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Les exigences saoudiennes avant toute normalisation avec Israël 

Un rapprochement diplomatique entre Israel et l’Arabie Saoudite serait-il sur le point d’éclore ? La parution simultanée dans les deux plus grands journaux américains, le Wall Street Journal et le New York Times d’articles de fond sur les discussions à trois (Etats Unis, Israël, Arabie Saoudite) laissent penser qu’un accord est sur les braises.

Selon le Wall Street Journal qui a tiré le premier, le prince héritier saoudien, Mohamed Bin Salman (MBS) cherche à monnayer un traité de paix avec Israël en échange d’un programme nucléaire civil, moins de restrictions sur les ventes d’armes américaines et des garanties de sécurité de la part du président Biden.

Les exigences saoudiennes supposent que l’administration américaine évolue fortement sur un certain nombre de dossiers. 

 

Les exigences séoudiennes ne sont pas un « non » indirect à Israël. Dans le passé, les saoudiens avaient présenté un plan de paix qui obligeait Israel à accorder le « droit aux retour » aux cinq millions de réfugiés palestiniens officiellement recensés. Cette demande avait été rejetée par Israël.Aujourd’hui, la perception d’un risque en provenance de l’Iran rapproche Séoudiens et Israéliens.

L’opinion publiquen séoudienne hostile à Israël

Reste la question de la stabilité du régime saoudien. Mohamed Ben Salman demeure à la merci d’une révolution de palais. Un accord conclu sur les ventes d’armes, le nucléaire ou la paix avec Israël renforcerait MBS sur le plan régional. Il reste que l’opinion publique saoudienne, bien que sous contrôle, demeure mitigée à l’idée d’un rapprochement avec Israël. Dans un sondage réalisé en novembre par le Washington Institute for Near East Policy, 76% des Saoudiens étaient défavorables aux accords d’Abraham qui ont organisé la paix entre Israël et quatre pays arabes.

Benjamin Netanyahu a l’espoir qu’un tel accord couronnerait des décennies d’efforts diplomatiques secrets pour accroitre la sécurité d’Israël et marginaliser la question palestinienne. Dans un entretien accordé jeudi à La Repubblica, le Premier ministre israélien a même déclaré qu’un accord avec l’Arabie saoudite «conduira à un accord avec les Palestiniens ». C’est ce qu’on appelle le droit de rêver !

 

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