Deux opposants politiques, le kabyle Slimane Bouhafs réfugié en Tunisie et l’ancien candidat à la Présidentielle tunisienne, Nabil Karoui, séjournant en Algérie ont été l’un expulsé de force et l’autre interpellé dans des conditions surprenantes. Ce qui apparaît comme un échange de bons procédés
Le 25 Août, l’ancien policier membre du Mak, le mouvement indépendantiste kabyle, Slimane Bouhafs, est arrêté à Tunis par trois inconnus dans le quartier populaire « Hay Al Tahrir » à Tunis, où il vivait depuis trois ans comme réfugié politique. Le mode opératoire rappelle les opérations sécuritaires de l’époque du défunt président Zine Benali qui avait quitté le pouvoir en 2011 après une dictature féroce. Trois jeunes individus en jeans et baskets circulant à bord d’un fourgon doté d’une immatriculation étrangère ont procédé à l’arrestation musclée de Slimane Bouhafs. L’opération n’a duré que quelques secondes. Les assaillants, d’après des témoins, parlaient algérien.
S’agit-il d’un travail de barbouzes? Ou d’une opération conjointe des services tunisien et algérien? Ce qui est certain est que Slimane Bouhafs a été transféré à Alger, le 27 Aout, sans passer par la case judiciaire. Les autorités algériennes qui ont lancé, ces dernières semaines, une grande campagne contre les indépendantistes kabyles, le considèrent comme « un terroriste ». La presse arabe rappelle sa conversion au christianisme et sa condamnation en juillet 2016 à trois ans de prison pour « atteinte à l’Islam », pour laquelle il a bénéficié d’une grâce présidentielle le 13 juillet 2017 avant de demander l’asile en Tunisie.
Feu orange tunisien!
Bien que placé sous la protection du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), l’activiste a été présenté à la justice algérienne, selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme. De très nombreuses ONG tunisiennes ont demandé au pouvoir tunisien de respecter ses engagements internationaux en faveur de la protection des réfugiés
On ne voit pas comment cet enlèvement en plein coeur de Tunis a pu avoir lieu sans au moins une certaine passivité de la police tunisienne, ou du moins de certains de ses membres. Rien n’indique pour l’instant que le président tunisien Kaïs Saied ait donné l’ordre de favoriser une telle opération qui ne grandit pas l’image de la Tunisie. Mais pour autant la Présidence tunisienne n’a pas protesté contre ce procédé totalement illégal.
Certes, les services algériens sont suffisamment bien organisés dans une Tunisie en crise pour organiser seuls le kidnapping d’un opposant. Mais on les voit mal agir sans avoir prévenu le ministère tunisien de l’Intrieur.
L’hypothèse d’un « échange »
Cette affaire laisse pourtant un grand malaise. Peu de jours en effet après cette exfiltration, on a assisté le 29 août à l’arrestation de l’ancien candidat à la présidentielle tunisienne, Nabil Karoui, qui séjournait à Tebessa en Algérie.Or ce dernier où la justice le met en cause pour des affaires de blanchiment avait quitté précipitamment son pays. Il est clair que la décision du président Kaïs Saied de lancer une vaste campagne contre la corruption visait entre autres Nail Karoui qui dans la gestion de sa télévision Nesma TV a certainement fait preuve d’un certain laxisme. Une interdiction de sortie du territoire national lui avait été notifié en Tunisie.
On comprend bien pourquoi l’ancien candidat à la Présidentielle ait choisi l’Algérie comme refuge. Les liens de Nabil Karoui avec une partie des services algériens sont connus.Il avait même des projets audiovisuels en Algérie. On soupçonne même quelques militaires algériens d’avoir blanchi des fonds via les ressources publicitaires de Nesma TV. D’où la surprise que constitue l’interpellation du patron de la chaine télévisuelle dans un pays supposé ami.
Nabil Karoui se trouvait illégalement à la frontière des deux pays où il était hébergé chez le frère d’un député algérien. Les deux frères Karoui, Nabil et Ghazi, sont arrêtés avec quatre personnes se trouvant sur place. L’épouse de Nabil Kaoui, Saloua Smaoui, a été laissée en liberté en attendant que statue le tribunal de Tebessa. Les deux Tunisiens ont été présentés, le 30 août, au tribunal de Tebessa pour entrée illégale sur le territoire national. Dans un tel as, la loi algérienne stipule « une condamnation à trois mois sans sursis et expulsion immédiate vers le pays d’origine ».
Si l’Algérie devait confirmer l ‘hypothèse d’une expulsion de Nabil Karoui malgré les protections dont il bénéficie, l’hypothèse d’un possible « échange » d’opposants entre les autorités tunisiennes et algériennes se confirmerait. Les médias tunisiens jugent un tel accord plausible.
Ce troc ne serait pas à l’honneur des régimes algérien et tunisien qui, pris dans une spirale répressive, scelleraient ainsi leur bonne entente sécuritaire en sacrifiant les droits humains élémentaires.
Je parle de Nabil Karoui, cela s’entend
Séjournant en Algérie ? Vous êtes sérieux ? Il a traversé les frontières tunisiennes clandestinement. Vous appelez ça séjourner en Algérie ? C’est de la désinformation et du mensonge
Le pouvoir algérien poursuit méthodiquement sa stratégie de « Zéro Kabyle » qui consistait suite à la réunion de Mostaganem en 2019 au démarrage du hirak sous l’égide de la gendarmerie nationale algérienne d’éradiquer tous les Kabyles des centres de décision et de les pourchasser jusqu’à les briser en n’hésitant pas à les gazer si nécessaire et à mettre le feu à la Kabylie comme l’avait annoncé sous un ton menaçant il y a plusieurs mois un certains Said Bensedira à Londre un proche du général nezzar.
Cette menace a été mise à exécution en ce mois d’aout ou les 3/4 de la Kabylie on été brulés et dont tout porte à croire qu’il s’agit d’actes criminels reconnu même par la junte mais que seul un état organisé disposant de moyen aériens peut réaliser.
En prétendant combattre le mouvement indépendantiste kabyle (MAK) à qui on fait porter le chapeau qui active depuis 20 ans et qui soudainement est devenu « terroriste » par la magie de la « justice » algérienne qui énnonce un verdict avant même que l’enquete soit terminés (on attend toujours l’enquete sur l’assassinat de Boudiad ou de Matoub Lounes qui datent de 20 ans…) sans jamais avoir commis la moindre infraction et dont de nombreux militants sont fichés, surveillés, traqués, tabassés, emprisonnés, torturés, le régime des généraux, qui toute honte bue à voulu impliquer la France sa statégie de la terreur en demandant l’extradition grotesque du président du MAK Ferhat Mehenni sans apporter la moindre preuve de l’accusation et considéré comme un « terroriste » 2.0 par le régime algérien qui lui se présente comme une blanche colombe alors qu’il n’a pas hésité à massacrer 200 000 Algériens dans les années 90 et des centaines kabyles en 2001 et qui tente ainsi de se dédouaner et de mettre ses forfaitures sur le dos des autres.
Toutes ces arrestations et ces enlèvements d’hommes, de femmes et même aujourd’hui d’handicapés moteurs, dont tous ne sont pas des militants du MAK, vise essentiellement le peuple kabyle dans toute sa diversité. On le voit avec l’enlèvement crapuleux De Kamira Nait Sid vice président d’un ONG international ou le kabyle Slimane Bouhafs qui n’a comme seul tord d’être chrétien et d’avoir médiatisé sa conversion.
Quant à l’attitude de la Tunisie dans cette affaire, c’est véritable un tâche noire qui restera indélébile dans la présidence de Kaïs Saïed qui a marchandé la vie d’un homme pour de petits calculs entre dicatateurs. Heureusement que la société civile et notamment les associations des droits de l’homme tunisien ont sauvé l’honneur d’un pays qui un moment était un exemple et qui est tombé bien bas
Un article incompréhensible. Écrit par un stagiaire ?
Pour votre gouverne , Nabil Karoui est accusé de corruptions, de détournements de fonds publics et d’abus de biens sociaux , il a déjà purgé dune peine dans l’attente de son procès et bénéficie d’une liberté conditionnelle