Avec l’aide d’Anne Méaux, qui fut la puissante conseillère de communication de François Fillon, le fils du président Issoufou et chef de la cellule communication de la Présidence, Sani Mahamadou Issoufou est en charge de l’image du régime. Rude tâche!
Les papiers de Mondafrique sur le Niger font l’objet sur Internet d’un avalanche de commentaires acerbes, critiques, voire insultants. Un mouvement spontané des internautes? Rien n’est moins sûr…
Dans ces réactions supposée spontanées, les mêmes phrases reviennent, presque à l’identique, les arguments sont répétitifs. Ce n’est évidemment pas du au hasard. Le fils du président Issoufou, Sani Mahamadou Issoufou, dit Abba, conseiller principal à la communication de la présidence nigérienne, est mobilisé contre la moindre attaque contre Mondafrique. Et il s’emploie à faire écrire de multiples commentaires négatifs pour donner le sentiment que les informations émanant de l’opposition au pouvoir sont nulles et non avenues.
Protégés par l’anonymat du Net, ces mercenaires de la plume s’en donnent à coeur joie.
L’ombre d’Anne Méaux
Le jeune Mahamadou s’appuie sur les conseils d’ « Image7 », le puissant groupe de communication d’Anne Méaux, qui fut la conseillère écoutée de François Fillon durant la dernière campagne présidentielle en France et qui défend, entre autres, les intérêts de François Pinault, le milliardaire français propriétaire du Point. Or cette grande prêtesse de la Com a hérité depuis plusieurs années d’un budget de relations publiques du régime nigérien.
Souhaitons pour elle que le clan Issoufou finisse plus brillamment son règne qu’un autre de ses clients, l’ex président Ben Ali, qui payait grassement ses services alors qu’il était encore au pouvoir.