La justice centrafricaine qui a annoncé avoir clôturé l’enquête sur l’attaque de la mine d’or de Chimbolo et l’exécution de 9 ressortissants chinois qui y travaillaient a mis en cause des groupes armés.Delon les sources de Mondafrique, le groupe Wagner pourrait bien avoir été à la manoeuvre..
Le ministre centrafricain de la justice, Arnaud Djoubaye Abazène a déclaré que les auteurs de l’assassinat étaient « incontestablement » des miliciens de la Coalition des Patriotes pour le changement, une coalition regroupant les groupes rebelles les plus puissant du pays.
Les employés chinois, tués le 19 mars dernier, travaillaient pour l’entreprise Gold Koss Group, qui appartient à une femme d’affaires chinoise. Le président chinois Xi Jinping avait immédiatement réagi, réclamant une punition sévère pour les auteurs de ce crime. Dans la foulée, Pékin avait évacué 80 ressortissants chinois du pays.
« Les Russes noirs »
Les témoignages recueillis par Mondafrique désignent cependant d’autres coupables. Plusieurs témoins directs ont en effet aperçu des mercenaires du groupe Wagner à la peau blanche accompagnés de supplétif centrafricain se diriger vers la mine entre 4 et 5 heures du matin, juste avant le début de l’attaque. Ces témoignages corroborent ceux recueillis par le journal Dailybeast. (https://www.thedailybeast. com/witnesses-accuse-russias- wagner-group-of-killing-9- chinese-miners-in-central- african-republic) Les supplétifs centrafricains sont d’anciens miliciens recrutés par Wagner et surnommés « Russes noirs ».
Les témoins interrogés par Mondafrique affirment que ces supplétifs étaient dirigés ce jour-là par Idriss Boungous, un ancien rebelle du groupe armé UPC. Idriss Boungous répond aux ordres du colonel Kiri, un officier de l’UPC recruté par Wagner via le Ministre de l’élevage Hassan Bouba. Le colonel Kiri apparait dans un reportage de Vice News et HBO, où il est présenté comme un milicien démobilisé. Peu après l’attaque, le nom de Boungous avait circulé mais avait provoqué un quiproquo : Idriss Boungous partage le même nom de famille qu’Amadou Boungous, un rebelle de l’UPC toujours fidèle à son chef Ali Darassa, qui opère dans la zone.
La guerre de l’Or
Le mobile de cette attaque serait l’accaparement des meilleurs gisements d’or de la zone par Wagner. L’exploitation de la mine d’or de Chimbolo venait de démarrer et aurait produit des résultats très prometteurs, jalousés par les mercenaires russes, selon deux sources de Bambari disposant d’un important réseau dans la zone. « C’est une manière de faire fuir les Chinois », résume l’une d’entre elle.
Un hasard? Les mercenaires de Wagner exploitent dans la même zone l’une des plus importante mines d’or du pays, la mine de Ndassima