Jeudi 24 décembre, des djihadistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique se sont emparés de la ville de Talahandak, à proximité de la frontière algérienne dans le nord du Mali. A bord d’une quinzaine de pick-up armés de mitrailleuses et de mortiers, les assaillants ont pris pour cible l’une des bases de la Coordination des mouvement de l’Azawad (CMA), les groupes rebelles du nord, située dans la ville.
Pris par surprise, les combattants de la CMA ont effectué un premier repli défensif avant de repousser l’attaque par des tirs de roquettes. Six combattant de la CMA auraient trouvé la mort dans les affrontements. Des véhicules du MNLA ont été entièrement calcinés dans les combats.
Les unités anti terroristes de la CMA réunies sous la dénomination « Asdjar » et appuyées par l’opération française Barkhane sont parvenues à repousser les assaillants qui se sont repliés vers les zones rocheuses.
Toujours extrêmement fragilisée sur le plan sécuritaire, le nord du Mali est, depuis quelques semaines, en proie à une inquiétante recrudescence d’attaques djihadistes.
Le 21 décembre, un officier de la CMA avait déclaré à la presse que des unités « Asdjar » avaient éliminé six jihadistes lors d’affrontements, dans le massif de Boghassa (au nord de Kidal), avec une brigade d’Aqmi les 19 et 20 décembre.
Selon un membre de la CMA, la brigade d’amis dirigée par le chef Abou Talha al-Mauritani sillonne régulièrement la zone de Tombouctou à bord de pick-ups. Plusieurs sources locales ont par ailleurs rapportés avoir été les témoins d’assassinats ciblés et d’actes d’intimidation contre des civils.