D’après les estimations de la CIA, l’aide de l’Iran à ses alliés du Hezbollah, du régime syrien et aux Houthis du Yémen s’élèveraient à 30 milliards de dollars, une facture très lourde pour un pays sous embargo
Les rapports de la CIA à propos du régime de Téhéran se suivent et se ressemblent depuis quelques mois. Les mollahs qui ont fait le choix d’ouvrir plusieurs fronts dans la région paient une facture très élevée. Si sur le plan humain, l’Iran dispose d’un réservoir pratiquement intarissable, avec les milices hazaras afghanes, les Houthis du Yémen et le Hezbollah libanais, le pays souffre en revanche financièrement.
Bachar sous perfusion
D’après les rapports de la CIA, les Iraniens dépensent mensuellement un milliard de dollars en Syrie pour maintenir sous perfusion le régime de Bachar Al Assad. Au Yémen, le soutien à l’effort de guerre des Houthis attient 250 millions de dollars par mois. Ce à quoi s’ajoutent les sommes versées au Hezbollah et qui varient entre 200 millions et un milliard de dollars toujours par mois.
Au total, le pouvoir dépense 30 milliards par an pour aider ses alliés. Avec la baisse des prix du pétrole, de tels montants deviennent insoutenables pour les finances du pays. D’ailleurs, les régions les plus défavorisées commencent à montrer des signes de lassitude. Ainsi, depuis quelques semaines, Al Ahwaz, le Baloutchistan et le Kurdistan connaissent des manifestations et des protestations politiques, attisées par une situation économique très précaire.
Les analystes de la CIA prévoient que les restrictions budh-gétaires pourraient provoquer le déclenchement d’une vague de contestation plus vaste à partir de l’hiver prochain.