Les responsables de la Banque d’Algérie placent leurs copains

La polémique fait rage dans les milieux financiers algériens. La Banque d’Algérie a refusé d’agréer les nominations de plusieurs directeurs généraux de banques internationales installées à Alger.
La HSBC Bank, l’ABC Bank, l’Arab Bank et la Fransa Bank n’ont toujours pas pu installer leurs nouveaux directeurs généraux à cause des lenteurs inexpliquées de la Banque centrale algérienne.
Pis encore, l’institution qui gère le secteur banquier algérien multiplie les obstacles pour ne pas agréer ces nouveaux managers algériens. Plusieurs banques étrangères commencent à rouspéter et protester dans les coulisses auprès de plusieurs décideurs influents à Alger. Les banques étrangères jugent « anormal » et « injuste » les agissements de la Banque d’Algérie qui ne fournit aucun motif « logique » et « valable » dans leur refus d’agréer les nouveaux DG de ces banques internationales.
Petits arrangements entre amis
En vérité, selon plusieurs sources proches du ministère des Finances algérien, les hauts responsables de la Banque d’Algérie déploient une ruse malhonnête pour obliger les banques étrangères à choisir leurs directeurs généraux parmi « leurs copains », des anciens patrons des banques publiques algériennes.
En effet, les directeurs centraux de la Banque d’Algérie cherchent à placer, ainsi, leurs amis à la tête de ces banques internationales pour renforcer leur réseau d’influence au sein de ces banques choyées par les investisseurs étrangers présents en Algérie. Des investisseurs qui domicilient leurs comptes bancaires et leurs placements financiers dans ces établissements pour ne pas subir la bureaucratie et les dysfonctionnements des banques publiques appartenant à l’Etat.
 
Trafic d’influence
Dans ce contexte, au lieu d’imposer une loi contraignant les banques étrangères à choisir comme managers des cadres algériens, les hauts responsables de la Banque centrale algérienne établissent des mécanismes indirects pour imposer leurs « hommes ».
Et parmi ces « copains » que la Banque d’Algérie veut imposer aux banques algériennes, on retrouve Mohamed Louhab, l’ancien patron de l’AGB Bank, Djamel Bessa, l’ancien PDG de la CNEP banque, Mohamed Bachtarzi, l’ancien PDG de la BDL. Ces « retraités » une fois recyclés à la tête des établissements étrangers sauront renvoyer l’ascenseur à leurs mentors de la Banque d’Algérie.  Et c’est comme ça que ces derniers arrivent à transférer leurs argents à l’étranger, obtenir des crédits bancaires pour leurs amis industriels, etc. Un véritable système de trafic d’influence qui commence à révolter les banques internationales. Ces dernières peuvent menacer de quitter l’Algérie au moment où le pays a besoin de ces investissements étrangers.