Les Etats-Unis montent en puissance dans leur engagement militaire international en Afrique de l’Ouest et au Sahel, au nom de la lutte contre le terrorisme.
La Coalition Internationale contre l’Etat Islamique, créée en 2014 pour combattre Daech en Irak et en Syrie, se réorganise pour agir en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Dirigée par les Etats-Unis, elle rassemble 83 Etats membres, depuis l’adhésion, le 11 novembre dernier, de la Mauritanie.
Le 10 novembre, une réunion virtuelle a été co-organisée par les Etats-Unis et le Nigeria, en présence de 30 Etats membres et saluée le lendemain par le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.
A cette occasion, le nouvel envoyé spécial des Etats-Unis auprès de la Coalition, l’ambassadeur Nathan Sales, a annoncé, en guise de preuve de l’engagement américain, l’allocation d’une « contribution de plus de 30 millions de dollars à la lutte antiterroriste dans la région l’année prochaine. »
La fin du conflit au Moyen-Orient ne signera donc pas la fin de la Coalition, bien au contraire.
Nathan Sales a déclaré que la Coalition devait désormais s’attaquer aux capacités de réorganisation de l’Etat islamique à partir de ses branches et réseaux à l’extérieur du Moyen-Orient. « C’est en Afrique, et particulièrement en Afrique de l’Ouest, que cette tendance est la plus alarmante », a-t-il dit.
« La Coalition a démontré qu’elle est flexible et capable de s’adapter et de répondre à une menace en évolution. C’est pourquoi la Coalition est bien adaptée pour compléter – ni dupliquer, ni saper – les autres initiatives antiterroristes dans la région. Les Etats-Unis et nos partenaires de la Coalition offrent des capacités antiterroristes qu’aucun pays ne peut atteindre. Nous voulons être le partenaire de sécurité de choix en Afrique de l’Ouest et au Sahel. »