Pour les uns, la décision des Autorités Qatariennes est un aveu d’impuissance et, pour d’autres, elle traduit un sursaut de dignité.
Il s’agit d’une preuve de mesure et un geste d’espoir – un message courageux – sachant qu’avec la base d’Al Udeid, dans le désert à environ 25 km au sud-ouest de Doha, le Qatar héberge la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.
L’émirat a joué pendant plus d’un an et non sans un certain succès un rôle de médiateur entre le Hamas et Israël, puisqu’un cessez-le-feu temporaire aura permis un échange d’otages et de prisonniers ; sans oublier qu’en 1923, l’émirat a également obtenu la libération de prisonniers américains par le Venezuela et par l’Iran, en 2023. Pourquoi la honte ? Parce que le Qatar fut pendant des années le comparse d’Israël, en facilitant pour l’État Hébreu le financement du Hamas et qu’alors ses dirigeants savaient ce qu’ils faisaient et dans quel but – l’objectif d’Israël étant de diviser les Palestiniens.
Pourquoi la mesure ? Parce qu’il ne s’agit pas aujourd’hui d’expulser les membres du Bureau Politique du Hamas et leurs familles, mais de les inciter à trouver ailleurs un soutien plus efficace. Pourquoi l’espoir ? Parce que, s’il advenait qu’Israéliens et Américains changent d’avis ou d’attitude, le Qatar serait toujours là, prêt à des choses constructives ! La fourberie d’Israël, la fausse ingénuité des Européens et le machiavélisme américain n’en sont pas pour autant effacés. Personne n’a l’intention de rendre Gaza à la Palestine pas plus que de faire de la Palestine un État indépendant. Il s’agit bien là d’un génocide en chambre, cartographique autant que chromosomique, sur le papier comme sur le terrain.