En marge du drame d’Annecy où un réfugié syrien a blessé au couteau six personnes, dont quatre enfants en bas âge, se pose le problème du million, voire plus, de migrants venus de Syrie qui vivent dans des camps de fortune au Liban et qui, pour la première fois, voient le ministre syrien des Affaires Étrangères évoquer leur sort. La réhabilitation du président Assad sur le plan régional pourrait contribuer à prendre en considération la présence massive de réfugiés dans un Liban frappé par la crise économique et où des signes inquiétants de xénophoie sont perceptibles dans la population
Le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a déclaré que le gouvernement syrien est prêt à accueillir ses ressortissants déplacés sous l’égide des Nations unies (ONU), afin de garantir leur sécurité. Dans une entrevue à la chaîne locale, al- Jadeed jeudi, le ministre a indiqué que » le gouvernement syrien ne peut rien faire de plus « . » Nous avons des expatriés que nous ne pouvons pas obliger à retourner dans leur pays « , a-t-il ajouté, laissant entendre que Damas ne peut pas obliger les déplacés syriens à rentrer chez eux.
M. Bou Habib s’est exprimé ainsi depuis Djeddah, où il participe avec la délégation libanaise au sommet de la Ligue arabe.
Le Liban espère, à travers le sommet, trouver une solution au dossier des réfugiés syriens qu’il accueille et dont la présence exerce une pression qui dépasse toutes les capacités du pays. La présence du président syrien Bachar el-Assad au sommet, qui marque son retour sur la scène arabe après 11 ans d’isolement, sera l’occasion pour le Liban d’exercer plus de pression pour le retour des réfugiés en Syrie.