L’ important mouvement diplomatique annoncé il y a deux mois en Afrique francophone (1) intervient au moment où le général Puga quitte ses fonctions de chef d’etat-major du Président Hollande. Le désintérêt, confinant au mépris, pour l’Afrique de Laurent Fabius a favorisé l’influence croissante du ministère de la défense et du général Puga qui ont progressivement pris le dessus sur la cellule afrique de l’Élysée et le Quai d’Orsay .
Les chefs d’État africains ont vite intégré cette nouvelle donne, jamais vue sous la Vé me République. Jean-Marc Ayrault a mis fin à cette situation voulue par Laurent Fabius.
Charles Josselin, le retour
Charles Josselin, ancien ministre de la cooperation de Lionel Jospin, très apprécié en Afrique, retrouve aujourd’hui un rôle de conseiller avisé. De sa présidence de Cites-Unies France, il prône davantage d’aide pour la décentralisation et la coopération décentralisée.
Le récent rapport des sénateurs Henri de Raincourt et Hélène Conway-Mouret confirme la necessaire réorientation de l’aide au développement francaise. De même l’éloignement systématique des africanistes de « la Rue Monsieur », pratiqué avec gourmandise par Fabius et son dircab, est stoppé. Les anciens de la Coopération ne sont plus bannis d’Afrique, comme le regrettait Jean Christophe Rufin. En Afrique comme sur d’autres parties du monde, Jean Marc Ayrault remet en ordre de marche notre diplomatie qui a tant souffert des facéties et de la suffisance de Laurent Fabius.
(1)Charles Bader passe de Malabo à Bangui. Fred Constant le remplace. Evelyne Decorps va de Ndjamena à Bamako, Bertrand Cochery va de Conakry à Brazza, Véronique Brumeaux revient à Cotonou, Gilles Thibault passe de Ouaga à Yaoundé, Philippe Lacoste est proposé pour Ndjamena.