Selon les révélations du quotidien britannique « The Guardian », l’ex envoyé spécial de l’ONU en Libye, Bernardino Léon, aurait négocié l’avenir de sa carrière avec les Emirats arabes Unis, partie prenante dans le conflit libyen.
Alliance dangereuse
Pour appuyer son propos, le Guardian publie des emails de Bernardino Léon au ministre émirati des Affaires étrangères. Dans un de ces courriels, daté du 31 décembre 2014 et envoyé de son compte personnel, Léon explique que son plan consiste à « casser une alliance très dangereuse » entre les riches commerçants de Misrata et les islamistes qui permettent au camp de Tripoli de se maintenir. Il explique aussi vouloir renforcer le camp de Tobrouk qui ne faisait alors pas le poids ni politiquement, ni financièrement ni militairement face à Tripoli.
Pour se défendre, Bernardino Léon affirme que ces emails ont été manipulés. Il réfute toute accusation de partialité et souligne que la meilleure preuve en est le travail accompli. L’envoyé de l’ONU a pourtant échoué à trouver une solution au conflit libyen.