- Mondafrique https://mondafrique.com/decryptage/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Sun, 09 Mar 2025 22:19:30 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/decryptage/ 32 32 Souleymane Gbagbo Koné, le cyberactiviste ivoirien menacé d’expulsion de France https://mondafrique.com/decryptage/souleymane-gbagbo-kone-le-cyberactiviste-ivoirien-menace-dexpulsion-de-france/ https://mondafrique.com/decryptage/souleymane-gbagbo-kone-le-cyberactiviste-ivoirien-menace-dexpulsion-de-france/#respond Thu, 06 Mar 2025 19:23:19 +0000 https://mondafrique.com/?p=129060 Souleymane Gbagbo Koné, le cyberactiviste ivoirien qui milite au Parti des peuples africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a été renvoyé, mardi, au centre de rétention de Paris et risque d’être renvoyé en Côte d’Ivoire en raison d’une procédure d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui pèse sur lui. Au grand plaisir des militants du […]

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Souleymane Gbagbo Koné, le cyberactiviste ivoirien qui milite au Parti des peuples africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a été renvoyé, mardi, au centre de rétention de Paris et risque d’être renvoyé en Côte d’Ivoire en raison d’une procédure d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui pèse sur lui. Au grand plaisir des militants du parti au pouvoir qui ne supportent pas ses prises de position contre le régime d’Abidjan.

Correspondance à Abidjan, Bati Abouè

Tout doucement et malgré la très forte mobilisation de la diaspora ivoirienne de Paris, Souleymane Gbagbo Koné est en train de vivre ses derniers jours en France. Renvoyé au centre de rétention alors que le juge des libertés avait accepté, le mardi 4 mars, de le laisser libre avec assignation à résidence, le temps pour lui de répondre à la convocation de régularisation prévue le 17 septembre prochain, tout s’est finalement précipité après l’appel du procureur de la République.

Souleymane Koné alias Gbagbo a donc dû d’abord retourner au centre de rétention pour quarante huit heures supplémentaires en attendant son procès devant la chambre d’appel de Paris. Puis, manque de chance, celle-ci ayant cassé la décision du juge des libertés et renvoyé l’ivoirien audit centre, il se retrouve en instance d’être extradé. Enfin, la Préfecture a désormais 26 jours en collaboration avec l’ambassade ivoirienne pour s’assurer de son retour en Côte d’Ivoire.

Influenceur et oppposant

Tout ceci n’aurait jamais été possible si l’ivoirien, militant du PPA-CI, n’était pas devenu, en arrivant en France, coutumier de vidéos très hostiles au pouvoir ivoirien. Sa dernière sortie consacrée à l’accueil mitigé d’Emmanuel Macron par Donald Trump aux Etats-Unis a fait plus de 1,3 million de vues sur ses différents réseaux sociaux. Son audience a dépassé les 500 000 abonnés.

Pourtant, très peu d’informations permettent de remonter le cours de sa vie. Ce que l’on sait en revanche, c’est que Souleymane Koné, alias Gbagbo, est un ressortissant du nord de la Côte d’Ivoire. Et comme la plupart des jeunes de cette contrée, il a d’abord milité au Rassemblement des républicains (RDR), le parti créé pour l’opposant Alassane Ouattara en 1994. Puis lorsque le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est porté sur les fonts baptismaux, il y milite activement.

Sauf que Gbagbo Koné va être déçu. Sa situation sociale ne s’améliorant pas, il chosit de militer pour celui qu’il avait combattu, en l’occurrence Laurent Gbagbo, l’ancien président. D’ailleurs, signe de sa renaissance militante, il se fait désormais appeler Gbagbo qui sera son nom de cyberactiviste.

La protection de l’épouse de Gbagbo

Il y a pourtant sept ans, personne ne le connaissait. Souleymane Gbagbo Koné a en effet une trentaine d’années lorsqu’il décide de quitter la Côte d’Ivoire. Direction de la France où malgré une dangeruse traversée de l’Atlantique, il arrive en France sa jeune fiancée. Alors comme la plupart des réfugiés, le couple est receuilli dans un hôtel où il bénéficie du strict minimum.

Commence alors la vie de sans-papier. Souleymane Koné, lui, trouve rapidement sa voie dans l’activisme politique sur les réseaux sociaux. Ses amis qui l’ont précédé en France l’ont en effet convaincu que c’est le seul moyen de décrocher un statut de réfugié politique. Dès lors, Gbagbo Koné va corser ses critiques dirigées contre le pouvoir ivoirien.

L’activiste fit la rencontre de la nouvelle épouse de Laurent Gbagbo, Nadiany Gbagbo, grace à laquelle il endosse le costume d’homme politique, anime des meetings, joue aussi parfois au journaliste, sans tenir compte à quel point sa situation irrégulière au regard du droit français est précaire. Une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) pesait sur lui. Le mercredi 26 février, sa vie bascule. Il est arrêté par des policiers encagoulés au bas de son immeuble à Villneuve-Saint-Georges. Ces derniers finissent par le maîtriser et l’amènent au commissariat du 12è arrondissement de Paris. Il passera sa première nuit au centre de rétention de Paris jusqu’à son procès. Puis, de nouveau après l’appel du procureur de la République.

La menace d’extradition

Grâce à ses avocats, l’influenceur espère encore convaincre les autorités françaises de ne pas l’extrader en Côte d’Ivoire. Les activistes proches du pouvoir ivoirien lui ont d’ailleurs promis de lui faire payer toutes « les insultes » proférées contre le président de la République ivoirien. 

Mais Souleymane Gbagbo Koné peut également demander à être renvoyé dans un autre pays que le sien. Et, pour l’heure, les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et particulièrement le Burkina Faso seraient prêt à l’accueillir. Une juste récompense? Souleymane Gbagbo Koné a toujours montré de la bienveillance pour les militaires au pouvoir dans ces pays du Sahel en pauvais termes avec Abidjan.

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Rejoignez la nouvelle chaine Whatsapp de Mondafrique https://mondafrique.com/confidentiels/france/rejoignez-la-nouvelle-chaine-whattsapp-de-mondafrique/ Sat, 01 Mar 2025 03:18:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=107637 REJOIGNEZ LA CHAINE WHATTSAPP DE MONDAFRIQUE Mondafrique qui rentre dans sa onzième année d’existence le doit à ses fidèles lecteurs qui résident pour moitié en Europe (majoritairement en France, beaucoup au Canada) et pour moitié dans les pays du Maghreb (surtout en Algérie) , du Sahel (le Niger et le Mali en tète)  et du Moyen […]

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Mondafrique qui rentre dans sa onzième année d’existence le doit à ses fidèles lecteurs qui résident pour moitié en Europe (majoritairement en France, beaucoup au Canada) et pour moitié dans les pays du Maghreb (surtout en Algérie) , du Sahel (le Niger et le Mali en tète)  et du Moyen Orient (notamment le Liban).

Avec quelques 300000 visiteurs par mois pour le site fondé en 2014, 35000 abonnés sur Instagram et 5000 fidèles de nos pages WhatsApp (Afrique, Liban, Niger, Gabon, Algérie, Maroc…etc), « Mondafrique » a imposé une vision pluraliste et originale en matière d’information sur le monde arabe et africain. Depuis le début des guerres en Ukraine et au Moyen Orient, nous ne nous interdisons pas d’accueillir des analyses sur les grands équilibres mondiaux qui ne peuvent pas manquer de se répercuter sur le mode africain et maghrébin. 

Notre positionnement critique vis à vis des pouvoirs en place, la diversité des contributeurs du site -journalistes, diplomates, universitaires ou simples citoyens-, la volonté enfin d’apporter des informations et des analyses qui tranchent avec la reste de la presse ont été nos seules lignes de conduite.  

Notre indépendance est totale.

Nous revendiquons une totale transparence. Deux hommes d’affaires et actionnaires du site, l’un mauritanien et l’autre libanais,  nous permettent de disposer de ressources pour faire vivre le site. Qu’ils en soient remerciés.

La seule publicité dont nous disposons est celle de Google

Le fondateur de Mondafrique, Nicolas Beau, contrôle l’actionnariat à hauteur de 60%, ce qui place notre media à l’abri de toutes les pressions.

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Tchad, la famille de l’opposant Yaya Dillo s’en remet à la justice française https://mondafrique.com/decryptage/tchad-la-famille-de-lopposant-yaya-dillo-sen-remet-a-la-justice-francaise/ https://mondafrique.com/decryptage/tchad-la-famille-de-lopposant-yaya-dillo-sen-remet-a-la-justice-francaise/#respond Fri, 28 Feb 2025 16:05:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=128551 La famille du Tchadien Yaya Dillo Djérou, président du Parti socialiste sans frontières (PSF), assassiné le 28 février 2024, à N’Djamena, la capitale tchadienne, n’est pas près d’oublier la responsabilité du pouvoir du président Mahamat Idriss Deby Itno dans l’élimination de ce farouche opposant. A l’occasion du premier anniversaire de l’élimination physique de M. Dillo […]

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La famille du Tchadien Yaya Dillo Djérou, président du Parti socialiste sans frontières (PSF), assassiné le 28 février 2024, à N’Djamena, la capitale tchadienne, n’est pas près d’oublier la responsabilité du pouvoir du président Mahamat Idriss Deby Itno dans l’élimination de ce farouche opposant. A l’occasion du premier anniversaire de l’élimination physique de M. Dillo Djérou, sa famille a mandaté un cabinet d’avocats parisien pour saisir la justice française et les instances internationales. Dans un communiqué transmis à Mondafrique, les proches de l’opposant tchadien et leurs conseils expliquent les enjeux de leur démarche de voir l’enquête se poursuivre désormais hors du Tchad où elle n’a pas avancé depuis le 28 janvier 2024.

Paris et N’Djamena, le 28 février 2025 – Un an, jour pour jour, après l’assassinat de l’ancien Ministre Yaya Dillo Djérou, leader de l’opposition tchadienne et président du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), sa famille annonce qu’elle va saisir la justice française et les instances internationales pour obtenir justice et vérité.

Face à l’inertie des autorités tchadiennes et à l’absence de l’enquête internationale indépendante pourtant promise par le Président tchadien Mahamat Idriss Déby et l’ancien Premier ministre Succès Masra, la famille de Yaya Dillo Djérou, représentée par son frère M. Ousmane Dillo Djérou, a mandaté Maître Pierre Masquart et Maître Charles-Stéphane Marchiani, membres du réseau Kimia Avocats, afin d’engager toutes les procédures requises pour que les auteurs, les commanditaires et les complices de cet assassinat politique soient identifiés.

Un assassinat politique qui ne restera pas impuni.  Le 28 février 2024, à un mois de l’élection présidentielle, le président Yaya Dillo Djérou était tué lors de l’assaut du siège de son parti par les forces de sécurité tchadiennes. Qualifié d’exécution extrajudiciaire par de nombreuses organisations de défense des droits humains, cet acte s’inscrit dans un climat de répression accrue contre l’opposition tchadienne et d’atteintes aux libertés fondamentales. Un an après, jour pour jour, aucune enquête – au Tchad, en France ou au niveau international – visant à faire la lumière sur ces faits tragiques n’a été lancée.

Refus de l’impunité

 La famille du Président Yaya Dillo Djérou, avec le soutien de ses avocats, refuse que un an après, jour pour jour, aucune enquête – au Tchad, en France ou au niveau international – visant à faire la lumière sur ces faits tragiques n’a été lancée. La famille du Président Yaya Dillo Djérou, avec le soutien de ses avocats, refuse que ce crime reste impuni et engage une série d’actions.

De nombreux éléments ont été réunis et le moment est aujourd’hui venu pour que toutes les responsabilités soient mises à jour. La saisine de la justice française et des instances internationales Le mandat confié aux avocats vise à engager dans les jours prochains de nouvelles actions et plaintes devant : – Les juridictions françaises compétentes ; – Le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires et/ou le comité des droits de l’homme de l’ONU ; – la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de l’Union africaine. Un combat pour la vérité et la justice « L’impunité ne peut pas être la règle.

Nous voulons que la lumière soit faite sur l’assassinat de Yaya Dillo et que les responsables rendent des comptes », déclare Ousmane Dillo Djérou, porte-parole de la famille. Les avocats mandatés s’engagent à mener un combat judiciaire sans relâche, en mobilisant tous les leviers juridiques français, africains, européens et internationaux pour que justice soit faite

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USM Alger/RS Berkane : l’Algérie gagne devant la justice sportive https://mondafrique.com/limage-du-jour/alger-rs-berkane-lalgerie-gagne-devant-la-justice-sportive/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/alger-rs-berkane-lalgerie-gagne-devant-la-justice-sportive/#respond Wed, 26 Feb 2025 18:59:24 +0000 https://mondafrique.com/?p=128455 Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu un verdict favorable à l’Algérie dans l’affaire USM Alger/RS Berkane. Celle-ci était née au printemps dernier de la présence d’une carte du Maroc incluant le Sahara occidental sur le maillot du club marocain. L’affaire avait nourri au printemps dernier le copieux contentieux entre l’Algérie et le Maroc : […]

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Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu un verdict favorable à l’Algérie dans l’affaire USM Alger/RS Berkane. Celle-ci était née au printemps dernier de la présence d’une carte du Maroc incluant le Sahara occidental sur le maillot du club marocain.

L’affaire avait nourri au printemps dernier le copieux contentieux entre l’Algérie et le Maroc : opposée à la RS Berkane en demi-finale de la Coupe de la Confédération, l’USM Alger avait refusé de jouer cette double confrontation au motif que le maillot du club marocain comprenait une carte géographique du Royaume incluant le Sahara Occidental, territoire dont l’Algérie conteste la « marocanité ». Malgré le feu vert de la commission des compétitions de la Confédération africaine de football, l’USMA n’avait pas cédé. Aucune des deux manches n’avait pu se jouer, et ce furent les Orange de la RSB qui affrontèrent (et furent battus par) les Egyptiens du Zamalek en finale.

Près d’un an après, l’affaire vient de connaître son verdict devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). La juridiction sportive, basée à Lausanne, a tranché en faveur des Algériens. « Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a admis l’appel de la Fédération Algérienne de Football (FAF) contre la Confédération Africaine de Football (CAF), la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et le Club Renaissance Sportive de Berkane (RS Berkane) concernant la validation des maillots du RS Berkane sur lesquels figure une carte du Maroc intégrant le Sahara occidental », lit-on dans un communiqué du TAS daté de ce mercredi 26 février 2025.

Une défaite juridique pour le Maroc

Après la tenue d’une audience par vidéoconférence le 13 novembre 2024, la cour a estimé que « l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental, sur les maillots litigieux [véhiculait] un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international. » Et de rappeler que la loi 4 du règlement de la FIFA, relative à l’équipement des joueurs, stipule que celui-ci « ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux ou personnel » et prévoit des « sanctions » en cas d’infraction.

Si elle a décidé de ne pas invalider les résultats de la double confrontation (et donc l’élimination par forfait de l’USMA et le statut de finaliste de la RSB), la formation arbitrale du TAS a donc estimé que les maillots de la RS Berkane pour la Coupe de la Confédération étaient contraires aux règlements de la CAF. « La décision de la CAF de maintenir l’approbation des maillots est ainsi annulée et l’appel de la FAF est admis », conclut la cour. La CAF se trouve ainsi recadrée. Un précédent juridique est créé à moins d’un an de la prochaine CAN, qui se disputera au Maroc avec la participation de l’Algérie.

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L’Arabie Saoudite ne sera plus la vache à lait de l’Égypte https://mondafrique.com/decryptage/larabie-saoudite-ne-veutplus-etre-la-vache-a-lait-de-legypte/ Tue, 25 Feb 2025 08:13:44 +0000 https://mondafrique.com/?p=85001 Les dirigeants saoudiens sont mécontents et l’ont fait savoir au président égyptien Sissi. Les Saoudiens accusent les militaires égyptiens de gaspiller les subventions qu’ils leur ont accordées. Ces dernières années, le régime séoudien avait montré la même irritation à l’égard des sunnites libanais qu’il subventionnait alors largement, mais souvent à perte. Ryad en voulait notamment […]

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Les dirigeants saoudiens sont mécontents et l’ont fait savoir au président égyptien Sissi. Les Saoudiens accusent les militaires égyptiens de gaspiller les subventions qu’ils leur ont accordées.

Ces dernières années, le régime séoudien avait montré la même irritation à l’égard des sunnites libanais qu’il subventionnait alors largement, mais souvent à perte. Ryad en voulait notamment à Saad Hariri, longtemps le chef de cette communauté, d’avoir dilapidé les fonds mis à sa disposition pour gérer ses entreprises. Un véritable bras de fer avait eu lieu entre MBS, le prince héritier séoudien, et le leader sunnite. 

Il semble que Le Caire ait été surpris par la demande de Riyad de payer d’anciennes dettes dues par l’Égypte à la compagnie pétrolière Saudi Aramco. V’est que les dons de pétrole effectués il y a cinq ans n’étaient pas des dons comme les Egyptiens l’avaient cru.L’universitaire et écrivain saoudien Khaled Al-Dakhil a également critiqué la domination de l’armée égyptienne sur l’économie « depuis 1952 ».

Autantde signaux qui montrenr qu’une forte tension politique existe entre les deux pays. Le malaise est apparu peu après que l’invasion de l’Ukraine par la Russie ait eu des conséquences économiques catastrophiques pour le budget égyptien. La montée des prix des produits de base (pain, essence…) a obligé le gouvernement égyptien a subventionner plus encore la consommation et donc à recourir à l’aide internationale, notamment celle des pays du Golfe.

90 milliards de dollars d’aides

Selon la Banque centrale d’Égypte en 2019, l’Arabie saoudite et les États du Golfe ont fourni au régime égyptien plus de 90 milliards de dollars depuis que l’armée a pris le pouvoir à l’été 2013. Le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sisi s’est vanté à plusieurs reprises de « l’aide généreuse » du Golfe à son régime et de l’impact de l’aide sur l’Égypte, « qui se serait effondrée sans elle ».

Début janvier 2023, quand le Fonds monétaire international (FMI) a appelé les pays du Golfe à tenir leurs « promesses d’investissement » envers l’Égypte – ce qui signifiait qu’il fallait aider l’Egypte à payer ses dettes – les Saoudiens et les Koweïtis sont restés silencieux.

L’Arabie saoudite et le Koweït étaient absents du sommet organisé par les Émirats arabes unis le 19 janvier, au cours duquel le président Sissi a rencontré l’émir du Qatar, le roi de Bahreïn, le sultan d’Oman et le roi de Jordanie pour discuter d’une éventuelle aide économique à son pays. Quelques heures plus tôt, le ministre saoudien des Finances, Mohammed Al-Jadaan, a déclaré au forum économique de Davos que son pays refusait de verser plus d’aide ou de subventions financières à ses « alliés » sans que ces pays ne procèdent à des réformes économiques.

La dureté des tensions entre l’Arabie Saoudite et le Koweit d’un côté et l’Egypte de l’autre est apparue quand les seconds couteaux ont pris la parole.

Ainsi, le secrétaire de l’Assemblée nationale koweïtienne, Osama Al-Shaheen, a affirmé que « le Koweït méritait une meilleure utilisation de son argent ».

En Arabie saoudite, deux écrivains et universitaires connus pour leurs liens étroits avec la famille royale, Turki Al-Hamad et Khaled Al-Dakhil, se sont également exprimé sur l’aide financière à l’Egypte.  Al-Hamad a regretté la mainmise de l’armée sur l’économie égyptienne.

Dans une série de tweets, l’universitaire saoudien a souligné qu’en Égypte, « tous les projets passent désormais par des institutions contrôlées par les forces armées et profitent à des personnes influentes en leur sein, au détriment du secteur privé et des institutions de la société civile ». Il a ajouté que la bureaucratie égyptienne est une gérontocratie qui résiste au changement et constitue une pierre d’achoppement pour des investissements économiques réussis, qu’ils soient internes ou externes.

Al-Hamad a été plus loin encore : il a affirmé qu’existait en Egypte une culture de soumission où tout le monde attend que tout vienne d’en haut avec une absence presque totale d’initiative individuelle ou communautaire.

 

 

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Ce passeport que Sarkozy demandait au Niger pour Bechir Saleh https://mondafrique.com/decryptage/ce-faux-passeport-que-nicolas-sarkozy-demandait-au-niger-a-offrir-a-bechir-saleh/ Sun, 23 Feb 2025 11:28:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=127180 Sur la demande insistante de la France, le Niger de l’ex-président Mahamadou Issoufou avait établi en 2012 un passeport diplomatique à B échir Saleh, l’ancien argentier du guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, que les proches de Nicolas Sarkozy avaient discrètement exfiltré de France où ce dernier s’était réfugié, comme cela a été rappelé […]

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Sur la demande insistante de la France, le Niger de l’ex-président Mahamadou Issoufou avait établi en 2012 un passeport diplomatique à B échir Saleh, l’ancien argentier du guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, que les proches de Nicolas Sarkozy avaient discrètement exfiltré de France où ce dernier s’était réfugié, comme cela a été rappelé lors du procès qui se tient actuellement à Paris pour le supposé finacement de la campagne présidentielle de 2007 de l’ancien Président. ses informations erronées figuraient sur le document.

Seidik Abba

 
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C’est un des angles morts de l’instruction et du procès de l’ancien président français Nicolas Sarkozy jugé actuellement devant le tribunal judiciaire de Paris pour le financement présumé de sa campagne par Kadhafi à travers l’ex gardien de son coffre-fort Béchir Saleh.

De Niamey à Johannesburg

Bechir Saleh Bechir, ou Bechir Salah Bechir (Libye), ancien directeur de cabinet officieux, conseiller et confident du Guide libyen Mouammar Kadhafi, ancien directeur du fonds souverain, le Libya Africa Investment Portfolio (LAP).
Après son exfiltration de sa France par le renseignement intérieur français (DCRI, devenu DGSI), alors même qu’il faisait l’objet d’une fiche d’Interpol, Béchir Saleh avait atterri à Niamey, au Niger, pays dirigé par Mahamadou Issoufou qui accepta de lui délivrer un passeport diplomatique nigérien. Sur le document officiel nigérien, il était mentionné « Bechir Saleh né à Agadez », ce qui était totalement faux.
 
Lorsque le scandale de ce faux éclate plus tard, les officiels nigériens l’admettent mais affirment que le document a été établi à la demande expresse voire instante de la France. « Oui, mais sur les conseils et la pression d’un pays européen », avait affirmé alors, sans citer nommément la France, le colonel Tahirou Djibo, Secrétaire général du ministère de la Défense. Plus tard, l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, alors ministre des Affaires et donc signataire du passeport diplomatique avait avoué avec la franchise qu’on lui connaît : « c’est à la demande de la France que nous l’avons fait ».

La Président Issoufou inféodé à Paris

La photo fait le tour du Niger : Mahamadou Issoufou, le Président du Niger, reçu avec son épouse Malika par Emmanuel et Brigitte Macron à l’Elysée. Avec dans l’ombre Mohamed Bazoum
 
Personne n’a jamais dit ni à Paris ni à Niamey qui a demandé et à quel niveau de l’appareil d’Etat en France aux Nigériens de fabriquer ce vrai-faux passeport à Béchir Saleh qui l’a ensuite rendu lorsque le scandale avait éclaté. De qui est certain est que l’ex Président Issoufou était inféodé à la France et n’avait rien à lui refuser. On n’a non plus jamais su qui et à quel niveau de l’appareil d’Etat nigérien la décision a été prise d’accepter de céder au désidérata de la France et de fabriquer le vrai-faux passeport à l’ex-argentier de Kadhafi.
 
L’affaire dite du financement présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy n’a toujours pas fini de livrer ses mystères. Mais, ce qu’on sait indiscutablement, c’est que Kadhafi a été assassiné le 20 octobre 2011, près de Syrte, après une intervention de l’OTAN déclenchée par l’ex-président Sarkozy et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair après avoir entretenu des relations troubles avec les deux personnalités politiques de premier plan.
 
 

 

 
 
 
 
 
 

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Les Touaregs de l’Azawad, de la colonisation à l’espoir d’une indépendance https://mondafrique.com/decryptage/les-touaregs-de-lazawad-de-la-colonisation-a-la-liberation/ Thu, 20 Feb 2025 18:10:44 +0000 https://mondafrique.com/?p=127878 À cheval entre l’Algérie, la Libye, le Mali et le Niger, les populations touarègues ont une longue et riche histoire marquée par la résistance farouche à la pénétration coloniale française et la résilience à de nombreuses épreuves post-indépendances nationales. Dans cet excellent texte, Elyas El Omari revient sur la longue quête de l’indépendance de l’Azawad, […]

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La veille de sa mort, signant le pacte d’honneur créant le Front de Libération de l’Azawad (boubou bleu ciel et chèche indigo), à côté de Bilal Ag Acherif (au centre, veste beige

À cheval entre l’Algérie, la Libye, le Mali et le Niger, les populations touarègues ont une longue et riche histoire marquée par la résistance farouche à la pénétration coloniale française et la résilience à de nombreuses épreuves post-indépendances nationales.

Dans cet excellent texte, Elyas El Omari revient sur la longue quête de l’indépendance de l’Azawad, région située dans le nord Mali, aux confins de l’Algérie, du Niger et de la Libye. L’auteur analyse également les implications de l’intervention militaire française de janvier 2013 au Mali et souligne la décision du pouvoir militaire de transition de dénoncer en janvier 2024 l’accord de paix inter-malien issu du processus d’Alger signé en 2015 dans la capitale algérienne. Il aborde enfin ici le projet de création d’un Etat indépendant de l’Azawad porté par la coalition des mouvements rebelles touaregs sous le nom de Front de libération de l’Azawad (FLA).

Elyas El Omari, ancien président du Conseil général de Tanger-Tetouan-Al-Hoceima, patron de presse au Maroc et créateur notamment de Cap.info et de Cap.radio à Tanger

Pour lire l’article en arabe, il faut cliquer sur le lien ci dessous

https://capinfo.ma/

Au milieu du désert du Sahara, où le sable et le ciel se fondent en une seule entité, résident les Touaregs, les enfants de la terre de l’« Azawad ». Ces nomades ont tissé, à partir du silence des dunes et des murmures du vent, une histoire unique en son genre. Bergers du soleil, ils ne reconnaissent que les frontières naturelles tracées par la géographie. Leur histoire, portée sur leurs épaules, ne s’efface pas dans le sable mais demeure le témoignage de la résilience d’un peuple, malgré sa dispersion. Leurs regards reflètent un miroir des temps révolus, dont les chapitres restent encore à écrire. Dans leur lutte pour la survie, la liberté et la dignité, les espoirs des Touaregs s’enracinent profondément dans la terre.

Le désert, entre rigueur et séduction

Au cœur de l’Azawad, une région s’étirant sur de vastes étendues au nord du Mali, bordée par la Mauritanie à l’est, le Niger à l’ouest et l’Algérie au nord, le peuple touareg se distingue par sa majorité musulmane sunnite, suivant l’école malékite et le soufisme, ainsi qu’une minorité chrétienne. Vivant principalement de l’élevage et des déplacements à travers les terres arides, les Touaregs sont habitués à la rigueur et aux charmes du désert. Leur mode de vie nomade n’a pas seulement été un compagnon de route, mais aussi un allié précieux dans leur combat contre le colonisation et l’oppression politique qui les affecte depuis des générations. De l’ère coloniale à leurs luttes contemporaines avec les gouvernements nationaux, les Touaregs ont inlassablement défendu leur autonomie culturelle et politique.

Les Touaregs, souvent surnommés les « hommes bleus du désert » par certains historiens et explorateurs en raison de leurs vêtements teints qui laissent des marques sur leur peau, se désignent eux-mêmes comme « Imohag ». Ce terme, dans leur langue, signifie « hommes libres et honorables ».

La langue touarègue se distingue par une diversité d’accents, tels que le tamasheq, le tamajaket le tamahaq, qui varient d’une tribu à l’autre. L’une des caractéristiques les plus remarquables de l’histoire touarègue est l’utilisation de l’alphabet « tifinagh », utilisé pour consigner leur culture et leur histoire. Ils font partie des peuples qui préservent leurs racines amazighes.

Depuis des millénaires, les Touaregs vivent dans un environnement désertique aride s’étendant à travers la région du Sahel, où ils affrontent des défis naturels et sociaux complexes. Leur nombre est estimé à plus de deux millions, bien que certaines sources suggèrent un chiffre plus élevé. De nombreux chercheurs s’accordent à dire que la région de l’Azawad, dans le nord du Mali, abrite les plus grandes communautés touarègues

Fragmentation et marginalisation

Depuis les prémices de la colonisation française en Afrique, la région de l’Azawad au Mali a subi des divisions territoriales qui ont profondément impacté sa population. Cette zone, riche en réserves énergétiques, a suscité des convoitises internationales. Les autorités coloniales ont morcelé la région, entraînant la dispersion du peuple touareg à travers plusieurs pays. Cette fragmentation, insensible aux spécificités culturelles et sociales des Touaregs, a conduit à la marginalisation de la région, la plongeant dans un isolement socio-économique et des griefs persistants.

L’histoire du conflit azawadien est l’une des plus anciennes et complexes de la région. Les premières tensions ont émergé avant le retrait de la colonisation française et l’indépendance du Mali. En effet, environ 370 chefs de tribus, érudits, commerçants et juges azawadiens ont soumis une pétition politique au président français Charles de Gaulle, réclamant le rejet de l’annexion de l’Azawad au Mali. Par la suite, Mohamed Ali Ansari a mené des initiatives politiques à Tombouctou pour obtenir un soutien international à la cause azawadienne.

En 1963, le prince Zeid Ag Tahir a dirigé une insurrection armée dans la région de Kidal contre les forces maliennes, mais cette tentative a échoué en raison d’un soutien international limité et de la répression brutale du régime de Modibo Keita. Ce dernier a eu recours à une violence excessive, notamment en tuant le bétail et en empoisonnant les points d’eau, tandis que certains pays voisins soutenaient le gouvernement malien, contribuant ainsi à l’échec de la révolution.

 

Une sécheresse dévastatrice a frappé la région, poussant de nombreux jeunes Touaregs à rejoindre les camps d’entraînement en Libye sous la direction de Mouammar Kadhafi. En 1982, Kadhafi a annoncé que la Libye accueillerait les jeunes Touaregs et leurs familles pour travailler ou s’engager dans les camps, afin de soutenir l’opposition nigérienne, en raison de ses divergences avec le régime de Niamey. Les Azawadis ont commencé à intégrer ces camps, initialement destinés aux Nigériens, et ont participé aux conflits régionaux, certains rejoignant même les rangs de la résistance palestinienne.

Avec le déclin de l’influence libyenne dans les années 1990, les combattants touaregs sont retournés dans l’Azawad, entrant dans un nouveau conflit avec l’armée malienne en raison de la négligence continue du gouvernement. Les mouvements armés ont alors commencé à revendiquer une indépendance totale, ce qui a conduit à la création du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad, la première organisation politique touarègue dans la région.

En 1990, l’Azawad a connu une nouvelle flambée de violence lorsque les Azawadis ont lancé des opérations militaires réussies contre l’armée malienne, menant finalement à des négociations aboutissant à l’« Accord de paix et d’intégration » en 1991. Cet accord reconnaissait pour la première fois l’existence d’un problème dans l’Azawad et officialisait le nom Azawad pour les régions septentrionales.

Les ingérences étrangères

 

Malgré plusieurs tentatives de paix, comme l’accord de Tamanrasset en 1991 et le « Pacte national » en 1992, ces accords ont échoué en raison des violations continues par le régime de Bamako. En 1994, un autre accord de cessez-le-feu a été conclu à Alger, mais la situation sécuritaire est restée fragile.

La signature d’autres accords, comme celui de Tombouctou en 1996, n’a pas amélioré la situation sécuritaire, qui s’est détériorée après 2000 en raison de l’expansion de la contrebande, du trafic d’armes et d’êtres humains, de la drogue et du terrorisme.

Ces événements ont conduit à la création du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en novembre 2010, avec Bilal Ag Sharif élu secrétaire général à l’âge de 33 ans. En 2011, le groupe terroriste Ansar Eddine a émergé à l’initiative du notable touareg Iyad Ag Ghali, compliquant davantage la situation.

La même année, de nombreux étudiants de la région ont rejoint le MNLA, et l’aile militaire du mouvement a été annoncée, ainsi que la formation d’une alliance politique et militaire unifiée visant à expulser l’armée malienne des frontières historiques et géographiques de l’Azawad. Le 6 avril 2012, l’alliance a déclaré l’indépendance de l’État de l’Azawad.

Avec la déclaration d’indépendance, les groupes terroristes de la région ont été instrumentalisés par le gouvernement de Bamako et certains pays voisins, rejetant l’indépendance de la région. Le gouvernement a combattu le MNLA et le Conseil de transition formé après la déclaration d’indépendance, ces groupes jouant un rôle crucial en entravant les progrès de la révolution azawadienne.

En 2013, la France a lancé l’opération Serval pour reprendre le contrôle de la région alors contrôlée par les mouvements djihadistes. En 2015, l’accord de paix et de réconciliation d’Alger a été signé à Bamako, mais il n’a pas permis de mettre fin au conflit en raison du manque d’engagement du régime malien et de certains pays.

Avec le coup d’État de 2020, les putschistes ont appelé les mouvements azawadiens à participer à la phase de transition au sein du gouvernement, tout en affirmant leur engagement envers l’accord d’Alger. Cependant, les développements ultérieurs ont révélé que le régime putschiste de Bamako cherchait à gagner du temps et à désavouer l’accord, en liquidant et en arrêtant de nombreux membres des mouvements azawadiens. Face à l’escalade de la répression et à la marginalisation systématique, la région a été le théâtre d’une campagne militaire féroce, accompagnée du recrutement de mercenaires Wagner en provenance de Syrie et d’autres pays, pour cibler la population de la région de l’Azawad.

Charte d’honneur pour l’unité de l’Azawad

La « Charte d’honneur pour l’unité du peuple de l’Azawad » a été proclamée en réponse à la poursuite du conflit et à l’escalade militaire dans la région, ainsi qu’aux violations des droits de la population par l’armée malienne et les mercenaires de Wagner, en plus des crimes commis par les groupes terroristes. Ces violations ont touché les humains, les animaux et la nature, et des drones ont été utilisés pour commettre des violations graves, ciblant les enfants et les femmes, et obligeant la population à être déplacée de force.

Fin novembre 2024, lors d’une réunion d’environ 180 officiels et membres du Cadre Stratégique Permanent (CSP) dans la ville de Tanzawatin dans la région de Kidal, la création du Front de libération de l’Azawad (FLA) a été annoncée. Ce front vise la libération totale de l’Azawad et l’établissement d’une autorité azawadienne indépendante. Le Front a également adopté un nouveau drapeau reflétant l’identité de la région et a revendiqué le droit à l’autodétermination pour les Azawadis.

Cette réunion a vu la fusion des forces politiques et militaires du Cadre Stratégique Permanent, incluant le Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA), et le groupe d’autodéfense touareg Imghad et ses alliés (GATIA), pour former une entité unifiée appelée Front de Libération de l’Azawad.

Lors de cette conférence historique, qui s’est tenue du 26 au 30 novembre 2024, les mouvements politiques et militaires se sont réunis sous l’égide du « Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple azawadien (CSP-DPA) », en présence et sous le patronage des chefs religieux et coutumiers. La réunion a permis de discuter des questions sociales, politiques et sécuritaires auxquelles la région est confrontée et d’explorer les moyens de relever les défis croissants.

L’image prise lors du tournage du documentaire, « Mali, la guerre perdue contre le terrorisme », illustre la réunion du Cadre stratégique permanent à Talataye en 2022

Il a été annoncé que toutes les anciennes organisations relevant du cadre stratégique ont été dissoutes et fusionnées en une entité unifiée appelée Front de libération de l’Azawad (FLA). Le FLA cherche à obtenir l’indépendance totale de la région et à établir une nouvelle autorité politique, avec une charte fondatrice définissant les principes et les objectifs qu’il cherche à atteindre.

Le FLA a expliqué que l’annonce de sa création est intervenue en réponse aux massacres commis par les forces maliennes et leurs alliés russes contre les civils, et au non-respect par le gouvernement malien des accords de paix signés, en particulier l’accord de 2015.

Les participants ont affirmé leur engagement à unir le peuple azawadien avec toutes ses composantes et idéologies pour parvenir à la stabilité interne, et ont appelé la communauté internationale à reconnaître le FLA comme le représentant légitime du peuple azawadien. Ils ont également souligné la nécessité de faire face à toute tentative visant à affaiblir l’alliance ou à compromettre les droits de la population azawadienne, tout en mettant l’accent sur une action commune pour construire un avenir plus sûr et plus juste pour la région.

Après l’annonce de sa création, le FLA a été frappé par un drone près de la ville de Tinzawatin, tuant plusieurs de ses dirigeants, dont Fahd Ag Al Mahmoud, le chef du GATIA, et Shoqib Ag Attahir, le chef de la tribu touareg d’Edenan.

VOICI LE LIEN VERS LE GROUPE MAROCAIN CAP.INFO

https://capinfo.ma/%d8%a3%d8%ae%d8%a8%d8%a7%d8%b1-%d8%a7%d9%84%d8%b9%d8%a7%d9%84%d9%85/%d8%aa%d9%82%d8%a7%d8%b1%d9%8a%d8%b1-%d8%af%d9%88%d9%84%d9%8a%d8%a9/%d8%b4%d8%b9%d8%a8-%d8%a7%d9%84%d8%b7%d9%88%d8%a7%d8%b1%d9%82/

https://capinfo.ma/

 

 

 

 

 

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L’hommage à Ahmed Taleb El Ibrahimi, une personnalité politique incontestée https://mondafrique.com/limage-du-jour/lhommage-a-ahmed-taleb-el-ibrahimi-une-personnalite-politique-incontestee/ Thu, 20 Feb 2025 13:59:08 +0000 https://mondafrique.com/?p=127908 La Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information met en lumière, pour la jeunesse maghrébine, une lecture approfondie et indépendante de leur histoire nationale. Ces universitaires de premier plan valorisent les personnalités politiques qui ont contribué à l’émancipation des peuples d’Afrique du Nord. Ahmed Taleb el Ibrahimmi, l’ancien ministre de Boumedienne et de Chadli, est un […]

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La Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information met en lumière, pour la jeunesse maghrébine, une lecture approfondie et indépendante de leur histoire nationale. Ces universitaires de premier plan valorisent les personnalités politiques qui ont contribué à l’émancipation des peuples d’Afrique du Nord. Ahmed Taleb el Ibrahimmi, l’ancien ministre de Boumedienne et de Chadli, est un d’entre eux. Cette personnalité de premier plan a  servi les gouvernements successifs en conservant une image forte et consensuelle dans l’opinion algérienne. Ce qui explique qu’il continue à jouer discrètement un rôle de conseiller influent auprès de la Présidence algérienne..

Une chronique de Djafar Amokrane

La ville de Tunis accueillera, le 22 février, une rencontre dédiée à la mémoire d’Ahmed Taleb Ibrahimi, organisée par la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information. Cet événement vise à rendre hommage à cette figure emblématique de l’histoire algérienne et à son rôle dans le renforcement des liens entre l’Algérie et la Tunisie.

Après le coup d’État de Boumedienne, il a été son ministre de l’éducation de 1965 à 1970, puis de l’information et de la culture de 1970 à 1977. Il a enchaîné en tant que ministre des affaires étrangères du président Chadli Bendjedid de 1982 à 1988. Il a tenté un come-back sur la scène politique lors de l’élection présidentielle anticipée, pourtant promis par le chef d’État major Mohamed LAMARI comme ouverte à tous, en tant que candidat libre. Il s’est retiré en compagnie des 5 candidats après le passage en force du candidat des casernes Abdelaziz Bouteflika à travers des fraudes avérées.

Cette personnalité politique de poids tente une candidature en 2004, sciemment disqualifié par la mascarade de Mohamed Bejaoui, président du conseil constitutionnel qui a évoqué « l’air marin » qui a endommagé les serrures des urnes où sont entreposés les formulaires utiles au scrutin. Taleb a compris que le pacte entre l’armée et Abdelaziz Bouteflika est scellé, Même l’agrément de son parti, « Wafa », n’a pas été accordé par le ministère de l’Intérieur de Bouteflika, sans doute jaloux de l’aura de ce grand serviteur de l’Algérie

Taleb, Habib Bouguiba et Ferhat Hachad

Habib Bourguiba

Depuis sa création, en 1974, par l’historien tunisien Abdeljelil Temimi, et à travers sa « Revue d’histoire maghrébine », l’activité de la Fondation Temimi n’a cessé de marquer son espace académique dans le domaine relevant de l’histoire du Maghreb. Plusieurs congrès consacrés à des personnalités maghrébines, comme Bourguiba, « le premier Président de la Tunisie et Ferhat Hachad, ont été couronnés de succès permettant aux universitaires de constituer un corpus sur l’histoire contemporaine de l’Algérie.

Le 22 février 2025, la fondation organise une conférence consacré à  Ahmed Taleb El Ibrahimi. Il est vrai que la conjoncture est propice, les relations entre l’Algérie et la Tunisie sont aux beau fixe,. des nombreux projets de développement entre les deux pays sont en cours. L’ancien ministre de Boumedienne et de Chadli a joué un rôle dans le renforcement des relations fraternelles entre les deux peuples.

Depuis son retrait de la vie politique, après l’élection présidentielle de 1999 et sa disqualification orchestrée de celle de 2004, il a consacré le reste de son temps à l’écriture de l’histoire. Il a produit plusieurs ouvrages relatant un pont important de l’histoire au sein du mouvement national. « Lettre de prison », « Mémoire d’un algérien rédigé en plusieurs tome » sont autant de témoignages dans un parcours de lutte pour la libération du pays et de la construction de État après l’indépendance. Les combats avortés d’intégration régionale au Maghreb sont relatés dans le derniers ouvrages. Ceux ci peuvent servir de cadre de réflexion pour de nouvelles perspectives de construction maghrébine.

La démarche de la fondation Temimi consolide les liens historiques entre la Tunisie et l’Algérie dans un contexte régional fragmenté. Une occasion pour rappeler les sacrifices partagés du massacre de Saquiet Sidi Youcef, commis par l’armée française le 8 février 1958, dont on célèbre le 67ème anniverssaire à cette occasion,

Un politique doublé d’un intellectuel

Il est pratiquement le seul homme politique qui a écrit ses mémoires en plusieurs volumes. Ses publications seront d’une grande utilité, pour les générations montantes dans la lecture mais aussi l’écriture de l’histoire. Il est connu du personnel politique algérien de quitter ce monde avec des secrets amenés dans leur tombe privant ainsi des générations de connaître des ponts de leur histoire.

Issu de famille de lettré, étant le fils de Cheikh El Bachir El Ibrahimi président de l’association des Oulémas algérien, il est le président de l’UGEMA (union générale des étudiants musulmans algériens) en France. Arrêté et incarcéré à la prison de la santé à Paris jusqu’au 19 mars 1962. Des cinq années passées dans les prisons françaises, il faut ajouter les 8 mois passés dans la prison du premier président de l’Algérie indépendante.

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Le retour gagnant de l’Algérien Tebboune à l’Union africaine https://mondafrique.com/decryptage/le-retour-gagnant-de-lalgerien-tebboune-a-lunion-africaine/ Tue, 18 Feb 2025 15:25:06 +0000 https://mondafrique.com/?p=127735 Pour la première fois depuis au moins dix ans, le président algérien est venu au sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu pour sa 38 ème session ordinaire le week-end dernier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Abdelmajid Tebboune est reparti à Alger avec dans ses bagages la victoire de sa candidate Selma Malika Haddadi […]

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Pour la première fois depuis au moins dix ans, le président algérien est venu au sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu pour sa 38 ème session ordinaire le week-end dernier à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Abdelmajid Tebboune est reparti à Alger avec dans ses bagages la victoire de sa candidate Selma Malika Haddadi au poste de vice-président de la Commission de l’UA.

Par Seidik Abba

Le président algérien n’est pas seulement venu pour la première fois depuis plus de dix ans à un sommet de l’Union africaine. Abdelmajid Tebboune s’est démené dans les réunions, dans les couloirs et les apartés avec ses homologues africains pour marquer le retour de son pays dans une enceinte qui ne fut pas naguère sa priorité.

Un million de dollars pour le MAEP

Lors d’une réunion du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), une des initiatives phares de l’Union africaine (MAEP), qui suppose qu’un pays accepte volontairement une évaluation indépendante de sa gouvernance, le président Tebboune a annoncé une contribution d’un million de dollars. Faute de financement adéquat, le MAEP était en panne ces dernières années.

Derrière la participation exceptionnelle de l’Algérie, s’inscrivait la volonté de ravir le poste de vice-président de la Commission de l’UA convoité, outre par la candidate algérienne, par une Marocaine, une Egyptienne et une Libyenne. Au final, c’est la candidate algérienne Selma Malika Haddadi qui a été élue au 3 ème tour avec 33 voix,  soit le quorum des 2/3 des votants.

Le 38 è Sommet de l’UA aura été marqué par la désignation du président angolais Joao Lourenço à la présidence en exercice de l’organisation continentale ainsi que l’élection du diplomate djiboutien Mahamoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union africaine.  

Sommet dominé par les crises

Outre l’élection du président et du vice-président de la Commission le 38 è Sommet de l’UA a été dominé par les crises que connaît le continent, de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) au Soudan, en passant par le Sahel.

Autre crise, autre urgence, la trentaine de chefs d’Etat venue à Addis-Abeba s’est penchée sur la guerre civile qui déchire depuis plus de dix-huit mois le Soudan où les affrontements entre le chef de l’armée Abdel Fattah Al-Burhan et le patron des Forces de soutien rapide (FSR) Mohamed Hamdan Dogolo dit Hametti ont fait des centaines de milliers de morts et des millions de déplacés internes et de réfugiés.

 

 

 

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La plainte d’une algérienne contre Kamel Daoud pour atteinte à sa vie privée https://mondafrique.com/decryptage/la-plainte-dune-algerienne-contre-kamel-daoud-pour-atteinte-a-sa-vie-privee/ Fri, 14 Feb 2025 22:26:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=127426 L’Algérienne Saâda Arbane vient d’assigner en justice l’écrivain Kamel Daoud pour non-respect de la vie privée. Cette femme qui était soignée par Aîcha, l’épouse de l’écrivain et une psychiatre de son état, accuse le prix Goncourt 2024 d’avoir volé son histoire intime pour en faire le cœur de l’intrigue de son roman Houris (Gallimard) Un […]

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L’Algérienne Saâda Arbane vient d’assigner en justice l’écrivain Kamel Daoud pour non-respect de la vie privée. Cette femme qui était soignée par Aîcha, l’épouse de l’écrivain et une psychiatre de son état, accuse le prix Goncourt 2024 d’avoir volé son histoire intime pour en faire le cœur de l’intrigue de son roman Houris (Gallimard)

Un article de Jacques Marie Bourget. 

Dans un pays guidé par le grand penseur Bruno Retailleau – l’homme qui étrille-, nous savons que tout cheveu trop frisé est maintenant coupé en quatre. Le parcours exemplaire d’une jeune émigrée, assez forte pour échapper aux pièges tendus par un pays dont la patron s’appelle Bruno, est donc exemplaire.

Nous avons découvert cette vertu vivante capable d’un tel courage, de grimper son Everest à mains nues. Elle nous vient d’Oran, heureusement sans avoir eu à traverser la Méditerranée à la nage. Son nom est Aïcha Dahdouh-Daoud. Comme un bonheur ne voyage jamais seul, son mari, Kamel, vient d’obtenir le Prix Goncourt. Pour les égarés, précisons Prix de « littérature ».

Et l’égérie du lauréat de chez Drouant vient d’obtenir en France le statut de « réfugiée politique ». Elle le mérite bien. Son dossier a été bouclé le temps de quelques claquements de doigt. Déjà, par une grâce tombée du ciel de Saint Honoré, patron de ceux qui roulent dans la farine, Kamel a obtenu la nationalité française le 28 janvier 2020. C’est ce qui est imprimé dans le Journal Officiel de la République. Le saint chrême qui l’a fait fils de gaulois coulant d’une fiole conservée dans le tabernacle de l’Elysée, la naturalisation s’annonçait peu difficile. Nous avions le « fait du prince », la République l’a transformé en « fait du Président ».

Aïcha, une psychiatre bien bavarde

Revenons à Aïcha, assez brillante médecin psychiatre d’Oran pour avoir obtenu le Prix Maghrébin Bensmail, pour elle un Goncourt. A l’hôpital de la ville « radieuse », le docteur Dahdouh reçoit des patients comme Saâda Arbane, une rescapée de l’horrible temps où le GIA, géniteur de Daech et consorts était en guerre contre la République d’Algérie. Enfant, celle qui est aujourd’hui trentenaire,  a « vu » et vraiment vu, sa famille être massacrée. Elle ? Le coup de sabre à la gorge l’a laissée vivante, mais privée de cordes vocales. Avec, soudé des les méandres du cerveau, un « syndrome post traumatique » plus violent qu’un ouragan. Pour tenter de se défaire des idées noires nées dans ses années noires, Saâda Arbane avait un besoin vital de soins d’un psychiatre, ce fût ceux de madame Daoud.

Aujourd’hui, après la publication de « Houris », roman goncourisé de naissance par la magie des fées penchées sur son berceau, une Arbane martyrisée, pleure la trahison qui lui est faite : elle affirme avoir retrouvé sa vie, celle contée douloureusement à sa psychiatre, encrée dans le page du Goncourt ! Dès la sortie du livre, chez Gallimard, la jeune femme a été alertée par des amis répétant une même litanie « Mais c’est ton drame, ta vie, que décrit Daoud ! Tu t’es fait voler ton martyre par ta psy ! ».

La fuite d’Oran

Au début de l’année 2024, le docteur Dahdouh se fait rare à Oran. Aïcha prépare son transfert vers la France. Normal puisque son mari occupe maintenant une fonction de casque colonial, accroché au porte manteaux de la pensée néoconservatrice française. Sur le sentier de la gloire elle se devait de le suivre.

Mais comment faire pour mettre en accord le statut de l’épouse et la renommée de l’essayiste ? Elle doit, à Paris, retrouver un titre de psychiatre hospitalier…Et la chanceuse émigrée va réussir. Déclarée « réfugiée politique », elle entre dans une petite cohorte de médecins auxquels la loi rend plus facile l’accès à l’exercice. C’est une martyrisée de l’Etat Algérien qui atterrit donc comme cadre dans un service de psychiatrie de l’hôpital Pompidou à Paris.

C’est vrai que Aïcha a de bonnes raisons de fuir Oran. La sécurité n’y est pas assurée quand on est femme. Un exemple, une dénommée Nadjat, ex-épouse du Prix Goncourt et mère de ses deux jeunes enfants, a été mise à la porte de chez elle, puis frappée par un homme violent équipé d’un bâton. Heureusement, le battant a été identifié, mais amnistié. Son nom : Kamel Daoud. Futur Nobel.

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