L’article intitulé « l’espionnage de Nasser Al-Khelaïfi, le patron du PSG », publié le 6 octobre 2022, vaut à Mondafrique le droit de réponse de Tayeb Benabderrahmane.
« Ces spécialistes de la sécurité; lisait-on dans cet article, assuraient les taches plus ou moins avouables d’un service de ce type auprès d’un club de football: recherche d’informations personnelles, contacts informels avec les autorités, criblage des salariés. Le tout apparemment sous l’autorité d’un franco-algérien, Tayeb Ben Abderhamane, un lobbyiste installé à Doha en 2019 avec sa famille, qui aurait été, d’après les informations de Mondafrique, l’interlocuteur privilégié des deux anciens flics.
Tayeb Benabderrahmane avait été recommandé au patron du PSG par l’ancien directeur de la communication du club, Jean-Martial Ribes, qui, après toute cette affaire foireuse, a été poussé vers la sortie en mai 2022 et s’est reconverti chez LVMH et se fait discret.
LE DROIT DE RÉPONSE
« M. Tayeb Benabderrahmane souligne les contradictions de ses détracteurs qui tantôt affirment qu’ils n’ont aucun lien avec sa détention arbitraire et qui, maintenant trouvent le temps de se renseigner sur l’étendue de l’équipe d’avocat qui initie plusieurs procédures pour faire valoir les droits de leur client devant les juridictions nationales et internationales, à raison de sa détention au Qatar en 2020 et des actes de torture qu’ils l’ont accompagnée. Dans sa décision du 29 novembre 2022, la quatrième Chambre, première section, du Tribunal judiciaire de Paris accepte d’examiner les demandes de Monsieur Tayeb Benabderrahmane sur la nullité du protocole transactionnel, qui lui a été imposé en juillet 2020 pour le contraindre au silence, et rejette toutes les exceptions procédurales avancées par l’autre signataire du protocole, Monsieur Nasser alKhelaïfi. En rejetant les moyens dilatoires de Monsieur al-Khelaïfi, qui réclamait que l’affaire soit renvoyée devant les juridictions du Qatar, là même où Monsieur Tayeb Benabderrahmane a été arrêté, séquestré et victime d’actes de torture tout au long de l’année 2020, le Tribunal confirme, par cette même décision, que Monsieur Tayeb Benabderrahmane a, bien évidemment, qualité et intérêt pour agir en nullité d’un protocole, dont il soutient qu’il lui a été extorqué par la contrainte et le chantage de sa libération, afin de le réduire au silence sous la menace de pénalités exorbitantes.
Monsieur Tayeb Benabderrahmane se réjouit de cette première décision de la justice française et continuera de défendre ses droits légitimes dans le cadre de cette procédure comme dans les autres procédures qu’il a engagées pour faire constater le caractère gravement attentatoire et préjudiciable du traitement qui lui a été infligé par les autorités qataries et ses représentants en France et à l’étranger. Connu pour son expertise en géopolitique et en géoéconomie, Monsieur Tayeb Benabderrahmane a, dès 2017, noué des relations de travail avec plusieurs personnalités du Qatar, devenant notamment le General Advisor du Comité national qatarien pour les Droits de l’Homme. Invité par ses contacts à investir dans ce pays et à y développer son activité de conseil, il s’est installé en 2019 au Qatar avec sa famille. Le 13 janvier 2020, il a été arrêté à Doha sur fond de rivalités au sein du pouvoir qatarien.
Privé de liberté pendant plus de neuf mois, Monsieur Tayeb Benabderrahmane a été soumis à des actes de tortures et à des interrogatoires pratiqués en dehors de tout cadre légal. Il ne sera autorisé à revenir en France, en novembre 2020, qu’après avoir été dépossédé de tous ses investissements au Qatar. À aucun moment durant sa détention arbitraire ne lui ont été notifiés les motifs ayant pu conduire à ces traitements inhumains et dégradants. En réalité, la libération de Monsieur Tayeb Benabderrahmane était conditionnée par ses geôliers à la signature du prétendu protocole d’accord dont il demande l’annulation à la justice française. Négocié en son absence et alors qu’il était détenu à la prison qatarie de Salwa Road, ce soi-disant accord n’avait de but que de lui soustraire les dossiers accumulés durant son activité professionnelle, lorsqu’il travaillait pour le Qatar et au- delà. Ce protocole, instrument de chantage, comporte plusieurs affirmations mensongères à l’égard de Monsieur Tayeb Benabderrahmane et le contraint par ailleurs à une obligation de silence, l’empêchant ainsi de répondre aux accusations infondées et gravement attentatoires portées ces derniers mois par la partie adverse, notamment lorsque celles-ci ont été reprises dans certains organes de presse.
Monsieur Tayeb Benabderrahmane tient, par ailleurs, à rappeler que la justice française a ouvert, le 18 novembre 2022, une information judiciaire contre X à propos de sa détention illégale au Qatar en 2020, les tortures qu’il a subies à cette occasion, ainsi que les faits d’extorsion qui les ont accompagnés en France. »