Les Etats-Unis et le Maroc, pays hôte, ont lancé à Agadir l’exercice militaire « African Lion 2022« , le plus large sur le continent africain, dans un climat de tension régionale avec l’Algérie qui se sent encerclée. Des observateurs émiratis sont en effet présents, l’armée française participe à ces manoeuvres et plusieurs pays africains -dont la Tunisie, le Tchad et le Sénégal- participent à ces manifestation de force.
Ces manœuvres annuelles vont se dérouler jusqu’au 30 juin essentiellement au Maroc mais aussi en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, a indiqué le commandement américain pour l’Afrique (Africom).Elle mobilisent plus de 7 500 soldats originaires de dix nations, dont le Brésil, le Tchad, la France et le Royaume-Uni. Y participent des observateurs militaires en provenance de l’Otan et d’une quinzaine de « pays partenaires » dont, pour la première fois, Israël.
De son côté, le numéro deux de l’armée marocaine, le général Belkhir El Farouk, a appelé lundi dans un discours à faire face aux « défis sécuritaires« .
La question sensible du Sahara occidental
Comme en 2021, sont prévus des sauts de troupes aéroportées et des tirs d’artillerie dans le désert, à la lisière du Sahara occidental, non loin de Tindouf, la base des indépendantistes sahraouis du Front Polisario en Algérie.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc au Polisario, soutenu par Alger.
Les indépendantistes sahraouis veulent un référendum d’autodétermination tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté.