Pour la première fois depuis au moins dix ans, le président algérien est venu au sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu pour sa 38 ème session ordinaire le week-end dernier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Abdelmajid Tebboune est reparti à Alger avec dans ses bagages la victoire de sa candidate Selma Malika Haddadi au poste de vice-président de la Commission de l’UA.
Par Seidik Abba
Le président algérien n’est pas seulement venu pour la première fois depuis plus de dix ans à un sommet de l’Union africaine. Abdelmajid Tebboune s’est démené dans les réunions, dans les couloirs et les apartés avec ses homologues africains pour marquer le retour de son pays dans une enceinte qui ne fut pas naguère sa priorité.
Un million de dollars pour le MAEP
Lors d’une réunion du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), une des initiatives phares de l’Union africaine (MAEP), qui suppose qu’un pays accepte volontairement une évaluation indépendante de sa gouvernance, le président Tebboune a annoncé une contribution d’un million de dollars. Faute de financement adéquat, le MAEP était en panne ces dernières années.
Derrière la participation exceptionnelle de l’Algérie, s’inscrivait la volonté de ravir le poste de vice-président de la Commission de l’UA convoité, outre par la candidate algérienne, par une Marocaine, une Egyptienne et une Libyenne. Au final, c’est la candidate algérienne Selma Malika Haddadi qui a été élue au 3 ème tour avec 33 voix, soit le quorum des 2/3 des votants.
Le 38 è Sommet de l’UA aura été marqué par la désignation du président angolais Joao Lourenço à la présidence en exercice de l’organisation continentale ainsi que l’élection du diplomate djiboutien Mahamoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union africaine.
Sommet dominé par les crises
Outre l’élection du président et du vice-président de la Commission le 38 è Sommet de l’UA a été dominé par les crises que connaît le continent, de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) au Soudan, en passant par le Sahel.
Autre crise, autre urgence, la trentaine de chefs d’Etat venue à Addis-Abeba s’est penchée sur la guerre civile qui déchire depuis plus de dix-huit mois le Soudan où les affrontements entre le chef de l’armée Abdel Fattah Al-Burhan et le patron des Forces de soutien rapide (FSR) Mohamed Hamdan Dogolo dit Hametti ont fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés internes et de réfugiés.