Le torchon brûle vivement entre la Banque mondiale et le gouvernement marocains. En l’espace de 10 jours, deux ministres et non des moindres du nouveau gouvernement viennent d’asséner une violée de bois vert aux experts de cette institution de l’ONU.
Union sacrée
Le premier à avoir dégainé a été le ministre de l’Industrie et du commerce Moulay Hafid Elalamy qui a demandé à la Banque mondiale de prendre du recul par rapport à la réalité marocaine. Elément de langage repris également par son homologue chargé des Affaires générales, l’islamiste Lahcen Daoudi. Ce dernier a conseillé à la même institution de « prendre de la distance » avec la réalité politique marocaine, critiquant frénétiquement le récent rapport de la Banque mondiale sur le Maroc.
Vers une thérapie de choc
En effet, l’institution financière a révélé que « le Maroc ne peut pas se contenter de poursuivre ou d’approfondir les politiques sectorielles volontaristes actuelles », politiques qui n’ont pu ni éradiquer le chômage ni mettre fin à la faible productivité de l’économie. Après ce constat, la Banque mondiale a été cinglante le royaume chérifien doit changer de direction et passer impérativement par une thérapie de choc.