A Bangui, véritable paradis pour les experts internationaux de l’ONU, les perdiem- soit les frais quotidiens réglés en mission – s’élèvent à près de 300 euros par jour. Il est vrai que le seul palace international de Bangui affiche complet, la plupart du temps, alors que la nuitée la moins chère est à plus de 200 euros, soit au moins 6 mois de revenus pour la plupart des Centrafricains lambdas.
A ces frais logistiques s’ajoutent évidemment les honoraires qui correspondent à plus du double voire le triple du perdiem. Bangui est une destination prisée pour les responsables de l’Onu, du FMI de la Banque Mondiale et autres institutions qui se penchent sur la crise centrafricaine.
Un dollar par jour
Rappelons que le pib par habitant en Centrafrique, selon le FMI, est de moins de 400 dollars en 2015. Plus d’un million de Centrafricains vivent dans des camps de déplacés ou de réfugiés, sans revenus. Pour 70 % de la population, un dollar par jour est la norme