Agé de 79 ans, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, enfermé dans son Palais de Zéralda transformé en maison de cure médicale, ne fait plus que de rares apparitions en public depuis l’accident vasculaire cérébral dont il a été victime en 2013. Mais son état de santé s’est considérablement aggravé ces derniers jours. Le 2O février dernier, le président algérien renonçait à recevoir la chancelière Angela Merkel alors que plusieurs ministres et collaborateurs de cette dernière étaient présents sur place dès le dimanche.
La médecine impuissante….
La présidence algérienne avait prétexté alors « une bronchite aigue ». D’après les informations de Mondafrique, il s’agirait d’un accident cérébral d’une particulière gravité qui nécessiterait des soins en France ou en Suisse où Bouteflika a l’habitude d’être suivi. Depuis, les services allemands, explique un ancien ministre algérien qui réside à Genève, sont extrêmement pessimistes sur l’espérance de vie du président algérien.
Hélas, un tel transfert à l’étranger parait désormais impossible à envisager compte tenu de l’état général du chef de l’Etat algérien. Cet automne, lors des examens approfondis qui avaient été effectués en Suisse sur la personne de Bouteflika, la conclusion des équipes médicales avait été sans appel. Les médecins ne peuvent plus guère améliorer l’état du président algérien.
…et la diplomatie au chomage technique
Pour l’instant, les rares officiels à s’exprimer démentent les rumeurs qui se multiplient sur les réseaux sociaux sur la fin prochaine de Bouteflika. Il reste que chaque jour apporte une nouvelle confirmation qu’à Alger, le temps politique et diplomatique est suspendu. Hier lundi, l’Iran a annoncé le report de la tournée africaine du président iranien qui devait le conduire dans trois pays dont l’Algérie. Prévue initialement avant le 21 mars, début du Nouvel An perse (Naïrouz), la tournée aura lieu à une date ultérieure, afin de « donner le temps nécessaire à la finalisation des modalités et formalités protocolaires de ces visites».