Débutée au Maroc le 21 décembre, la CAN 2025 se déroule en grande partie sous la pluie. Ou quand les caprices de la météo cachent ceux de la FIFA.
Patrick Juillard
Après la première journée de la phase de poules, les rencontres jouées à la CAN 2025 présentent un dénominateur commun, au-delà des scénarios et des résultats : les matchs se disputent bien souvent sous la pluie, qu’il s’agisse d’un crachin tenace ou de véritables trombes d’eau, comme ce fut le cas lors de Tunisie – Ouganda (3-1), mardi à Rabat, ou de Côte d’Ivoire – Mozambique (1-0), mercredi à Marrakech. Si ces caprices du ciel viennent soulager un pays frappé par de longues années de sécheresse, la météo a tendance à gâcher la vie des supporters et à compliquer celle des acteurs de la compétition. Cela ne devrait pas s’arrêter : le temps s’annonce pluvieux jusqu’à la fin du premier tour, le 31 décembre.
C’est à cet instant de la réflexion que les regards se tournent vers Zurich, siège de la FIFA, et Doha, lieu de résidence de son omnipotent président, Gianni Infantino. Alors que la Fédération royale marocaine de football (FRMR) avait initialement annoncé que la CAN aurait lieu « à l’été 2025, conformément à la haute sollicitude royale », l’épreuve a été reprogrammée en hiver. Un glissement, voire un crime de lèse-majesté, dans lequel l’homme fort du football mondial a pesé de tout son poids, histoire de faire toute la place nécessaire à sa lucrative création : la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs, qui a réuni du 15 juin au 13 juillet, aux Etats-Unis, trente-deux équipes de tous les continents. Et c’est ainsi que le Maroc s’est retrouvé à organiser la CAN la plus arrosée de l’histoire récente, deux ans après que la Côte d’Ivoire a accueilli le tournoi en hiver pour dribbler la saison des pluies.



























