Un tribunal d’Anvers, en Belgique, a commencé, ce vendredi 27 novembre 2020, l’examen d’une affaire retentissante impliquant un diplomate iranien et trois de ses complices présumés dans un projet d’attentat à l’explosif contre les Moudjahidin du Peuple, la principale organisation d’opposition. Et cela le jour même où le responsable du programme nucléaire iranien est victime d’une attaque à l’explosif. Une réponse du berger à la bergère?
Les prévenus sont accusés d’avoir préparé un attentat dont la cible était la réunion annuelle du Conseil national de la révolution iranienne (CNRI) organisé à Villepinte en juin 2018 par les Moudjahidin du peuple (MKO), eux-mêmes exilés à Auvers sur Oise.
Rudy Giuliani, l’actuel avocat de Donald Trump, allait participer à ce meeting, ainsi qu’Ingrid Betancourt et les Français Yves Bonnet, ex-patron de la direction de la surveillance du territoire (DST) et Bernard Kouchner, de même que l’ancien premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali.Un demi-kilo de peroxyde d’acétone (TATP) qui, commandé à distance, aurait pu causer des dégâts considérables et tuer de nombreuses personnes.
Le timing, un avertissement?
Le même jour, vendredi 27 novembre 2020, à la même heure, un acteur clé du programme nucléaire de Téhéran, le scientifique Mohsen Fakhrizadeh est assassiné à Absard, une petite ville située à l’est de Téhéran.
Israel a été, peut-être un peu vite désigné dans l’ensemble de la presse comme coupable, pour avoir dérobé des archives de Mohsen Fakhrizahed en 2018
Mais il existe une autre hypothèse. La méthode est la même que la tentative d’attentat jugée à Bruxelles: un explosif puissant pouvant tuer de nombreuses personnes. Est-ce que les Moudjahidin, très bien infiltrés dans la société iranienne, auraient voulu envoyer un signal fort au pouvoir iranien?
Ce qui serait aussi un avertissement un signal fort à ceux qui, parmi les occidentaux, seraient tentés de renouer un peu trop vite avec Téhéran