En Inde, où l’année scolaire a début cette semaine, des millions d’écoliers indiens ont reçu de nouveaux manuels d’histoire et de politique. Ces manuels ont été purgés de nombreux éléments qui gênent la vision nationaliste hindoue du Premier ministre Narendra Modi.
Les liens entre l’extrémisme hindou et l’assassinat de Mahatma Gandhi ont été modifiés ; ainsi que les émeutes de 2002 au Gujarat, où des centaines de musulmans ont été tués par la foule à une époque où M. Modi était le plus haut dirigeant de l’État.
Parmi les passages supprimés des textes d’histoire et de politique de 12e année :
- La « politique d’unité entre les hindous et les musulmane » menée par Gandhi. Les extrémistes hindous étaient si en colère contre cette politique que « le Mahatma Gandhi a échappé à plusieurs tentatives d’assassinat ».
- Gandhi « était particulièrement détesté par ceux qui voulaient que l’Inde devienne un pays pour les hindous, tout comme le Pakistan l’était pour les musulmans ».
- « Des exemples, comme au Gujarat, nous alertent sur les dangers liés à l’utilisation des sentiments religieux à des fins politiques. Cela constitue une menace pour la politique démocratique. »
Les modifications qui sont intervenues étaient en discussion depuis l’année dernière. La volonté du Bharatiya Janata Party de M. Modi (B.J.P) d’effacer les marques musulmanes importantes de l’histoire et de la politique de l’Inde ne datent pas d’hier. Cette politique de réécriture de l’histoire de l’Inde passe par un autre effacement, celui des pères fondateurs qui pensaient que la diversité de l’Inde ne pourrait s’épanouir sans un puissant parapluie laïc. C’est ce parapluie là qui est progressivement démantelé.