Après plusieurs années de tensions, le géant pétrolier français signe, le 13 décembre, son retour définif parmi les partenaires stratégiques du secteur gazier et pétrolier algérien.
En Algérie, le groupe Total revient de loin. Le secret de ce retour porte un seul nom : Abdelmoumen Ould Kaddour. Le nouveau PDG de Sonatrach depuis le début de l’année est l’homme qui a réussi à réconcilier le groupe Total avec l’Algérie, en évitant ainsi une longue et épuisante procédure d’arbitrage international.
Cette procédure aurait pu valoir à l’Algérie des ennuis insurmontables avec Paris. En mai 2016, Total et son partenaire espagnol Repsol avaient entamé une procédure devant la Cour internationale d’arbitrage à Genève. Patrick Pouyanné réclamait un dédommagement de plusieurs centaines de millions d’euros.
Riposte algérienne
La Sonatrach a très vite riposté, en accusant Total de ne pas avoir respecté ses engagements dans un autre dossier, celui du développement du gisement d’Ahnet. Là encore, le tribunal arbitral de Genève avait été saisi. L’objet de la discorde portait sur l’application de la « taxe sur les profits exceptionnels » instaurée en 2006 sur les compagnies étrangères. Dès que le prix du baril dépassait 30 dollars, celles-ci devaient acquitter un impôt supplémentaire pouvant monter jusqu’à 50 % de la valeur de la production.