Ali Mamlouk, Jamil Hassan et Abdel Salam Mahmoud, très hauts placés dans l’appareil répressif du régime de Bachar el-Assad, ont été visés ce mardi 4 avril par une mise en accusation devant la Cour d’assises de Paris pour la mort de deux citoyens franco-syriens, ouvrant la voie au premier procès en France contre des membres du pouvoir à Damas.
Les hommes en question figurent parmi les personnalités les plus redoutées et influentes du pouvoir à Damas. Accusés de complicité de crimes contre l’humanité et de délits de guerre dans le cadre de l’affaire « Dabbagh », Ali Mamlouk – chef du bureau de la Sécurité nationale syrienne et numéro deux du régime -, Jamil Hassan – directeur du service de renseignement de l’armée de l’air, également visé par un mandat d’arrêt allemand -, et Abdel Salam Mahmoud – directeur de la branche des investigations des services de renseignements de l’armée de l’air à Damas -, seront jugés in absentia puisqu’ils se trouvent encore en Syrie. « Il y a bien évidemment très peu de chances qu’ils soient arrêtés ou remis à la justice française pour être jugés mais il s’agit tout de même du premier procès qui visera un niveau de responsabilité aussi élevé dans l’appareil répressif syrien », souligne Clémence Bectarte, l’avocate du Franco-Syrien Obeida Dabbagh, oncle et frère des deux victimes qui avait déposé plainte en 2016 aux côtés de la FIDH et de la LDH, avec le soutien du SCM.
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