Le Conseil mondial des diamants (World Diamond Council, WDC) et le Centre mondial du diamant d’Anvers (Antwerp World Diamond Center, AWDC) ont appelé les acteurs du commerce mondial de diamants à faire preuve d’une grande prudence lors de la manipulation de diamants bruts qui pourraient provenir de République centrafricaine (RCA).
La mise en garde fait suite à la récente dégradation des conditions de sécurité ont indiqué les organisations dans un communiqué publié le 24 Février 2021. Les acheteurs de diamants ne devraient acheter des diamants centrafricains que s’ils satisfont aux exigences minimales du système de certification du Processus de Kimberley (SCPK) et s’ils possèdent un certificat PK officiel, ont-ils noté.
« En raison des troubles politiques, et conformément au cadre opérationnel spécial qui a été approuvé en novembre 2019 par le Processus de Kimberley, le WDC et l’AWDC exhortent tous les acteurs de ce commerce à continuer de mener une diligence raisonnable renforcée concernant l’importation de diamants bruts de République Centrafricaine et ses pays voisins », lit-on dans le communiqué. « Bien que la production de diamants dans les zones touchées par le conflit en RCA ne représente qu’un très petit pourcentage de la production mondiale de diamants, les entreprises diamantaires doivent faire preuve de la plus grande prudence. »
Rappelons que l’objectif du Processus de Kimberley est de prévenir l’entrée des diamants de conflits dans le marché international.
En mai 2013, le Processus de Kimberley a suspendu temporairement la RCA pour interdire toute commercialisation officielle de « diamants du sang » alors les autorités de l’époque n’étaient plus en mesure de répondre aux exigences minimales du système de certification.
En Juin 2015, la RCA a obtenu l’autorisation de principe pour une reprise du commerce des diamants zone par zone. Cette décision était conditionnée par une série de mesures consignée dans un « Cadre opérationnel ». Une Sous-préfecture est déclarée conforme si la zone est sous contrôle du gouvernement, s’il y a la preuve de l’absence d’activité systématique de groupes armés ayant un impact sur l’activité diamantifère, si la situation sécuritaire permet la libre circulation des biens et des personnes, et si la mise en œuvre des contrôles est effective.
Malgré cela, les exportations légales de diamant en provenance de cette « zone verte » (sous-préfectures du sud-ouest) restent très faibles bien inférieures aux niveaux espérés et l’essentiel de la production diamantifère est aujourd’hui exportée illégalement.
Pourtant Bokassa et Giscard ont fait leurs adieux à ce ci-bas monde !