Le déploiement progressif des 750 casques bleus mauritaniens en Centrafrique décidé en janvier dernier est tout récemment arrivé à terme. Une opération qui tombe à pic pour le président mauritanien Aziz confronté à une situation socio-économique très dégradée marquée par la chute du prix du fer et la baisse des recettes budgétaires de l’Etat.
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L’envoi de militaires sur un théâtre étranger, une première sous sa présidence, est une bonne façon de parer à toute éventualité de putsch alors que la colère monte dans les cercles de pouvoir, l’armée, et parmi la population. Une opportunité également pour le chef de l’Etat de redorer son blason auprès de la communauté internationale qui pointe les conditions de vie misérables dans lesquelles continuent de vivre la grande majorité des mauritaniens et les atteintes régulières aux droits de l’homme dans le pays.
Cette opération onusienne a été facilitée par El Ghassim Wane, ancien responsable à l’Union africaine et désormais Sous Secrétaire Général des Nations Unies pour la paix et la sécurité. Il aura bénéficié de l’appui du ministre de la Défense d’Aziz Mamadou Bathia Diallo. Du même âge, les deux hommes sont originaires de la même région et issus de la même ethnie toucouleur ayant fait allégeance aux élites maures.
A Bangui, l’opération menée par le contingent mauritanien pourra être confortée par l’Union africaine dont le représentant sur place est Mohamed Ould Lebatt, ancien ministre des affaires étrangères de l’ex président mauritanien Mohamed Ould Taya.