendus, d’épreuves et de petits miracles. Autour d’eux gravite Favour Quest (Susan Pwajok), la sœur de Promise, elle-même prise dans les tourments de la mode, des réseaux sociaux et des choix de vie parfois cornéliens, reflet d’une jeunesse urbaine en quête de repères.

Ce qui frappe dans « A Lagos Love Story », c’est la capacité du film à conjuguer légèreté et réalisme social. La romance ne masque jamais les réalités de la vie à Lagos : galères financières, solidarité familiale, tentations du succès, rêve d’émancipation, le tout rythmé par l’énergie bouillonnante de la ville. On y découvre une Lagos effervescente, foisonnante, entre les embouteillages, les rooftops branchés, les marchés colorés, les studios de musique et les quartiers populaires où chacun cherche à se faire une place. La caméra de Naz Onuzo capte la beauté et les contradictions de cette ville-monde, où le glamour et la précarité, la tradition et la modernité, cohabitent sans cesse.

La bande-son est un atout majeur du film, portée par des morceaux d’Afrobeats entraînants, des balades nostalgiques et des titres de jeunes artistes nigérians qui résonnent bien au-delà du film. Les dialogues, parfois drôles, parfois touchants, donnent de la chair aux personnages et révèlent la diversité linguistique et culturelle de la société nigériane contemporaine. La réalisation accorde aussi une belle place à la mode, à la créativité visuelle et à la force des liens familiaux, dans la lignée du meilleur cinéma populaire africain.

Si certains critiques pointent une narration parfois convenue ou des intrigues secondaires un peu trop nombreuses, la majorité s’accorde à saluer la fraîcheur du film, la justesse de son casting et sa capacité à séduire un large public. #ALagosLoveStory a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux nigérians, propulsant le film en tête du classement local de Netflix dès sa sortie. Cette réussite confirme l’attrait du public francophone pour les productions africaines de qualité, qui savent renouveler les codes du genre tout en restant fidèles à une réalité ancrée dans le quotidien.

Pour les spectateurs en quête d’évasion, de romance et de découvertes culturelles, « A Lagos Love Story » offre une plongée immersive dans une Afrique jeune, urbaine et inspirante, loin des clichés. À travers les tribulations de Promise et King, le film raconte aussi le rêve d’une génération prête à tout pour s’affirmer, aimer et réussir dans un monde en pleine mutation.

Informations pratiques
« A Lagos Love Story », film nigérian de Naz Onuzo
Disponible depuis le 11 avril 2025 sur Netflix
Langue : anglais (sous-titres français disponibles)
Durée : 2h05
Distribution : Jemima Osunde, Mike Afolarin, Susan Pwajok, Uche Montana, Linda Ejiofor
Renseignements et visionnage : netflix.com

 L’Afrique du Sud sur Netflix avec « Semi‑Soeter »

Disponible depuis le 20 juin 2025 sur Netflix, « Semi‑Soeter » prolonge la saga culte du cinéma afrikaans. Entre humour, amour et paysages sud-africains, ce film offre un regard moderne et attachant sur la famille, la parentalité et la quête du bonheur.

La comédie romantique sud-africaine connaît un renouveau sur Netflix, et « Semi‑Soeter » s’inscrit comme un joli succès du genre. Suite attendue du film « Semi‑Soet » sorti en 2012, ce nouveau volet retrouve le couple iconique Jaci et JP, incarnés par Anel Alexander et Nico Panagio, désormais mariés et plongés dans les défis imprévus de la vie adulte. Le film, réalisé par Joshua Rous et co-écrit par Sandra Vaughn, Anel Alexander et Zandré Coetzer, prolonge la tradition des comédies familiales tout en injectant une bonne dose de modernité, de dérision et de tendresse.

L’intrigue débute alors que Jaci et JP, installés dans la région des vignobles de Stellenbosch, mènent une existence bien réglée : ils ont choisi de ne pas avoir d’enfants et se consacrent pleinement à leur carrière et à leur vie de couple. Mais lorsque Jaci décroche une opportunité professionnelle inespérée auprès d’une grande marque de puériculture, les deux héros se voient contraints de se faire passer pour les « parents parfaits » afin de remporter le contrat. Ce jeu de rôle vire à la comédie de situation, d’autant plus qu’une grossesse surprise vient bouleverser tous leurs plans, tandis qu’un rival tenace se glisse dans les parages pour compliquer la donne.

« Semi‑Soeter » multiplie les rebondissements et les clins d’œil à la vie de couple : les faux-semblants, la complicité, les doutes, les secrets, mais aussi la joie de se redécouvrir à deux et la force du soutien mutuel. Les dialogues, vifs et pleins d’esprit, alternent entre anglais et afrikaans, donnant au film une saveur authentique et résolument locale. Le couple vedette séduit par sa sincérité, sa maladresse parfois touchante, et son cheminement vers une parentalité inattendue, entre rires, larmes et confidences.

La photographie du film met à l’honneur les paysages grandioses de la région du Cap : les vignobles dorés de Stellenbosch, les domaines viticoles élégants comme le Hazendal Wine Estate, et les lumières changeantes des saisons sud-africaines offrent un décor somptueux et apaisant, loin des clichés urbains habituels. L’atmosphère feutrée, les couleurs chaudes et la mise en scène attentive aux détails du quotidien donnent au film un charme indéniable, qui séduira aussi bien les amateurs de romance que les passionnés de voyages.

La réussite de « Semi‑Soeter » tient aussi à la qualité de son casting secondaire : Sandra Vaughn, Louw Venter, Diaan Lawrenson, Neels van Jaarsveld et Hélène Truter apportent chacun leur énergie et leur humour à une galerie de personnages hauts en couleur, entre amis fidèles, famille bienveillante et collègues pleins de surprises. Le film rend hommage au regretté James Alexander, producteur du premier volet, dont l’esprit créatif et l’attachement à la famille planent sur cette suite, en filigrane.

Avec son ton léger, ses quiproquos savoureux et son message universel – le bonheur ne se planifie pas toujours et la famille se réinvente sans cesse – « Semi‑Soeter » s’impose comme un divertissement feel-good, à savourer en couple ou en famille. Le film s’adresse à tous ceux qui ont rêvé de contrôler leur vie, mais qui finissent par accueillir l’imprévu comme un cadeau.

Succès populaire dès sa sortie sur Netflix, « Semi‑Soeter » confirme l’excellente santé du cinéma sud-africain et la place croissante des productions africaines sur les plateformes internationales. Pour les spectateurs francophones, c’est l’occasion de découvrir une Afrique du Sud pleine d’humour, de tendresse et de modernité, loin des idées reçues.

Informations pratiques
« Semi‑Soeter », film sud-africain de Joshua Rous
Disponible sur Netflix depuis le 20 juin 2025
Langue : afrikaans (sous-titres français disponibles)
Durée : 1h33
Distribution : Anel Alexander, Nico Panagio, Sandra Vaughn, Louw Venter, Diaan Lawrenson, Neels van Jaarsveld
Tourné dans la région de Stellenbosch et au Hazendal Wine Estate
Renseignements et visionnage : netflix.com

Tayc électrise Casablanca au Morocco Mall le 10 octobre

Le 10 octobre 2025, Tayc, star franco-camerounaise du R&B, fait escale à Casablanca pour un concert exceptionnel au Morocco Mall dans le cadre de l’Africa Music Festival. Une soirée qui promet de faire vibrer la scène marocaine au rythme de ses tubes.

C’est l’événement musical le plus attendu de l’automne à Casablanca : le chanteur Tayc se produira le 10 octobre 2025 au Morocco Mall, dans le cadre de l’Africa Music Festival. Artiste phare du R&B francophone, Tayc attire des foules sur toute la planète et fédère une génération qui se reconnaît dans la puissance de ses ballades amoureuses autant que dans ses rythmes afropop entraînants. Ce concert, unique au Maroc, s’annonce déjà comme l’un des moments forts de la rentrée culturelle, mêlant ferveur populaire, émotion et énergie contagieuse.

Né à Marseille en 1996 de parents camerounais, Tayc – de son vrai nom Julien Bouadjie – s’est imposé en quelques années comme l’une des figures majeures de la scène musicale française et internationale. Révélé au grand public avec son projet « Nyxia », il explose en 2020 avec l’album « Fleur froide », qui enchaîne les tubes : « Le Temps », « N’y pense plus », « Dis-moi comment », « Comme toi »… Chanteur, danseur et auteur-compositeur, Tayc incarne le renouveau d’un R&B à la française, mâtiné d’influences afro, soul et pop, et porté par une voix chaude, sensuelle et immédiatement reconnaissable.

Sur scène, l’artiste déploie tout son charisme : shows millimétrés, chorégraphies puissantes, interaction directe avec le public… À chaque passage, Tayc s’impose par sa générosité, son aisance scénique, sa capacité à faire danser comme à émouvoir. Son concert à Casablanca ne dérogera pas à la règle. Le Morocco Mall, plus grand centre commercial d’Afrique, devient pour une nuit l’écrin d’un spectacle total où se croisent fans de la première heure, curieux, influenceurs et familles.

Ce choix de Casablanca, ville-carrefour et vitrine de la scène culturelle marocaine, ne doit rien au hasard : l’Africa Music Festival, qui réunit chaque année des artistes venus de tout le continent, célèbre l’ouverture, le dialogue des cultures et la vitalité des musiques africaines. La venue de Tayc s’inscrit dans cette logique de rencontre, de métissage et de rayonnement international. Avec son identité franco-camerounaise assumée, ses collaborations multiples (Dadju, Leto, Christine and the Queens…), Tayc est à la fois enfant de la diaspora et héritier d’une longue tradition musicale africaine, qu’il modernise et universalise.

Au programme de cette soirée événement, le public pourra redécouvrir les plus grands succès de l’artiste, des ballades R&B aux titres festifs qui enflamment les clubs : « Le Temps », « Dodo », « Sans effet », mais aussi ses nouveaux morceaux attendus pour la tournée 2025. L’artiste aime surprendre, inviter des guests, accorder une large place à l’improvisation et à la communion avec la salle. À Casablanca, la promesse est claire : transformer la scène en dancefloor géant, faire vibrer les cœurs et rassembler toutes les générations autour de l’amour de la musique.

Pour la scène musicale marocaine, la venue de Tayc est un signe fort : elle confirme l’attractivité de Casablanca pour les grands noms de la pop et du R&B international, tout en ouvrant la voie à de nouvelles collaborations artistiques entre la France, le Maroc et l’Afrique subsaharienne. L’Africa Music Festival, quant à lui, continue de jouer son rôle de plateforme, révélant la richesse des expressions musicales africaines, du raï à l’afropop, du rap à la chanson traditionnelle.

À quelques jours du concert, l’excitation monte. Les places, disponibles en ligne, partent rapidement, preuve que le phénomène Tayc ne faiblit pas. Les fans espèrent des surprises, des morceaux inédits, des moments d’émotion pure. Pour une nuit, Casablanca deviendra la capitale du R&B africain et francophone, portée par une star qui, à chaque scène, confirme son statut d’artiste incontournable de la décennie.

Informations pratiques
Tayc en concert, Africa Music Festival
Lieu : Morocco Mall, Casablanca, Maroc
Date : vendredi 10 octobre 2025
Horaire : 20h30
Tarifs : à partir de 300 MAD (selon la catégorie)
Billetterie : guichet.com
Renseignements : events.ma/hitradio.ma

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Tony Blair, proconsul d’un « bureau de rétablissement de la paix » à Gaza https://mondafrique.com/international/tiny-blair-proconsul-dun-bureau-de-retablissement-de-la-paix-a-gaza/ https://mondafrique.com/international/tiny-blair-proconsul-dun-bureau-de-retablissement-de-la-paix-a-gaza/#respond Thu, 02 Oct 2025 20:15:59 +0000 https://mondafrique.com/?p=139786 On connaît la phrase maintes fois citée de Marx prédisant sombrement que « l’histoire se répète en deux temps, la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. Rien ne semble plus approprié pour qualifier l’hypothèse d’une nomination de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair comme  « proconsul » d’un « bureau de rétablissement de la paix » dans le cadre du ’plan Trump’ pour […]

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On connaît la phrase maintes fois citée de Marx prédisant sombrement que « l’histoire se répète en deux temps, la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. Rien ne semble plus approprié pour qualifier l’hypothèse d’une nomination de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair comme  « proconsul » d’un « bureau de rétablissement de la paix » dans le cadre du ’plan Trump’ pour Gaza.

Bruno Philip

Rappeler « Sir Tony  » , dont l’Histoire retiendra surtout le soutien à l’invasion irakienne en 2003 -une tragédie-, pourrait bien culminer en farce si Blair, que d’aucuns de ses anciens alliés du « labour » accusent d’avoir trahi les idéaux du Parti travailliste en le faisant glisser à droite, se retrouve chargé de la destinée d’un Gaza enfin en paix.

Deux grands journaux de la presse anglo saxonne, notamment un quotidien britannique de premier plan, ne se privent pas d’épingler un ex « prime minister » qui s’est enrichi par le passé grâce à son cabinet de conseil au terme de contrats passés avec des démocrates aussi accomplis que le satrape du Kazakhstan, le très autoritaire Noursoultan Nazarbaïev…

Après l’annonce du plan Trump, « certains membres du Parti travailliste n’en croyaient pas leurs oreilles » en apprenant  que le nom de Blair circulait comme leader du « board of peace » chargé d’administrer Gaza après un cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas, vient ainsi de remarquer le grand quotidien de la city de Londres, le Financial Times. « Ceux-là n’ont pas pardonné le soutien décidé de Blair à l’invasion américaine de l’Iraq ».

Un ministre de l’actuel gouvernement travailliste de Keir Starmer, – qui n’est pas nommément cité- manie l’ironie féroce à l’égard de l’ancien boss du « Labour » : « C’est comme une mini série dont les scénaristes ont perdu le fil du récit : le scénario a dépassé les bornes du vraisemblable et la série ferait mieux d’être retirée des écrans ». Un membre du parlement, également travailliste et également cité anonymement, renchérit : « Je pense que [la nomination de Blair] est une idée terrible et je ne suis pas le seul !»

Sans compter, ajoute l’article du « ’FT » que « dans le monde arabe,  l’ex premier ministre est qualifié de criminel de guerre », une réputation ayant peu de chance de renforcer une crédibilité déjà amplement entachée par son bilan personnel en Irak. L’article cite Nabeel Rajab, un défenseur des droits de l’Homme bahreïni accusant Blair d’avoir été « complice de la tragédie irakienne et d’avoir  du sang sur les mains après s’être rendu responsable de tant de morts et de destruction en Irak ».

« Blair appelé à la rescousse pour sauver les Palestiniens ? Mais c’est une parodie écoeurante“, s’étrangle de son côté Amjad Salehi, un Palestinien réfugié à Bagdad ; ” il ferait mieux de nous laisser tranquille, on ne le veut pas ici, cet homme est nocif pour le monde arabe ! »

Le New York Times n’est pas en reste au chapitre de l’habillage de Tony Blair pour quelques hivers : « Ses chances de succès sont périlleusement minces », écrit le grand quotidien new yorkais  : l’article relève d’abord que la « persévérance » de Trump en tant que faiseur de paix est « imprévisible » et ajoute ensuite que l’hypothèse d’un « débarquement dans l’arène de Gaza » d’un M Blair au front ceint de la couronne d’une sorte de « vice-roi postcolonial » fait déjà prédire que « son arrivée ne fera que raviver des tensions ». Et le NYT d’anticiper le pire en évoquant la possibilité que la nomination de Blair pourrait non seulement « ne pas mettre fin à la guerre mais au contraire le prendre lui-même au piège d’un nouveau conflit insoluble ».

Le journal rappelle également qu’au temps où Blair avait été nommé émissaire du « Quartet » pour la paix en Palestine – Un cénacle qui regroupait les Etats-Unis, l’Union Européenne, la Russie et l’ONU-, son rôle s’était soldé par un cuisant échec : « Après avoir loué des chambres dans le [très chic] hôtel American colony à Jérusalem, M Blair s’était efforcé de s’attaquer à la questions des barrages israéliens en Cisjordanie et de trouver des solutions pour dynamiser l’économie palestinienne. Mais Tony Blair , lesté de son  ’héritage’ irakien, n’ aura jamais réussi à convaincre les Palestiniens qu’il penchait toujours du côté israélien.  » Nommé en 2007 par le secrétaire général de l’ONU, il avait jeté l’éponge en 2015.

L’article du New York Times se conclut par une prédiction définitive que Marx et sa sombre vision de l’Histoire n’aurait peut-être pas renié, celle de Khaled Elgindy, un expert du moyen orient basé aux Etats-Unis : « Parachuter Blair comme vice-roi d’un nouveau projet colonial à Gaza?,  ça n’a aucune chance de marcher ! ». Une farce, en somme.





 

 
 
 
 
 
 
 
 

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La presse anglophone croit Trump capable de modérer Netanyahou https://mondafrique.com/moyen-orient/la-presse-anglo-saxonne-veulent-croire-encore-a-un-donald-trump/ Sun, 28 Sep 2025 00:04:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=139309 La parole de Donald Trump ne vaut pas grand-chose et les assurances faites durant ses discours sur les questions internationales sont elles aussi sujettes à caution. La versatilité et l’incohérence décisionnaire croissante du président américain, comme sa récente volte-face sur l’Ukraine vient de le démontrer , n’a cependant pas empêché plusieurs journaux de la presse […]

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La parole de Donald Trump ne vaut pas grand-chose et les assurances faites durant ses discours sur les questions internationales sont elles aussi sujettes à caution. La versatilité et l’incohérence décisionnaire croissante du président américain, comme sa récente volte-face sur l’Ukraine vient de le démontrer , n’a cependant pas empêché plusieurs journaux de la presse anglophone – essentiellement américaines- de donner un certain crédit à la dernière « trumperie » en date 

Bruno Philip 

Lz mercredi 24 septembre, le président américain a, selon eux, fait des promesses inédites à des interlocuteurs du monde arabe et proche orientaux, assurant qu’il ferait tout son possible pour que l’état hébreu n’annexe pas la Cisjordanie,  comme le redoutent ces derniers jours les partisans d’une souveraineté palestinienne.

Selon le New York Times (NYT) et le Wall Street Journal (WSJ), Donald Trump aurait fait ces promesses en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue à  New York cette semaine. Le WSJ s’appuie sur plusieurs  sources « officielles » moyen orientales et américaines pour préciser que le chef de l’exécutif américain « a dit à des responsables arabes et de pays à majorité musulmane qu’il ferait pression sur Israël pour que cette dernière n’annexe pas la Cisjordanie et qu’il soutiendrait par ailleurs le plan américain destiné à mettre un terme à la guerre dans Gaza ». Rappelons que le dit plan américain prévoit l’appel à un cessez-le-feu immédiat, le libération des tous les otages encore emprisonnés dans l’enclave par le Hamas, un retrait graduel israélien et un rôle attribué à des pays arabo-musulmans pour l’administration de Gaza durant la période intérimaire suivant l’arrêt des hostilités.

Le Wall Street Journal, des pressions « molles » sur Netanyahu

Le quotidien de Wall Street Journal (WSJ) remarque que ces déclarations faites lors de meeting privés à l’ONU interviennent au lendemain de la déclaration de reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France et d’autres pays, décisions qui pourraient faire craindre que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne réplique « en décidant l’annexion pure et simple d’une partie ou de tout le territoire cisjordanien ». 

L’un des interlocuteurs arabes contacté par le WSJ a estimé que Donald Trump s’est montré « clair » dans sa volonté de faire pression sur son allié israélien, même si la même source concède que le président américain a « parlé de manière assez vague [sur le sujet] à plusieurs reprises. » Ce qui relativise tout de même le sérieux de telles promesses. Le WSJ remarque d’ailleurs, et à juste titre, que « si Trump intervenait pour bloquer les velléités israéliennes d’annexion, une telle décision serait l’un des rares exemples d’une volonté du président américain d’user de son influence pour forcer la main au gouvernement israélien »….

Pur le NYT, un Trump hostile à la colonisation de la Cisjordanie

De son côté, le New York Times (NYT) s’appuie également sur trois sources , – qu’il décrit comme des personnes « familières des questions proche orientales »- pour annoncer, lui aussi, que le président Trump « ne permettra pas qu’Israël annexe la Cisjordanie occupée ». Le NYT précise le nom des interlocuteurs rencontrés par le milliardaire américain à l’ONU et il s’agit en effet de poids lourds :  le président turc, l’émir du Qatar, le roi de Jordanie , le ministre des affaires étrangères des Emirats Arabes Unis ( EAU), le premier ministre égyptien et d’autres leaders régionaux.

sLe grand quotidien new yorkais en profite pour préciser qu’Emmanuel Macron a révélé à RFI et France 24 que Trump lui avait dit être hostile à l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie lors d’une rencontre à l’ONU mercredi, affirmant même qu’une telle évolution était « contre productive« et que tout cela « n’avait rien à voir avec le Hamas »…

« Un deal sur Gaza est proche »

      Donald Trump

Bref, si l’on ajoute à ces informations quelque peu optimistes -écrites sur la foi de déclarations faites à des leaders du Proche-Orient , et que Donald Trump peut tout aussi renier lors d’un entretien avec Netanyahou- à celles d’un article du quotidien israélien Haaretz citant Trump assurant qu’un « deal sur Gaza est proche » après son entretien avec le président turc Erdogan, peut-être est il possible d’anticiper des développements imprévus ces prochains jours. Avec les précautions d’usage ci dessus rappelées quant à la confiance que l’on peut accorder à un homme prompt à revenir sur ses promesses selon l’humeur du moment.

La popularité du gouvernement libanais, selon le Washington Post

 Voilà une bonne et surprenante nouvelle pour les dirigeants du pays du cèdre. Le Washington Post vient de consacrer un long article à la popularité grandissante du nouveau gouvernement libanais, quelques mois après l’élection d’un nouveau président, l’accord d’un cessez le feu pour le moins fragile avec Israël et le récent refus du Hezbollah de désarmer.

Selon un récent sondage, rapporté par le grand quotidien de la capitale étatsunienne, la confiance accordée au gouvernement libanais s’est en effet accru de 46 % par rapport à l’année dernière. Ce bond en avant est l’un des plus « importants jamais observé en vingt ans depuis que l’institut Gallup effectue des sondages à l’échelle mondiale », écrit le journal qui précise : « Une telle évolution aurait été encore impensable il y a un an. »  Mais aujourd’hui, six Libanais sur dix approuvent la façon dont leur gouvernement mène les affaires du pays et la côte de popularité du président Joseph Aoun est de 81 %, selon des sondages d’opinion effectuées en mai et juin. Le premier ministre Nawaf Salam jouit de son côté d’un soutien de la part de 56 % de ses concitoyens interrogés. Seul bémol à ces réjouissantes nouvelles, les sondeurs n’ont pas pu accéder aux régions contrôles par le Hezbollah, soit 10 % du pays…

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La Chine, championne de l’accaparement des métaux maliens https://mondafrique.com/international/la-chine-championne-de-laccaparement-des-metaux-maliens/ Sat, 27 Sep 2025 04:36:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=139344 La mine de Bougouni : un symbole d’extraction sans valeur ajoutée

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Les richesses stratégiques du Mali constituent une formidable source d’enrichissement pour Pékin et laissent Bamako exsangue. Sur l’image ci dessus, on découvre le général Assimi Goita, président du gouvernement de transition malien,  inaugurer  la première mine de lithium du pays à Goulamina, située à environ 65 kilomètres à l’ouest de Bougouni, dans la région de Sikasso, au sud du Mali.
 
Mohamed AG Ahmedou journaliste et acteur de la société civile du Mali, 
 
Le 10 septembre, l’Union africaine a dévoilé un projet de déclaration visant à fédérer les pays producteurs de minerais critiques – cobalt, lithium, graphite, uranium – en une coalition capable de défendre leurs intérêts collectifs face aux grandes puissances. Mais au Mali, comme dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, la réalité est tout autre : les ressources s’évaporent, les profits s’envolent, et les populations demeurent les grandes oubliées de cette ruée mondiale aux métaux stratégiques.
 
La mine de Bougouni : un symbole d’extraction sans valeur ajoutée
 
Au sud du Mali, la mine de Bougouni illustre crûment le paradoxe. Le site, contrôlé à 65 % par la co-entreprise Kodal Minerals (Royaume-Uni) et Hainan Mining (Chine), est présenté par les autorités comme une manne potentielle pour l’économie nationale. Or, l’accord conclu stipule que la production de lithium sera exclusivement exportée vers la Chine pour y être raffinée et transformée, et ce pour une durée d’au moins quatre ans.
 
En clair : aucune transformation locale, aucune filière industrielle nationale, aucun transfert de technologie. Le Mali, pourtant assis sur une ressource stratégique au cœur de la transition énergétique mondiale, se contente de vendre au rabais une matière brute dont la valeur est décuplée une fois intégrée dans les batteries, l’automobile électrique ou l’aéronautique.
 
« Ce modèle est un copier-coller de l’ancien schéma colonial : extraction en Afrique, transformation ailleurs, captation des bénéfices hors du continent », dénonce un économiste malien basé à Bamako.
 
Pékin, 65 accords de coopération en Afrique
 
Selon un rapport de l’Africa Policy Research Institute (APRI) publié début 2025, la Chine a signé la majorité des 65 accords de coopération minière conclus ces dernières années en Afrique dans le domaine des minerais critiques. En République démocratique du Congo, elle rafle le cobalt ; en Guinée, la bauxite ; au Zimbabwe et au Mali, le lithium.
 
La stratégie est claire : sécuriser les approvisionnements pour ses propres industries en aval, sans se soucier du développement local. Les compagnies chinoises importent même leur propre main-d’œuvre, contournant l’emploi de travailleurs locaux et réduisant à peau de chagrin les retombées économiques pour les communautés riveraines.
 
Le Mali, maillon faible de la ruée mondiale
 
Dans un contexte de crise politique et sécuritaire, Bamako apparaît comme une proie facile. La junte militaire au pouvoir, isolée diplomatiquement, cherche désespérément des partenaires financiers. Pékin avance ses pions avec une redoutable efficacité, proposant financements rapides, infrastructures à crédit et partenariats miniers inégaux.
 
« La Chine sait que l’État malien, fragilisé et illégitime, n’a pas la capacité de négocier d’égal à égal. Elle profite de la faiblesse institutionnelle pour verrouiller des contrats qui privent le pays de toute marge de manœuvre », souligne un chercheur en politiques minières à Dakar.
 
Une coalition africaine, un mirage pour Bamako ?
 
L’initiative de l’Union africaine visant à créer une coalition des producteurs africains de métaux critiques pourrait, en théorie, changer la donne. Elle permettrait aux pays de fixer des prix en commun, harmoniser les conditions contractuelles, développer une stratégie de transformation locale et limiter le dumping extractif.
 
Mais dans les faits, le Mali illustre la difficulté de concrétiser cette ambition. Faute de vision industrielle et sous la coupe d’accords bilatéraux déjà signés, le pays s’enferme dans une dépendance accrue. Le lithium de Bougouni pourrait être une chance historique pour poser les bases d’une industrie malienne du raffinage et de la fabrication de composants électriques. Au lieu de cela, il alimente directement les chaînes de valeur chinoises, laissant derrière lui un paysage dévasté et des communautés dépossédées.
 
Un futur sous tutelle minière
 
L’histoire semble se répéter : après l’or, dont l’exploitation n’a guère enrichi que quelques élites locales et partenaires étrangers, le lithium risque de connaître le même destin. La rhétorique souverainiste de Bamako, souvent martelée par les militaires au pouvoir, se heurte ici à une réalité brutale : le Mali n’exerce aucun contrôle réel sur ses ressources stratégiques.
 
« Tant que le pays ne sortira pas de ce modèle rentier d’extraction brute, il restera une périphérie de l’économie mondiale, un simple fournisseur de matières premières au service des puissances industrielles », résume un analyste nigérien.
 
La coalition que promet l’Union africaine pourrait offrir un sursaut collectif. Mais pour le Mali, encore faudrait-il rompre avec l’opacité des contrats miniers, exiger une transformation locale et replacer l’intérêt des citoyens au cœur des choix économiques. Faute de quoi, Bougouni deviendra un nouveau nom sur la longue liste des occasions manquées de l’histoire malienne.

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