Loin du tumulte des joutes électorales et partisanes, le roi Mohammed VI à choisi de s’envoler très haut en offrant aux marocains un cadeau royal. Après d’intenses et harassantes négociations menées par le ministre de l’Industrie et du Commerce Moulay Hafid Elalamy et supervisées de près par le souverain chérifien, Boeing a finalement atterri au Maroc.
Le président du mastodonte aéronautique américain, Raymon Conner, a fait lui-même le déplacement à Tanger pour annoncer l’installation d’un écosystème Boeing au Royaume. Ce qui veut dire la venue, dans la région de Casablanca notamment, de 120 équipementiers du leader mondial de la fabrication des avions. Soit un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars à l’export et près de 9000 emplois hautement qualifiés. Cette véritable révolution industrielle va permettre de doubler la taille du secteur aéronautique chérifien, le plaçant, de loin, au premier rang en Afrique et dans le monde arabe.
Soutien royal
C’est le roi en personne, avoue Moualy Hafid Elalamy, qui a aiguillé son ministre de l’Industrie vers le secteur de l’aéronautique. Mohammed VI qui a piloté avec succès l’installation au Maroc des usines de Renault-Nissan et de Peugeot-Citroën, a voulu surfer sur la dynamique engendrée par ces investissements. Ce qu’Elalamy s’est empressé à mettre en œuvre en contactant le plus grand constructeur mondial. Forts du soutien du Palais, les Marocains n’ont pas mis longtemps à convaincre Boeing d’implanter un écosystème industriel aux portes de l’Europe.
Et Boeing ne serait qu’un avant goût. Un autre projet industriel d’envergure devrait bientôt être annoncé. Elections ou pas, les projets portés à bras le corps par l’Etat marocain continuent leur chemin, changeant radicalement le visage d’un Royaume qui est en train de prendre le leadership industriel en Afrique.