L’Algérie, le Nigeria et le Niger sont sur le point d’entamer la réalisation du méga-projet de gazoduc Transsaharien.
Réunis, jeudi à Alger, dans le cadre de la 3ème réunion ministérielle tripartite relative à ce chantier, les ministres de l’Énergie des trois pays ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente pour lancer la construction du projet, baptisé Trans-Saharian Gas-Pipeline (TSGP).
Cette accord, a indiqué le ministre algérien de l’Energie dans un communiqué, est le fruit de plusieurs réunions tenues, ces derniers mois, entre les pays concernés. La rencontre d’Alger est la troisième du genre après celles tenues au Niger et au Nigeria.
Selon le ministère algérien, cette nouvelle réunion était l’occasion d’examiner l’ensemble des aspects du projet, notamment l’état d’avancement de la mise en œuvre de la feuille de route arrêtée à Abuja (Nigeria), et ce, dans le cadre des travaux de la Task Force composée des experts des trois pays.
Le projet de gazoduc transsaharien est, rappelons-le, un vaste projet de transport de gaz qui relie ces trois pays sur une route d’une longueur d’environ 4 000 km.
Fin juin dernier, les ministres de l’Énergie d’Algérie, du Nigeria et du Niger ont tenu une deuxième réunion tripartite sur le projet du gazoduc transsaharien (TSGP).
Cette rencontre s’était soldée, selon un communiqué du ministère algérien de l’Energie et des Mines, par un accord dans le but de relancer ce projet.
Celui-ci, a précisé la même source en reprenant les déclarations du ministre algérien, Mohamed Arkab, a porté sur la mise en place d’un groupe de travail pour actualiser l’étude de faisabilité de ce projet.
Le ministre algérien avait alors confirmé « l’approbation des décisions de la précédente réunion tenue à Niamey, au Niger, le 16 février 2022 qui avait défini une feuille de route pour réaliser ce chantier ».
» Cette démarche démontre la volonté des trois acteurs de redynamiser un projet ayant une dimension régionale et internationale, visant prioritairement le développement social et économique de nos pays », avait-il noté.
Le ministre algérien a rappelé également que le TSGP, inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme du NEPAD, « intervient dans un contexte géopolitique et énergétique particulier caractérisé par une forte demande en gaz et pétrole, d’une part, et une stagnation de l’offre due à une baisse des investissements, notamment dans le domaine de l’exploration pétrolière et gazière, amorcée depuis 2015 ».
Selon lui, ce gazoduc » est un exemple de la volonté de nos trois pays de mettre en place une infrastructure régionale d’envergure internationale ».
« Ce qui est conforme à nos objectifs nationaux et à nos engagements internationaux en tant que pays engagés à réduire l’empreinte carbone et la sécurisation de l’approvisionnement en gaz naturel des marchés. Il est également considéré comme une nouvelle source d’approvisionnement face à une demande toujours croissante, compte tenu de la place que le gaz naturel occupera dans le mix énergétique à l’avenir », avait-il fait remarquer, insistant sur « l’apport de ce projet pour les trois pays en matière d’augmentation de leur capacité de production et d’exportation du gaz ».
*Source : Anadolu