Niger, l’agenda secret du président nigérian, Bola Tinubu

Des milliers de Nigériens se sont réunis dans un stade à Niamey, ce samedi, pour réclamer le départ de l’ambassadeur de France. L’hypothèse d’une intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) soutenue par Paris reste l’un des scénarios possibles pour dénouer la crise née de la prise de pouvoir des militaires nigériens il y a un mois. En 2024, l’organisation ouest-africaine sera dirigée par le Président nigérian Bola Tinubu, apparu au début de la crise comme l’un des plus ardents partisans de la solution militaire. 

L’amour pour la démocratie n’est pas le seul facteur qui détermine son investissement personnel dans le choix de la force pour chasser la junte militaire du Niger. La zone frontière entre les deux pays est devenue la banlieue d’Abuja et c’est dans ce cadre que, sous le manteau de la CEDEAO, le Président Tinubu entend mener une opération spéciale de police pour défendre des intérêts plus prosaïques. Avec 214 millions d’habitants et la première économie de la région, le Nigéria est le poids lourd de l’Afrique de l’Ouest.

Olivier Vallée, économiste et auteur de nombreux livres et travaux sur l’Afrique, aussi bien sur le franc CFA que sur « la société militaire » à Madagascar

 

En dépit du rapport démographique entre le Nigeria et un Niger quinze fois moins peuplé, et malgré l’inégalité des effectifs militaires, le front de la CEDEAO en faveur d’une intervention militaire contre le nouveau régime installé au Niger se délite. Les États membres ont pris conscience que la violence militaire contre un autre pays serait inacceptable pour leurs propres peuples. Le jusqu’au boutisme de Ouattara lui-même paraît déjà un peu excessif.

Seul demeure plausible l’usage de la force par le Nigéria et son satellite béninois restant en mesure de bloquer le pipeline pétrolier du Niger dont le terminal est à Cotonou. Sur la carte ci-dessous, le Niger utile regarde vers le Nigéria dont l’armature urbaine est dense et, de plus, animée par un réseau à la fois séculaire et modernisé de commerçants transfrontaliers.

Aux bienfaits du doux commerce, Tinubu semble préférer une offensive guerrière dès les premiers jours de la crise. Quand la junte n’était pas encore accompagnée d’un gouvernement dirigé par un Premier ministre expérimenté et soutenu par la foule, un coup de force nigérian couvert par la CEDEAO a pu sembler imminent. 

Le sang froid de l’Italie et de l’Allemagne comme le réalisme américain ont réduit les marges de soutien technique, politique, financier et logistique aux représailles de la CEDEAO.

L’organisation ouest-africaine continue cependant d’agiter cette menace qui, sous l’angle nigérian, n’est pas impensable. A la manœuvre pour cette option, le Président nigérian élu en mai dernier qui entend redorer le blason de la CEDEAO et marquer un point d’arrêt à la révolution kaki au Sahel. On le présente, de plus, comme un citoyen militant de la démocratie, ce qui est à son honneur, mais cette passion ne suffit pas à expliquer son acharnement contre le changement nécessaire intervenu à Niamey.

 

Le prédécesseur de Tinubu, Mohamed Buhari a très vite compris l’impact de la contrebande transfrontalière et il souhaitait mettre en place des patrouilles communes associant Bénin, Niger et Nigéria. En effet, les Etats du nord du Nigéria sont traditionnellement approvisionnés par les marchandises venues du Bénin et transitant par le Niger, introduites au Nigeria à travers des circuits frauduleux. La mauvaise volonté de ses  deux voisins francophones, membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la deuxième organisation économique régionale dont tous les membres appartiennent également à la CEDEAO, a irrité l’homme fort du Nigeria au point qu’il a sporadiquement fermé la frontière vitale entre le Bénin et son pays. 

La fin de Kadhafi a dopé la montée en puissance du Nigéria qui a considéré le Niger et sa profondeur stratégique vers le Sahara comme une sorte de protectorat. Le général Buhari, dont une partie de la famille est originaire de la région de Zinder, au sud du Niger, est un  stratège qui estimait que la bataille contre Boko Haram aurait lieu autour du lac Tchad et qui a dessiné de larges perspectives géopolitiques. La démarche pragmatique de l’actuel Pésident Tinubu dit « le Parrain »[1] et de sa clique de ministres dévoués s’inscrit dans ce cadre [2],  

 

Dahiru Mangal  est un uissant homme d’affaires de Kano au Nigéria qui a soutenu Mohamed Bazoum lors de la Présidentielle

Dahiru Mangal, allié électoral de Bazoum

Au moment de la campagne précédant les élections qui devaient porter Bazoum à la présidence du Niger en 2021, le site « Afrique Intelligence » faisait une fort éclairante présentation de son financier nigérian Dahiru Mangal[5]. Puissant homme d’affaires de Kano, l’un des Etats du nord du Nigéria, Mangal était l’un des financeurs du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme[6] (PNDS) de Mohamed Bazoum et de son prédécesseur Mahamadou Issoufou. Bazoum avait bien besoin de ce poids lourd économique avec ses 39% des voix. Ni Niamey, ni les régions de l’ouest et du nord n’avaient voté pour lui. « Afrique Intelligence » rappelait que c’était là un gros effort pour Alhaji Dahiru Mangal, tout juste sorti de l’hôpital de sa région d’origine (l’État nigérian de Katsina où il vit le jour en 1957 et d’où est également natif Muhammadu Buhari) et qui n’aime pas du tout la publicité.

Buhari est une figure de l’histoire du Nigéria, ministre du Pétrole très jeune, auteur d’un coup d’État en 1984 qui avait pour slogan «War Against Indiscipline». A cette occasion, renversant le premier Président élu du Nigéria, Buhari mettait fin aux affaires d’Airbus et de la Société Générale à Lagos.

 Après deux mandats, Buhari a laissé la présidence du Nigéria à un féal sudiste de son parti du Congrès des Progressistes, Bola Tinubu, répétant ainsi la transmission organisée, au nord de sa frontière, par Issoufou et Bazoum. La continuité entretenue du legs politique rapproche les deux systèmes politiques nigérian et nigérien, malgré leurs matrices originelles initiales très différentes. D’un côté, l’Indépendance réunit trois entités très hétéronomes avec chacune une histoire spécifique qui commence par le drame biafrais. De l’autre, selon le modèle français, le Niger est très centralisé malgré l’aventure particulière de l’uranium d’Arlit au nord.

L’immixtion de l’économique et du sociologique dans ces trajectoires politiques similaires interrogent de surcroît. Ainsi, le riche homme d’affaires Alhaji Dahiru Mangal n’est pas, en dépit de leur État d’origine commun, un proche de Buhari, ce dernier appartenant à l’élite peulhe éduquée et assimilée dans les sphères nationales du pouvoir nigérian.  Dahiru Mangal est davantage de l’étoffe de ceux qui jouent des complémentarités et des distorsions transfrontalières des marchés de deux pays limitrophes.

Le président Issoufou lui a permis de se ravitailler en produits pétroliers raffinés à la raffinerie de Zinder à prix cassés. « Grâce à cette dernière, le magnat approvisionne depuis une décennie les États du nord du Nigéria via sa firme de trading Persoil (Africa Intelligence du 10/07/12) ».  Il a aussi obtenu, dès 2011, de nombreux blocs d’exploration au Niger (Mandaram, Dibella 1, Dibella 2 et Dallol) par le truchement des sociétés Labana et Advantica. Tout cela se passait avec Issoufou et son fils sans que personne, y compris parmi les chercheurs francophones les plus pointus, n’y trouve à redire [7]. Au contraire, la Fondation Nationale pour la Recherche Stratégique préférait attirer l’attention sur la menace wahhabite[8].

L’Arabie Saoudite en embuscade

Outre-Rhin,  Peter Schmidt[9] dans sa thèse révèle les habits démocratiques dont le PNDS a su revêtir le pillage du pétrole. Le refus obstiné à un troisième mandat du Président Tandja, en 2009, n’avait pas pour seule raison le respect de la Constitution. Il ne fallait surtout pas laisser le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le rival du PNDS, profiter de la rente pétrolière qui allait bientôt changer la physionomie économique et territoriale du Niger. Ainsi, la raffinerie de Zinder a été construite par la Chine déportant dans l’ancienne zone arachidière à l’abandon un pôle d’extractivisme.  Avec Issoufou, la pétro-démocratie à la nigérienne, sachant consacrer un peu d’argent à lutter contre le terrorisme, gagnait de plus ses lettres de noblesse auprès de Paris où l’on rêve de voir le Sahel démocratique cesser de peser sur le budget de la défense nationale. De plus, pas de troisième mandat pour Issoufou, mais le prix Mo Ibrahim doté par une fondation dont la responsable est une haute-fonctionnaire française[10] très au fait du Niger.

Avec la valorisation nationale du brut nigérien, des hommes comme Dahiru Mangal ont pu approvisionner en essence et en butane la partie du Nigéria que hante Boko Haram et que les raffineurs nationaux oublient. De même, ces entrepreneurs du nord du Nigéria ne peuvent pas accéder aux champs de production de leur propre pays et servent de rabatteurs des gisements du Niger encore jugés risqués.

Mangal n’est sans doute que le paravent d’intérêts financiers qui le dépassent et qui sont reliés eux-mêmes à l’Arabie saoudite. Ainsi, Mangal a notamment prêté plusieurs centaines de millions de dollars au fondateur de la société pétrolière de Lagos Oando, Adewale Tinubu, en vue de racheter, en 2012, ConocoPhillips au Nigéria (1,5 milliard de dollars)[11]. Adewale est le neveu de l’ancien gouverneur de Lagos Bola Tinubu, l’homme fort du parti de Buhari, l’All Progressives Congress (APC), Président du Nigéria depuis trois mois. Bola Tinubu est acharné à ce que Bazoum ne livre pas les dossiers qu’il détient et qui impliquent le créancier de son frère. Il s’est constitué avec Issoufou un réseau politique et d’affaires entre Abuja et Niamey qu’il est malaisé de défaire.

L’unité du Nigéria en jeu

Le coup d’État est venu déstabiliser une mécanique de partage de marchés entre le Niger et ceux que l’on nomme au Nigéria les «Tycoons », présents localement et souvent fort utiles pour apporter les solutions que l’État nigérian ne sait ou ne veut fournir. 

Le milliardaire nigérian Dahirou Mangal a fondé en 2008 Max Air, l’une des compagnies d’aviation civile parmi les plus rentables de son pays. Le trafic aérien domestique a connu un boom à mesure que la dangerosité des routes entre les États fédérés s’accroissait ces vingt dernières années (delta du Niger-nord-est berceau de Boko Haram et nord-ouest via son hub de Kano, au nord du pays). De plus, s’il n’a pas le monopole des vols du Nigéria vers l’Arabie saoudite lors du pèlerinage, le marché du Niger est très rentable,Max Air étant la seule compagnie à proposer des vols directs vers la Mecque. L’émir de Kano de l’époque, Sanusi Lamido Sanusi, ancien gouverneur de la Central Bank of Nigeria, ne peut éviter d’aider le patron d’une compagnie aérienne qui transporte les pèlerins. Il est d’ailleurs en ce moment à Paris pour convaincre le président Macron de ne pas inutilement attirer l’attention sur la connexion entre Bazoum, le locataire de la State House à Abuja et des réseaux d’affairistes dont les fonds restent volontairement obscurs.

De plus, le Président Bazoum, avec l’aide de Dominique Strauss-Khan venu au Niger en 2021, était en train de démêler l’écheveau de la dette publique. Les commerçants locaux ont été remplacés par des créanciers internationaux amenés souvent de Lagos par les intermédiaires  de Kano. L’ex Président Buhari avait une vision large de la relation entre les deux pays. Cette politique se solde par une dette considérable. La ligne de chemin de fer qui va relier Maradi (Niger) à Kano (Nigéria) compte pour près de 2 milliards d’USD à la charge de l’État central du Nigéria.

Les Présidents Buhari et Issoufou quittent le pouvoir en laissant une dette insoutenable à leurs successeurs. Le montage de ces projets a permis l’enrichissement de Nigérians qui en rétrocèdent une part aux facilitateurs nigériens.  La justification de cette collaboration entre les deux pays serait de briser l’enclavement du Niger pour faciliter les échanges sans passer par le verrou de Cotonou, au Bénin. Grâce au chemin de fer, Lagos deviendrait la première porte d’entrée des marchandises du Niger.

Certains s’inquiètent aussi de l’établissement en cours d’une aire religieuse et ethnique autour des Haoussas, principale composante de la population dans l’est du Niger et dans le nord du Nigéria. Lors des élections nigérianes de 2019, deux gouverneurs nigériens, Zakiri Umar et Issa Moussa,dans les deux régions limitrophes des deux pays, se sont présentés dans l’État de Kano portant les emblèmes du  « All Progressives Congress » (APC), le parti au pouvoir.

Le Nigéria ne demande pas de visas à ses frères d’Afrique de l’Ouest. Les Nigériens ne seront-ils pas, demain, autorisés à voter dans les États du nord du Nigéria?. Le train qui part de Maradi servira-t-il à transporter des votants qui n’ont pas toujours d’identité fixe? 

Autant de scénarios en creux dans ce qui se joue aujourd’hui dans le coup d’Etat au Niger. Le Nigéria s’est attribué un rôle clé aujourd’hui à la tète de la Cedeao, certes pour faire revenir le Président Bazoum au pouvoir mais aussi pour achever de transformer le Niger en aire d’influence de son puissant voisin 

 

Cette intrication de questions de géographie humaine et d’intérêts politiques et financiers de cliques affiliées à la communauté internationale donne le contexte de la volonté de conflit manifestée par le Président Tinubu. Le peuple nigérien a bien saisi que les soldats européens et l’armée française étaient destinés au maintien en place d’élites militaires et civiles complices d’une captation des ressources naturelles. La lutte contre les groupes armés ne définit pas d’ennemis clairs derrière le qualificatif de terroriste et ne formule pas de doctrine de combat. L’armée nigérienne n’échappe pas à cette aporie.

L’acharnement de la CEDEAO contre les tentatives actuelles de retour à une meilleure gestion macro-financière au Niger fait semblant d’ignorer que le PNDS, le parti du Président Bazoum, laisse un pays incapable d’assumer le service de la dette considérable accumulée par Issoufou auprès des Turcs, des Chinois, des Émirats et de tant d’autres.

L’histoire récente montre le désastre que produisent de telles fuites en avant.

ENCADRÉ, LE SOUTIEN DE PARIS AU NIGERIA
Le seul soutien extérieur du Président nigérian dans ses proclamations martiales reste donc Catherine Colonna, la ministre française des Affaires Etrangères, qui l’avait reçu quelques jours avant le renversement de Bazoum lors du sommet sur la finance internationale organisé à Paris.
Si le président Tinubu a de bonnes raisons de vouloir rétablir l’ex-Président Bazoum dans ses fonctions, on comprend mal ce que gagne la France à cautionner la subordination du Niger par son très puissant voisin, avec la suite qu’on imagine: l’absorption complète de Niamey dans l’orbite d’Abuja et à terme la fin de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) créée en 2014 à Dakar et destinée à fonder un espace économique harmonisé et intégré, une des dernières instances de présence française au Sahel. Le Nigéria qu’a connu le Président Macron lorsqu’il y était stagiaire sous le commandement de l’ambassadeur Jean-Marc Simon a considérablement évolué.
 Le président Emmanuel Macron s’entretient avec l’artiste nigérian Emeka Ogboh devant un bus

La caution donnée à Tinubu pour envahir son voisin et client est pire qu’une trahison, c’est un renoncement sans gloire, comme Fachoda. Il ne s’agit pas d’un orgueil tricolore mais de questions décisives pour l’UE qui découlent de la destruction de la Libye par la guerre de l’OTAN. Le Niger est à présent le couloir de passage majeur vers la Méditerranée, la zone de refuge pour les Nigérians en butte à la guerre dans leur pays et le camp de rapatriement et de rétention que l’OMI[4] veut fabriquer dans cet État fragile.

 L’UE ne se rend pas compte que la transformation du Niger en centre d’accueil des refoulés perturbe des populations très pauvres, dont les femmes qui partent en Mauritanie, en Algérie ou au Nigéria pour se prostituer ou travailler comme domestiques.

Dans le même temps, l’ex Président Issoufou et le régime ont érigé à Niamey des palais pour la nouvelle classe somptuaire. Sans que l’UE ne mesure que ce contraste est perçu, connu et suscite un désaveu de l’État central du Niger incapable d’offrir des écoles et des centres de santé aux populations de l’est. Les efforts allemands au Niger manifestent la prise de conscience de l’importance du choc irréversible causé par la fragilité du Niger. 

[1] https://www.theafricareport.com/268682/nigeria-2023-bola-tinubu-from-taxi-driver-to-president/

[2] https://businessday.ng/columnist/article/tinubus-ministers-a-bunch-of-deplorable-politicians-and-servile-cronies/

[3] https://businessday.ng/politics/article/tinubus-cronies-get-easy-pass-as-bow-and-go-tradition-continues/

[4] https://publications.iom.int/system/files/pdf/iom-niger-four-year-report.pdf

[5] NIGER/NIGERIA : D’Issoufou à Bazoum, le magnat nigérian Dahiru Africa Intelligence Mangal reste le faiseur de roi entre Niamey et Kano – 11/01/2021 –

[6] Membre de l’Internationale Socialiste et ardemment soutenu par le PS français en dépit ou à cause de sa profonde corruption.

[7]https://www.frstrategie.org/en/programs/observatoire-du-monde-arabo-musulman-et-du-sahel/niger-sustainable-stability-or-precarious-balance-2019

[8] Ibid.

[9] P Schmidt, 2007, Petro-Democracy: Oil, Power and Politics in Niger – eDiss, Universität Göttinge

[10] Nathalie Delapalme est actuellement Directeur Exécutif et membre du Board de la Fondation Mo Ibrahim à Londres. Elle était précédemment Inspecteur général des Finances en poste à Bercy, de 2007 à 2010, ou elle a notamment conduit les chantiers RGPP Action Extérieure de l’État, Aide publique au Développement, et enfin AFD. Auparavant, elle a effectué la première moitié de sa carrière au Sénat, pour l’essentiel à la Commission des Finances (suivi des budgets publics et des comptes de la nation). Elle a par ailleurs été conseillère technique puis directrice adjointe au cabinet de Jacques Godfrain,  ministre de la Coopération, de 1995 à 1997, puis conseillère pour l’Afrique et le développement du Ministre des affaires étrangères (Dominique de Villepin, Michel Barnier, Philippe Douste-Blazy), de 2002 a 2007.

[11] NIGER/NIGERIA : D’Issoufou à Bazoum, le magnat nigérian Dahiru Africa Intelligence Mangal reste le faiseur de roi entre Niamey et Kano – 11/01/2021 –

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