Centrafrique, l’isolement régional du président Touadera

Après les récriminations du président équatoguinéen, Teodoro Obiang Nguema, suite au coup d’Etat avorté mettant en cause des proches du président centrafricain, c’est au tour de Joseph Kabila de faire savoir son vif mécontentement à Faustin Archange Touadera.

Prison passoire

Deux opposants congolais à Joseph Kabila, se réclamant du mouvement politico-militaire dénommé le Front du Peuple Congolais pour le Changement et la  Démocratie ( FPCCD) de l’ex colonel John Tshibangu, se sont volatilisés, le 18 janvier 2018,  de la « forteresse » du camp de Roux, qui est pourtant considéré comme le seul centre pénitentiaire digne de ce nom du pays. Les ex officiers congolais, Freddy Libeba et  Alexandre Mithsiabu ont pris la poudre d’escampette, alors qu’ils étaient incarcérés, depuis le 9 juin 2017, et qu’ils étaient considérés comme de dangereux destabilisateurs, des recruteurs de mercenaires et des marchands d’armes.
Cette évasion pourrait faire des vagues car le lendemain de cette évasion, qui a eu évidemment des complicités, l’ex colonel John Tshibangu a annoncé, dans une vidéo largement diffusée en RDC, qu’il donnait 45 jours à Joseph Kabila pour revenir sur ses déclarations et son épreuve de force avec la société civile et l’Église catholique. Joseph Kabila exigera probablement, comme l’avaient fait il y a quelques  semaines, Teodoro Obiang Nguema et Paul Biya, des explications sur cette nouvelle défaillance centrafricaine.  En Afrique centrale, il n’y a plus guère que Denis Sassou Nguesso et Paul Kagame qui ont encore confiance en Faustin Archange Touadera pour restaurer l’Etat dans son pays.