African Cultural Festival enflamme Harrisburg (Pennsylvanie)

Du 19 au 21 septembre, Harrisburg se prépare à vibrer au rythme du continent africain lors de l’African Cultural Festival. Mode, musique, artisanat, saveurs et conférences promettent trois jours d’échanges intenses, d’énergie créative et de découverte des cultures africaines et de leur diaspora.

La capitale de la Pennsylvanie s’apprête à changer de tempo et de couleurs : pendant trois jours, du 19 au 21 septembre, l’African Cultural Festival s’empare de Harrisburg et y diffuse une énergie rare. Bien plus qu’une simple manifestation culturelle, cet événement a su s’imposer comme une fête de la diversité, du dialogue et de l’innovation, offrant à tous les publics une plongée sensorielle dans la richesse de l’Afrique et de ses diasporas. Dans l’atmosphère chaleureuse de City Island, tout s’accorde pour faire vibrer la ville : des défilés de mode éclatants aux rythmes endiablés des concerts, en passant par la découverte des saveurs et la réflexion autour des grands enjeux contemporains du continent.

Dès la soirée d’ouverture, le festival affirme son ambition : faire rayonner la créativité africaine. Le Fashion Show Africa Steeze, véritable explosion de couleurs et d’élégance, lance les festivités. Sur le podium, les tissus wax et les broderies traditionnelles se mêlent aux lignes urbaines et inventives de jeunes stylistes, venus raconter à leur façon une Afrique plurielle et cosmopolite. Ce défilé est plus qu’une vitrine : il incarne la vitalité d’une mode africaine qui, sans rien renier de ses racines, ose réinventer le présent et le futur. Le public, transporté, applaudit autant le talent que la symbolique de cette créativité.

Tout au long du festival, le marché artisanal se révèle être le cœur palpitant de la manifestation. On y découvre, dans une ambiance de souk africain, une profusion d’objets : bijoux ethniques, sculptures, tissus, accessoires de mode, cosmétiques naturels et spécialités culinaires côtoient œuvres d’art et livres venus du continent. Ici, chaque exposant raconte une histoire, partage des techniques ancestrales ou des innovations contemporaines, échange des sourires et initie les visiteurs aux secrets d’une Afrique créative, ingénieuse et solidaire. Les ateliers participatifs attirent aussi bien les familles que les curieux : on y apprend à nouer un pagne, à préparer un mafé ou à jouer du djembé dans une atmosphère conviviale.

La musique est omniprésente : sur la grande scène ou en plein air, les concerts s’enchaînent, brassant tous les genres. De l’afrobeat nigérian à la rumba congolaise, du highlife ghanéen au gospel, des groupes locaux côtoient des artistes invités venus de la diaspora. Les danses traditionnelles croisent les sonorités urbaines, réveillant la ville et rassemblant le public dans une transe collective. Ici, la fête n’est jamais loin de l’émotion, et l’on retrouve le pouvoir universel de la musique africaine : celui d’unir, de faire danser, de consoler ou d’éveiller.

Mais le festival ne se contente pas de divertir : il invite à la réflexion. Autour de tables rondes, de forums et de conférences, chercheurs, entrepreneurs, artistes et membres de la diaspora partagent leurs expériences et décryptent les grandes tendances d’aujourd’hui : innovation, entrepreneuriat, migrations, transmission des langues, environnement, ou encore les défis de la jeunesse africaine.

À la tombée de la nuit, contes, projections et danses collectives prolongent la magie. Pour petits et grands, pour les curieux comme pour les nostalgiques, l’African Cultural Festival est bien plus qu’un rendez-vous annuel : c’est une promesse d’ouverture et de métissage, un hommage vibrant à la richesse d’un continent qui inspire.

Informations pratiques :

Dates : du 19 au 21 septembre 2025
Lieu : Festival Center, City Island, Harrisburg, PA
Entrée gratuite. Programme, intervenants et horaires détaillés sur africanculturalfest.com

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)