En dépit des promesses faites à son homologue français Emmanuel Macron pour le consoler après le scandale des sous-marins australiens, le président américain Joe Biden n’a toujours pas levé, dix mois après son arrivée à la Maison blanche, les inquiétudes sur le maintien de la présence militaire américaine au Sahel.
Quelques mois avant la fin de son mandat, Donald Trump, prédécesseur de Biden, avait annoncé le retrait des troupes américaines du Sahel où, outre l’appui logistique et en renseignement à Barkhane, les bérets verts des forces spéciales américaines assurent la formation des forces de défense et de sécurité (FDS) des pays de la région à la lutte contre le terrorisme. Le nouveau président américain est également très attendu par les Etats du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) sur le placement de la force conjointe du G5 Sahel sous le Chapitre 7 de la Charte des Nations unies afin de lui assurer un financement pérenne. Alors que cette idée avait réussi à faire consensus entre les pays de la région, la France et les Nations unies, l’administration Trump s’y était fortement opposée.
Du multilatéralisme, mais pas trop n’en faut
Avec de 25% de contribution au budget des opérations de maintien de la paix de l’ONU, les Etats-Unis pèsent dans la décision bien plus que le consensus entre le G5 Sahel, la France et les Nations unies. Même s’il a annoncé le retour des Etats-Unis dans le multilatéralisme, Biden n’a pas encore donné des gages de rupture avec la politique de Trump au Sahel.
La feuille de route démocratique de Joe Biden pour la Tunisie