Dans la reproduction de ces documents que nous avons traduits en français (voir ci contre), on voit que la transaction financière a été masquée sous couvert d’une demande d’extradition judiciaire signée le plus légalement du monde entre Maitre Abidine Ould El Khayr, le ministre de la Justice de la république Islamique de Mauritanie et Hmida Achour, le conseiller du ministre de la Justice de l’Etat libyen.
Des autorités mauritaniennes vénales
Au Congrès Général Libyen qui fait autorité en Libye en 2012 , le Premier ministre avait à l’époque été parfaitement explicite face à un député, Oumar Hemidane, représentant la ville de Zleitine et futur porte parole du gouvernement qui s’étonnait du montant de la transaction secrète- soit 200 millions de dinars libyens (123 millions d’euros). « Oui j’ai payé 200 millions de dinars libyens pour obtenir l’extradition d’Abdallah Senoussi, avait répondu Abderrahim El Kip, oui, j’ai payé et j’étais prêt à payer plus. J’étais prèt à cooecter cette somme auprès d’hommes d’affaires libyens, moi en premier lieu, car je connais qui est Abdallah Senoussi, et je mesure à sa juste valeur le poids du danger qu’l représente pour la sécurité et la stabilité de la Libye ».
Ces échanges ont été intégralement transcrits dans un livre paru en septembre 2016, « Des secrets sous le Dôme du Parlement », signé par un parlementaire du nom d’Abdel Fettah Chelewi.
Ces fonds n’ont jamais figuré dans le budget mauritanien. Certains parlementaires porches du pouvoir ont évoqué à l’époque des « dons » offerts par la Libye pour aider l’économie mauritanienne. Sans plus de précisions…