Au cours de ces derniers mois, Zakaria Moumni, champion du monde de kich-boxing, a souvent défrayé la chronique autant judiciaire que diplomatique entre Paris et Rabat. En effet, suite à un différend avec Mounir Majidi, le secrétaire particulier du roi du Maroc, Zakaria Moumni a été emprisonné et affirme avoir été torturé.
Depuis, Zakaria Moumni a déposé des plaintes en France, notamment contre Abdellatif Hammouchi, patron alors de la DST marocaine et devenu depuis le grand chef de la police marocaine. En février 2014, alors que ce dernier se trouve sur le sol français, la justice tenta de l’auditionner, mais sans succès.
Coopération exemplaire
Du coup, Rabat qui jugera cette tentative d’interpellation comme une mauvaise manière interrompra brutalement la coopération sécuritaire et judiciaire avec Paris. Une telle décision a mis le gouvernement français dans le plus grand embarras. » C’est avec les services marocains, très présents dans les mosquées en France, explique un des grands patrons de l’anti terrorisme au ministère de l’Intérieur, que nous avons les meilleures relations pour controler les prèches et surtout repérer les possibles sympathisants de Daesch. Si nous devions compter sur la Mosquée de Paris aux mains des Algériens mais qui est hélas complètement marginalisée dans les banlieues françaises, la lutte anti terrorismte serait mal partie ».
La coopération franco-marocaine a repris en janvier 2015, après que le parlement français, gauche et doite confonduses, ait adopté un accord judiciaire qui prévoit de juger au Maroc les plaintes des bi-nationaux franco marocains. Ce qui n’éteint pas la plainte déposée par Zakaria Moumni contre le chef de la police marocaine Abdellatif Hammouchi.