La situation pré-électorale en Côte d’Ivoire est également suivie de très près par la France qui fut acteur important de la crise post-électorale de 2010-2011.
Sous le président Nicolas Sarkozy Paris avait pris fait et cause pour le président Ouattara. La participation active de l’armée française à l’assaut contre la palais présidentiel ivoirien avait permis en avril 2011 la capture de Laurent Gbagbo et l’installation définitive de Ouattara dans le fauteuil présidentiel.
Cette fois-ci, la France avance le visage masqué dans le théâtre politique ivoirien. Officiellement, l’Elysée ne soutient personne et Macron n’a pas de candidat.
De nombreuses gâteries
Mais pour l’opposition ivoirienne, la visite officielle du président Macron à Abidjan à la fin de l’année 2019 – et qui plus est pour fêter son anniversaire-,est une caution déguisée au président ivoirien sortant. A tout le moins une sorte de feu orange.
Le président français n’est pas venu les mains vides lors de sa dernière visite en Côte d’Ivoire, la seconde depuis son arrivée à l’Elysée en mai 2017. Pas moins de 12 accords d’un montant total de près de 500 millions d’euros ont été signés lors de cette visite, incluant la construction d’un grand marché à Bouaké, le métro d’Abidjan, des infrastructures sanitaires et sportives ainsi que la pose de la première pierre de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme. Pour le pouvoir du président Ouattara, la visite de Macron est clairement une prime à la stabilité et à la continuité.
Un soutien sans encombre à un troisième mandat.